Chapitre 1

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Maggie a grandi et a maintenant 10 ans. Elle se réveille très tôt pour pouvoir tester son don qui lui est très utile. Elle chuchota : « je suis au premier étage. » puis elle claqua des doigts. Aussitôt, elle se retrouva au premier étage car elle était devenue de l’air. Et l’air se faufile de partout.

La maison de Maggie était composée d’un rez-de-chaussée, d’un premier étage et d’un deuxième étage. Le deuxième étage était un peu le territoire de Maggie. Il était composé d’une chambre (celle de Maggie), d’une salle de jeux, d’une salle de bain et d’un petit coin. Le premier étage était le domaine des parents de Maggie, comme au deuxième étage il y avait une chambre (celle des parents de Maggie), une salle de bain et un petit coin. Par contre, il n’y avait pas de salle de jeux mais un bureau. Le ré de chaussée, quant à lui était composé d’un salon, d’une cuisine, d’une salle à manger, d’une entrée et d’une véranda. Le garage était relié par une porte à la véranda.

« Maggie ! C’est l’heure d’aller à l’école, cria la mère de Maggie. »

Maggie prit son déjeuner et s’habilla en quatrième vitesse puis elle cria à sa mère : « Oui, j’y vais ! »

Elle claqua une seconde fois des doigts et elle se retrouva dans une cour de récréation avec de l’herbe, des arbres, un skate-park et un terrain multisport. Une fille avec des lunettes et des cheveux en broussaille qui lui arrivaient au bas du cou se précipita vers elle en lui disant :

« J’ai perdu ma bille, peux-tu m’aider à la retrouver ? »

La fille s’appelait Lisa, c’était la meilleure amie de Maggie.

Maggie sentit qu’on la poussait. Elle tomba tête la première dans une flaque d’eau. Elle entendit quelqu’un rire méchamment. C’était Victor, sans doute le garçon le plus bête de l’école.

Elle murmura :

« Je suis sèche mais Victor est trempé. »

Aussitôt, elle fut sèche et Victor fut trempé de la tête aux pieds.

Bien fait, pensa-t-elle. Puis elle ordonna à Victor :

« Rends-moi la bille de Lisa !

  • D…d…d’accord, répondit-il en grelotant de froid. »

Lisa remercia Maggie.

Elle entendit une cloche sonner, ce qui signifiait qu’elle devait rentrer en classe.

Elle était dans la même classe que Lisa et Victor –c’est-à-dire en CM2- et elle était à coté de Lisa. Son institutrice était sympa. Aujourd’hui il y avait une évaluation de sciences -Maggie aimait bien les sciences- et eu donc le pressentiment qu'elle aurait un vingt sur vingt.

Un peu plus tard, à la cantine, elle mangeait à coté de Lisa quand tout à coup, Max, le petit frère de Victor, fit irruption dans la salle. Il dit à la dame de cantine la plus proche que Adèle, une fille de sa classe, pleurait dans un couloir. La dame demanda aux enfants si quelqu’un voulait l’accompagner pour aller voir.

Maggie se porta volontaire et se mit à suivre la dame dans le couloir. Une petite fille aux longues tresses blondes presque blanche pleurait, disant qu’elle était tombée par terre car elle n’avait pas vu le tronc qui lui barrait le passage.

« Un tronc dans les couloirs ?! s’étonna la dame, comme c’est bizarre. »

Le tronc en question n’était pas très grand c’est pourquoi la dame demanda à Maggie de le ramener dehors. Pendant le trajet, Maggie remarqua qu’une petite caméra rouge se trouvait posée sur le tronc.

Quand Maggie rentra chez elle, elle dit bonjour à sa mère et elle dit que son contrôle de sciences c'était bien passé et qu'elle avait le pressentiment d'avoir eu une bonne note. Sa maman lui répondit avec ironie :

« Alors il va neiger ! »

  • Mais il neige vraiment, regarde à la fenêtre. »

Et elle claqua des doigts. Sa mère se tourna et regarda par la fenêtre, il y avait au moins 50 centimètres de neige. Maggie la laissa là et elle monta dans sa chambre. Elle avait gardé la petite caméra rouge et se demanda qui avait bien pu la mettre là.

