Le temps ne remonte pas à si loin que ça. Mais ma tristesse est encore présente dans mon coeur.

Je suis une lectrice compulsive : lorsque je lis un livre super, je cours acheter ou emprunter à la Médiathèque tous les livres de cet écrivain. Ou écrivaine. Et je les enchaîne nuit après nuit, me plongeant dans l'univers de ce créateur aux doigts de fées, à l'esprit endiablé.

Donc, quelle ne fût ma surprise lorsque en pénétrant dans la Médiathèque de ma ville, je découvre sur les étagères qu'il n'y a plus aucun nouveau livre de l'auteur qui suit mes insomnies de ces derniers mois.

Après une petite enquête sur place, le verdict tombe : l'auteur est décèdé...

Coup de massue.

Qui est ce magicien ?

Il s'appelle - et j'utiliserais toujours le present en parlant de lui : Graham Joyce.

L'auteur qui célèbre la Magie subtilement dans chacune de ses oeuvres.

L'auteur en qui je me reconnais dans chacun de ses mots. Comme si c'était ma maison, mon foyer.

Trop de questions, j'aurais aimé lui poser.

Sur tout.

Sur rien.

Mais il est trop tard.

Il a illuminé mes nuits avec ses contes sans fin, être de lumière dans l'obscurité, à travers les volutes de fumée, me connectant avec le Divin.

Malheureusement l'enchantement a ses limites. Le glas a sonné.

Me reste ses écrits que je lis et relis sans fin. Me reste des questions sans réponse sur cet être mystérieux.

Me reste ta lueur, toi, le phare qui nous rappelle notre ligne de vie, notre chemin.

Magique.

Merci d'avoir partagé ta lumière.

Céleste.

Merci à toi Graham Joyce.

Et sois heureux

Là-haut.