Odyssée anatomique
Mes pérégrinations, toujours naissaient à l'aube de vos cils,
Longues et obscures élancées à l'allure gracile,
Celles qui renferment ces précieux joyaux
que le démiurge a façonné de là-haut,
pour mieux attraper dans vos filets,
les quelques jobards alentours et moi le premier.
Ma quête me propulsait sur vos lèvres charnues,
Coussinets douillets dont je ne me lassais jamais,
qui pour mon plus grand bonheur me laissaient toujours fourbu,
lorsque enfin, votre personne à vous approcher m'autorisait.
Mon doux et périlleux voyage se poursuivait en des contrées vallonnées,
Monts d'or et de cuivre glabres où la cime se devine,
à travers la transparence du moindre tissu qui les sublime
Et que la paume de ma main savait sans détour réchauffer.
J'aurais donné cent ans et mon âme
pour que ce périple dure une éternité
mais c'est vous, Madame,
qui par votre trépas, ma pauvre personne avez tué.
Désormais seul et éploré,
Partout vous deviner je ne peux m'empêcher.
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