Elle pensa tout d’abord à Max mais elle se dit qu’il était trop jeune pour faire ça. Elle pensa aussi à Victor, mais finalement elle se dit qu’il était trop bête pour faire cela.

Le lendemain, elle s’apprêtait à entrer lorsque Nathalie, une dame de l’école, lui annonça qu’Adèle avait disparu et qu’il n’y aura pas école ce jour-là. Maggie décida de mener une enquête dans l’école. Elle avait emporté sa petite caméra rouge et pensa qu’elle avait un lien dans tout ça. Elle entra dans le bâtiment et vit Max qui pleurait dans un coin du couloir.

« Qu’est-ce qu’il y a ?

  • C’est Adèle, j’ai peur qu’il lui arrive du mal parce que je l’aime bien.
  • Ne t’inquiète pas, nous allons la retrouver. »

Elle prit la main de Max et elle avança dans l’agora. Elle se rendit compte que Lisa était aussi présente puis elle aperçut Victor à l’autre bout de la pièce. Elle l’ignora et dit à Lisa

« Vous êtes aussi ici pour mener une enquête sur la disparition d’Adèle ?

  • Oui, et nous aurions besoin d’un chef de groupe, nous allons voter. »

Victor, soudain intéressé, se rapprocha de Lisa et Maggie et demanda :

« Qui veut être chef ? »

Maggie lui dit qu’elle voulait bien et Victor lui répondit qu’il voulait lui aussi.

« Je pense que se serai mieux que ce soit Maggie, supposa Lisa, car elle connait bien l’école et le village et qu’elle réfléchit avant d’agir. »

Victor protesta et lui fit valoir :

« Mais, physiquement, c’est moi le plus fort, et on aura besoin de ma force pour affronter le voleur.

  • Déjà, on ne sait même pas si Adèle a été enlevée ou pas, rétorqua Lisa.
  • Moi, je pense qu’on devrait choisir celui qui connait le mieux Adèle, dit Max.
  • Adèle est déjà allée chez Maggie, car ses parents devaient aller en réunion, conclut Lisa. »

Victor baissa la tête puis annonça à contrecœur qu’il était d’accord pour que Maggie soit le chef mais il ajouta qu’il ne voulait pas qu’elle lui donne des ordres. Lisa lui répondit que le rôle de chef consistait juste à prendre les décisions et à valider les idées des autres.

« Bon, passons aux choses sérieuses, planifia Maggie, où et quand Adèle a été vue pour la dernière fois ?

  • Quand nous sommes arrivés ce matin, elle avait déjà disparue, expliquèrent Victor et Max d’une même voix.
  • C’est pareil pour moi, confirma Lisa.
  • Bon, alors je pense qu’elle a été enlevée hier-soir, dans la nuit ou très tôt ce matin. J’ai aussi trouvé une petite caméra rouge sur le tronc ou elle s’était pris les pieds dedans. »

Lisa, qui était douée en informatique, examina la caméra et déclara que c’était une caméra de contrôle qui avait été désactivée quand Adèle est tombée dessus. Maggie eut soudain une idée

« Et si, en parlant de caméras de surveillance, on examinait celles du village ?

  • Oui, mon père les a installées dans le grenier de la mairie, expliqua Lisa.
  • Mais comment entrer dans la mairie sans se faire prendre, rétorqua Victor, en plus, elle est fermée à clé.

Nous formerons deux équipes, une sera chargée de voler les clés qui se trouvent dans la salle des fêtes, l’autre attendra devant la mairie tout en questionnant les passants au sujet d’Adèle, leur expliqua Maggie.

  • Oui, mais comment entrer dans la salle des fêtes et comment tu sais pour les clés ? demanda Max.
  • Mon père fait partie du sou des écoles, et pour renter, c’est simple, la fenêtre du bar est toujours ouverte. Victor, toi qui voulait être chef, forme les équipes.
  • D’accord. Maggie et Max se chargeront de voler les clés, quand à Lisa et moi, nous chercherons des informations. »

Après avoir établi correctement leur plan, Lisa et Victor sortirent de l’école et allèrent chez les parents d’Adèle pour leur poser des questions.

