Janvier 2014, j’ai 17 ans, dont les deux dernières années passées à lire assidûment des récits érotiques sur Nifty, rétrospectivement du sale, du hardcore, que j’avais fini par imaginer être l’essence de la sexualité gay.

Voilà, c’est dit, vous me cadrez, jugez, faites-vous plaiz'...

Un imaginaire blindé de clichés… de plaisirs fugaces, volés, éphémères… dans des endroits glauques.

Puis l’envie d’écrire mon histoire… Enfin, une histoire, vu que je n’avais rien vécu, mais bon, sur un site à 99% anglophone, quel retour en aurais-je eu ? Et puis, le forum de récits de doctissimo, francophone, un ‘public’ plus accessible… Pour un récit de crime passionnel, évidemment pourri, rempli de la rage et d’une colère injuste que je ressentais envers tous ces garçons qui ne me regardaient pas…

Coïncidemment (tiens, Word l’admet) une semaine aux Pays-Bas, une rencontre, trois jours qui m’ont fait comprendre que l’éphémère ne laissait pas que de la rancune, mais plutôt des souvenirs apaisants.

J’ai repris le clavier pour une autre histoire. Mais qui ne parlait pas de lui, et il ne l’aurait jamais su, mais c’était – c’est toujours – ce truc de ‘jardin secret’… Et j’étais apaisé. J’ai commencé à écrire du gentil, du normal, la vraie vie, voilà.

Bon, j’avoue, j’ai encore une fois tué un mec en virtuel, pour un autre qui m’avait déçu en vrai, mais comprenez-moi, c’est libérateur. Puis c’est surtout qu’irl, jeeeee… Bon, l’histoire, c’est que j’ai dû planter un prunus, et vu le trou que j’ai creusé, il a intérêt à faire sa part d’effort… Alors un cadavre, je ne pourrais jamais.

Mais peu importe, cela ! J’ai trouvé le mec parfait, qui semble éveiller le meilleur en moi, les meurtres (virtuels) sont de l’histoire ancienne.

Comment ça, je suis devenu insipidement romantique ?