2.
- Me feriez-vous le plaisir de vous soumettre à cette valse avec moi ?
De haut en bas, son époux ressemblait à un épouvantail : d'apparence squelettique, son costume serré autour de son corps, sa peau pâle, ses yeux vides et ses cheveux blonds plaqués sur sa tête. Louison tendit sa main, prête à virevolter dans les bras d’Hippolyte de Gulsun.
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La jeune femme comptait les pas de sa danse. Sa robe cintrée cachait son corset qui la serrait, l’emprisonnait, la mettait en cage. Ses mains se lièrent à cet homme alors que son cœur le rejetta, brutalement.
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Elle se laissa entraîner dans un tourbillon qui aspira cette valse avec elle. Ses pensées s’égarèrent. Quand elle était enfant, Louison avait appris à compter avec les pas des danses. La jeune femme les connaissait sur le bout des doigts, puis lorsque ses mains se retrouvèrent prises dans l’étreinte d’un autre, son cerveau avait servi de métronome. Virevolter au gré des hommes ne lui avait jamais semblé d'un grand intérêt, jusqu’au jour où elle avait appris une tout autre danse : le jeu des cartes. Une partie que se jouait en 4 fois 13 temps, 4 symboles, 13 cartes. Par là-bas, compter était prohibé, mais ses mains étant liées aux cartes, son métronome s’activait discrètement, prenant part à cette folie rythmique qui lui était interdite le jour.
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Une valse qui ne troquait pas des sentiments, mais de l’or.
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Elle tourna autour d’elle-même, découvrant un luxe qui l’avait toujours laissée de marbre. Depuis quelque temps, elle avait brisé les interdits. Désormais, elle était complètement droguée à la liberté.
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