Un coup d’épée passe à quelques millimètres de mon visage. Je l’évite de justesse, penché en arrière. Je me redresse et évite une autre attaque plus fourbe qui se dirige droit vers mon cœur. Une roulade arrière plus tard, je reprends mon souffle bien trop rapide pour la situation. J’ai besoin de me calmer.

Mon adversaire me tourne autour un pas après l’autre, à l’affût de chacun de mes mouvements. Je fais de même bien conscient que j’ai un adversaire de taille face à moi. Je fait fouetter mon épée autour de moi, attentif à sa réaction. Un mouvement qui m’a permit de reprendre ma garde et de retrouver le rythme du combat.

Mes pas redeviennent plus réguliers et je peux à nouveau me concentrer sur mon adversaire. Un duel est toujours une question de technique mais aussi d’attention. J’aime comparer un duel à une discussion, plus l'épéiste est aguerri plus la discussion sera longue.

Je tente une feinte et attaque d’un bond en avant, surprenant mon adversaire. Le coup part et j’érafle son bras découvert. Poussé dans ma lancé je tente une autre feinte qu’il voit venir et dégage habilement. Je me recule conscient d’être bien trop prés de lui. Suivant mon mouvement il me suit et enveloppe ma lame de la sienne.

Déstabilisé, je trébuche en arrière et me laisse chuter. A peine ai-je touché le sol qu'il me surplombe de sa taille et me menace de sa lame, bien trop proche de mon cou selon moi. Je garde mon épée bien en main et, lorsqu’il lève son épée pour m’achever je me dégage en roulant sur le coté et perfore sou poumon d’un coup d’estoc.

Surpris, son mouvement se fige et il s’effondre au sol, le souffle erratique. Je reste immobile, incertain de la suite des événements et attend que quelqu’un réagisse. Finalement un rugissement de victoire résonne autour de moi et mes camarades se jettent sur moi.

Nous venons de gagner face au seigneur.