54 - Encore un mariage !
Alain et Laurent avaient dressé ensemble la liste des invités qui seraient conviés à leur mariage : Opale, évidemment, mais aussi l'élue de son cœur, Nénette, Élodie et le psychiatre, Lilas et son trou, Tient-le Monde, Eléonore si on le retrouvait d'ici là, ainsi que le boucher, Chloé et le fils du pasteur. Ils avaient pensé, en ajoutant des parents de ce qu'ils appelaient désormais leurs « concitoyens », à les réunir autour d'un repas à la boulangerie-pâtisserie, dont la tarte à la vanille, qu'ils avaient choisie, était en train de devenir leurs emblèmes.
- Je suis le roi de la tarte à la vanille ! dit Alain à Laurent.
- Et nous avons tous les jours la tarte au citron! dit-t-il.
- D'accord, la tarte à la vanille et la tarte au citron, c'est ça la différence?
- Oui, mais ils n'ont pas vraiment la même forme.
- C'est vrai, mais qu'est-ce qui fait la différence?
- Tout!
Le cœur battant, François s'approchant du meurtrier, lui donna un coup de pied dans les testicules et le renversa sur le sol. C'est alors que les témoins se précipitèrent vers le fauteuil de François et le reçurent en plein visage. Les agresseurs se sont échappés en courant. Le jeune homme n'était pas blessé et le policier interpellé n'a pas répondu aux questions du journaliste.
Les mariés, Alain et Laurent, ainsi que leurs invités, dont Opale, Nénette, Elodie, le psychiatre, Lilas, Tient-le-monde, Eleonore peut-être, Chloé, son inconnu de mari et le fils du pasteur se retournèrent tous vers la scène du crime survenue au dessert. « Mais qui est ce François ? » demanda Alain. « Ce n'est pas un héros de roman, pas un héros de roman, ce n'est pas un héros de roman! » déclara-t-il avec une fureur frémissante, et le médecin le toisa d'un air d'intelligence qui ne lui convainquit pas de s'inquiéter.
Après les noces, le père de François vint l'accueillir chez lui à Paris, où il attendait son retour. François lui dit qu'il avait été un peu stupide, que la vie n'est pas toujours une réalité si agréable, qu'il n'avait pas eu beaucoup de temps pour se remettre de sa rencontre avec Nénette, que ce serait peut-être une bonne idée de ne pas l'attendre et qu'il préférait aller à Clermont-Ferrand et attendre le retour de son frère.
Annotations