Ils marchèrent en direction de leur maison quand ils virent un énorme crapaud, de la taille d’un chat, à côté de la route. Ils l’ignorèrent et atteignirent bientôt la maison.

Elle avait une jolie allée en goudron avec des pierres blanches sur les côtés, du gazon fraîchement tondu s’étendait tout autour de la maison et on accédait à la porte d’entrée par un escalier en pierres blanches. Ils sonnèrent et ils entendirent une voix de femme pleurer puis un « Entrez » un peu bourru. Ils ouvrirent la porte et entrèrent dans la maison.

Le hall d’entrée était peint en jaune pâle et un porte manteau était accroché à droite de la porte. Un homme de haute taille vêtu d’un manteau noir leur demanda :

« Je suppose que vous êtes ici à cause d’Adèle ?

  • Oui, nous aimerions savoir quand est-ce que vous l’avez vu pour la dernière fois, dit timidement Lisa.
  • Hier soir, elle devait renter à pied de l’école à chez nous mais elle n’est pas revenue et nous ne l’avons pas revue depuis.
  • Merci pour les informations, au revoir, conclut Victor d’un ton niais. »

Ils s’apprêtèrent à s’en aller quand Lisa se retourna et s’excusa d’un ton poli et sincère :

« Je suis vraiment désolée pour votre fille. »

Quand ils eurent refermé la porte et qu’ils quittèrent la maison des parents d’Adèle, Lisa mit une claque à Victor et lui dit

« Imbécile, nous mais tu te rends compte de ce que tu viens de leur dire, et d’une telle désinvolture en plus ! Leur fille a disparu et tu leur dis tout simplement merci pour les informations comme si on était là pour leur demander une adresse !

  • Désolé…, répondit Victor. »

Ils repartirent et se dirigèrent vers la mairie mais ils croisèrent en route le Maire, accompagné d’un policier. Ils parlaient d’un sujet qui attirât leur attention. Ils se cachèrent pour écouter.

« Mais si je vous dis que nous serons milliardaires, vous vous joindrez à moi ? c’était le Maire qui parlait.

  • Je ne sais pas…comploter avec un…hors la loi…ce n’est pas… »

Lisa aurait bien voulu entendre la suite mais un craquement sinistre retentit à côté d’elle. Victor avait marché sur une branche qui trainait par terre. Lisa le foudroya du regard.

Les deux hommes se retournèrent brusquement en direction des deux enfants, mais ceux-ci avaient déjà filé dans le lotissement en face de la Mairie. Ils se cachèrent derrière une maison, laissant passer le Maire et le policier, qui couraient en trombe jusqu’au petit chemin au bout de la rue.

Quand ils furent à bonne distance de Lisa et Victor, ceux-ci se dépêchèrent de rebrousser chemin et de courir en direction de la salle des fêtes. Victor allait s’engouffrer dans la route principale quand Lisa l’arrêta :

« Victor, viens par-là, je connais un raccourci qui nous empêchera de les croiser à nouveau sur la route.

  • Ok, j’arrive. »

Ils passèrent donc par le raccourci en direction de la salle des fêtes. Ils coururent de toutes leurs forces, passèrent devant le city stade et le terrain de boules qui bordaient la salle des fêtes. Les boulistes les saluèrent chaleureusement :

« Salut les jeunes, qu’est-ce qui vous amène dans le coin ? »

Ils n’avaient pas le temps de leur répondre car ils étaient trop pressés, Victor leur adressa néanmoins un signe de la main.

Ils arrivèrent enfin devant le parking qui bordait la salle des fêtes. Celle-ci était vide et ils entrèrent à l’intérieur, à leur grande surprise, la porte n’était pas verrouillée.

Ils s’engouffrèrent dans le bâtiment et y virent Maggie et Max, qui avaient les clés en leur possession. Lisa leur demanda alors :

« Comment avez-vous fait pour voler les clés et qu’avez-vous découvert ?

  • On va vous raconter, expliqua Maggie. »

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