La complainte du désert fumant

Une minute de lecture

Je me tenais debout, immobile, écoutant

La complainte du phoque en regardant la pluie

Tomber, triste, indifférente à mes sentiments.

Une ondée de printemps, morne et chargée d’ennui

Comme le phoque tout seul rêvant à sa blonde

Qui fait tourner, là-bas, sur son nez des ballons

Je me demandais si la ville dévergonde

Tous ces gens qui sont attirés par les néons

Moi j’ai quitté la ville et tout son tintamarre

Et je suis parti vivre avec les éléphants

En tout cas avec ceux vivant à Zanzibar.

Ils devaient être roses dit un habitant

Car ici l’ami, il n’y en a jamais eu

Mais il est vrai que nos portes sont protégées

Contre eux par des épieux en laiton très pointus

Cet ornement ici ne sert qu’à décorer.

Finalement de retour à New York, son bruit

Ses néons, ses rues chargées de gens occupés,

De voitures roulant lentement, de taxis,

La cohue des sorties de métro encombrées,

Tout un monde que je voulais fuir et voilà

Comment vais-je pouvoir retrouver cette blonde

Quel est son nom je ne m’en souviens plus déjà

Je ne sais même pas si elle est mince ou ronde

Je crois que je vais repartir en Alaska

Grâce à la politiqu’ de notre président

Il y f’ra bientôt aussi chaud qu’au Sahara

Et nos os blanchiront dans ce désert fumant...

JI 23/08/19

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