Samuel marqua une nouvelle pause et constata que son érection ne faiblissait toujours pas.

- Heu, c'est toi qui fait ça ? demanda-t-il en pointant du doigt son phallus dressé.

- J'espère un peu quand même mais ce n'est pas moi qui la contrôle, s'en amusa-t-elle en adjoignant un baiser sur le gland.

- Tu dois me faire sacrement de l'effet alors, rigola-t-il.

Il était détendu depuis qu'il savait que sa vie n'était pas en jeu et qu'il passerait une nuit mémorable avec une naïade qu'il n'aurait pu qu'imaginer que dans ses rêves. Mais quels voeux pourrait-il bien faire ?

- Mais tout ce que tu veux cher Samuel.

- C'est très perturbant que tu lises dans les pensées.

- Tu pourrais faire le voeu de m'en empêcher mais ça s'avère très utile de savoir ce que veut mon partenaire sans qu'il le demande. Tu verras tout à l'heure, enfin j'espère.

- J'avoue que la perspective de te savourer toute la nuit me met en joie, et ce petit détail me rend très curieux. Je dois faire mes vœux maintenant ?

- Tu dois les faire avant le lever du jour, aux premiers rayons je commence à m'évaporer et redevenir immatérielle, précisa-t-elle en s'agenouillant sur Samuel pour frotter sa vulve contre le pénis de ce dernier agréablement surpris par l'initiative.

- J'ai encore le temps de me ... Hummm ... décider.

- Oui ... Mmm ... prends ... ton ... temps ... Mais pas trop, ajouta Uüstia en saisissant à la garde la verge de Samuel.

Elle dirigea et inclina son bassin pour insérer ce membre en elle puis s'arrêta net.

- Excuse-moi, j'ai peu l'habitude de demander. Je peux ?

- J'ai des préservatifs dans ma veste.

- Nous autres succubes n'avons pas vos maladies, germes ou infections ... Et je ne peux tomber enceinte, nous sommes stériles, dit-elle à regret. Mais si tu préfères quand même t'encapuchonner, libre à toi !

- Je te fais confiance, lui répondit-il en guidant sa descente sur sa verge gorgée de sang. .... Oooohh !

La sensation était merveilleuse, à la fois chaude et humide. Les parois vaginales d'Uüstia l'épousait parfaitement. Cette dernière entreprit de faire de lents mouvements de bassin en taquinant Samuel de ses muscles pelviens. Samuel accorda aussi ses mouvements à ceux de sa partenaire pour ressentir chaque frottement sur toute la longueur de son sexe, tout en se caressant l'un et l'autre le corps.

Il avait eu quelques partenaires dans sa vie, chaque femme était unique et avait ses propres particularités. Chacune était une quête au trésor vers des plaisirs partagés, chacune avait ses courbes et ses reliefs, sa douceur et son ardeur, ses délices et ses vices. Il n'y avait pas lieu de comparer l'une et l'autre, on ne compare pas l'unicité, mais il savourait grandement ce qui se passait à cet instant.

Le rythme, peu à peu, s'accéléra et les caresses laissèrent place à des claquements de corps entre eux, des râles de plaisir, des gouttes de sueur commençant à perler qui faisait luir les corps sous la lumière de la lune. Les mains de Samuel alternaient entre les fesses, les seins et les cheveux d'Uüstia. Son pouce s'immiscait dans sa bouche et elle jouait de sa langue et le suçait. Il prenait aussi plaisir à pincer les tétons de la Succube, et il semblait que le plaisir était partagé. Ses gémissements ne pouvaient trahir le contraire.

Elle sentit que Samuel allait jouir, alors elle freina le rythme. Elle savait, d'après son expérience, que la jouissance retardée n'en était que plus puissante. Elle se retira et entreprit un fellation en douceur, contrôlant sa succion pour ne pas provoquer l'éjaculation. Elle s'amusa ensuite à titiller le gland gonflé en faisant claquer le frein sur sa langue.

Samuel était aux anges, ou plutôt aux succubes. "encore une expression qui venait des curés" se dit-il en rigolant intérieurement.

- Les anges n'ont pas de sexe et sont d'un ennui, précisa-t-elle avant de réitérer une gorge profonde.

- Ha parce qu'ils existent ... Hummmm ... Aussi !

- Hun Hun, opina t'elle en continuant son opération.

Samuel, dans un élan viriliste, se retira de la bouche d'Uüstia à la grande surprise de cette dernière, se leva, la souleva, la retourna contre le mur debout sur le lit, et décida de la prendre avec ferveur en levrette. Son pubis claqua contre le fessier luisant avec intensité, chacun éructant en cadence. Lui, d'un naturel tendre, était pris de pulsions sauvages et eut même l'envie de lui donner des fessées.

- Vas-y ! ... Han ... Tu as mon consentement ... Han !

- Effectivement, très intéressant que tu lises dans mes pensées.

Sa main claqua contre le fessier musclé de la Succube qui ne bouda pas son plaisir et l'exprima dans un cri.

- Et si je demandais.... Han .... en premier souhait de pouvoir aussi... Han ... lire dans tes pensées ?

- Tu en es sûr ... Han ! Toutes les pensées ou ... Han ... que les sexuelles ?

- Toutes ! ... Han !

- C'est ton dernier mot ? ... Han !

- Je ne m'appelle pas ... Han ... Jean-Pierre !

- Quoi ? demanda-t-elle en tentant de regarder Samuel.

- Rien, .... Han ... Blague de merde ! ... Han !

- Ha ? ... Mmmm ... Tu m'expliqueras... Han !

- Pas sûr, rigola-t-il.

- Tu valides ton ... Ouhhhhh... Souhait ?

- Ouuuiiii... Rrrr ... Mmm !

Une ondulation de l'air sembla émaner du corps d'Uüstia pour intégrer celui de Samuel qui en fût étourdit quelques secondes. Il resta cependant en elle en arrêtant ses va-et-vient tout en humant ses cheveux. "Je n'ai jamais réalisé ce souhait, j'espère qu'il supportera" pensa-t-elle.

- Tu as parlé ou pensé là ?

- Je n'ai rien dit !

- Wahou, ça marche. C'est incroyable !

- Tu n'as pas de nausées ou mal au crâne ?

- Pour le moment ça va ! ... Et là, tu es en train de penser qu'effectivement ça fait bizarre de parler sans rien dire.... Et là, que tu espères ne pas avoir fait une bêtise... Et maintenant que tu te dis que ça devrait s'arrêter quand tu t'évaporeras ... Et là...

- Stop ! interrompit-elle en se retournant et posant son index sur la bouche de Samuel.

Samuel, embrassa ce doigt avec tendresse. Leurs regards se scruterent profondément à un niveau proche du paroxysme. Plus aucun mot n'était prononcé ou pensé.

Elle lui prit les mains et l'invita à se mettre en tailleur les yeux fermés face à elle dans la même position.

~ Exerçons-nous ! C'est aussi nouveau pour moi, lui intima-t-elle en pensée.

~ D'accord, lui répondit-il sans user de sa voix.