Forêt luxuriante autrefois; forêt de flammes aujourd'hui. Peuples pleurant ta destruction, volatiles s'envolant vers d'autres horizons, mammifères mourant sous la terrible fournaise.

Tu brûles et tes habitants s'inquiètent, fuient, crient, brûlent. Ta végétation verte et vivante, remplie de magnifiques chants et mélodies, est maintenant rongée par un feu impétueux, inarrêtable et indomptable. Tu deviens noire cendre, calcinée par un brasier destructeur. Tes arbres perdent leur force et tombent un à un; deviennent poudre un à un.

Tu souffres, nous n'entendons pas les hurlements de tes habitants apeurés. Nous admirons cet horrible spectacle, impuissants, à genoux, tête courbée. Nous voyons ces immenses colonnes de fumées grises touchant les cieux, véritables symboles de détresse mais nous ne savons que faire pour t'aider !

Blâmons les Autres ! Les misérables, hypocrites, avares, pourris jusqu'à la moelle par l'argent qui les aveugle tel un bandeau leur cachant la réalité, continuent à se moquer de notre habitat ! À vous à qui je m'adresse, politiciens manquant de raison, agissez ! Utilisez votre pouvoir à des fins plus importantes que votre intérêt ! Réagissez ! Il ne s'agit pas là de votre vulgaire jardin rempli de vers ou de cloportes mais bien d'une maladie qui ronge notre poumon, notre vie.