02 - Solitude, mon amie
Rien n'est beau comme la solitude
Plus je monte haut et plus est rude
La chute lorsque revient l'humain
Qui bêtement barre mon chemin
Seule dans ma quête je suis plongée,
Dans le silence et le savoir
Et dans ma tête bien retranchée
Le vide immense est un lavoir
Des âneries de l'humanité
Lorsqu'elle me parle et me dérange
Armée d'une pensée arrêtée
À ce bas monde, qu'ils sont étranges
À mépriser la différence,
Pour se sentir légitimés
Par leur ignoble intolérance
Donc tapie dans l'intimité
J'interroge mes préférences
Car je n'ai aucune amitié
Envers toutes leurs références
Leurs modèles sont la risée
De mon beau monde intérieur
Mais à quoi bon s'élever seule ?
Puisqu'il n'y a pas d'hommes inférieurs
Et le savoir n'est qu'un vecteur
De l'amour et des valeurs
Sinon à quoi servirait-il ?
Car il n'est rien sans le bon coeur
Qu'un terreau bien infertile
C'est si dur d'aboyer
Quand on veut tendre la main
Mais on me l'a broyé
Depuis j'attends ma fin
Liberté d'idées ils déciment
C'est décidé, moi je dérive
Loin du rivage et je dessine
Mes repères, oui je vois les signes
De la nature, de ses allures
Si belles qui nous rendent si purs
Cocon renforcé de sécurité
Loin de leurs jugements anticipés
Je m'incline au suprême, ma sûreté
La pureté même, ma nécessité
Parce qu'il nous teste, un
Deux, il est maître de nos destins
Je travaille à aimer, les choses les plus simples
Humblement ressembler aux hommes les plus sains
Amplement rassembler souvenirs en essaims
Des essais, des desseins, de l'espoir, est-ce un...
Crime ? Au lieu de détester, mes idées mes festins
De réflexions que je déguste
De questions dont je me déleste
Tes paroles sont indigestes
Epargne-moi tes médisances
Et pars, garde loin tes distances
Mon coeur épars, épris de la Toute Puissance
T'implore de hâter le pas, de libérer mes sens
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