Alors voilà. Encore un jour, et encore lui dans un coin de ma tête.

Je pourrais faire semblant, dire que ça va mieux, que j’ai tourné la page, que tout ça est loin maintenant. Mais ce serait mentir. Parce qu’il est toujours là, même dans le silence, même dans l’absence.

Je pense à lui comme on pense à un rêve qui a mal tourné. Un rêve qui commence bien, trop bien, et qui d’un coup dérape, devient étrange, lourd, étouffant… et tu te réveilles avec cette boule dans la gorge, sans comprendre comment t’en ai arrivée là. C’est exactement ça.

Il a débarqué dans ma vie comme une évidence.

Et il en est sorti comme un mensonge.

Un mensonge qui m’a laissée avec mille questions et aucune réponse.

Il y a des jours où je me dis que tout ça, ce n’était peut-être pas réel.

Que j’ai inventé des choses, imaginé des émotions, des connexions, des vérités qui n’existaient que dans ma tête.

Et puis il y a des jours où je me souviens de tout. Chaque regard. Chaque moment. Chaque faille. Et je me dis que si ce n’était pas réel, alors pourquoi ça fait encore si mal ?

Je ne sais pas qui il est vraiment. Je sais juste qu’il a su se rendre important, au point de marquer une partie de ma vie, de mon histoire, malgré tout ce qu’il a détruit.

Et le pire dans tout ça, c’est que même après ce qu’il a fait, même après tout ce que j’ai appris, je ne peux pas dire que je m’en fous.

Je ne peux pas dire que j’ai oublié. Il reste là, dans un coin flou de ma mémoire, comme une tâche indélébile.

Alors aujourd’hui, c’est juste un jour de plus à penser à lui sans le vouloir. Un jour de plus avec cette présence invisible, mais toujours bien réelle.