Jeux de meurtre

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Le sang s'échappe des mots fraîchement gravés, tel un ruisseau de rubis ; il sillonne sur la peau claire de ma belle victime. Piètre Célian, j'aurais pu l'épargner s'il ne participait pas au même genre de choses immondes qui m'ont été infligées.

Quoi ?

Vous pensiez qu'il était innocent ?

Personne ne se retrouve par hasard sur ma table.

Son apparence angélique vous a sans doute trompée, mais je vous comprends parfaitement, car des centaines de filles l'ont cru aussi.

Après tout, que craindre d'un jeune homosexuel aussi séduisant ?

Certes, en tant que fils du diable, rien ne m'a été épargné. Mon monde est noir, vide et infâme, mais je conserve soigneusement quelques principes. Je tue que ceux qui le mérite et ne soyez pas captieux en essayant de vous persuader que je ne m'appuie que sur mes propres valeurs.

Le monde est rempli de gens comme vous qui pense que le jugement d'autrui ne devrait reposer exclusivement que sur des bases légales. Vous, vous mentez à vous-même en pensant qu'il ne s'agit pas là d'une forme de vengeance. La différence intelligible entre vous et moi, c'est que vous n'avez pas le cran de faire ce qui est nécessaire. Vous, vous cachez derrière la prison en pensant à tort que les barreaux sont assez haut pour vous protéger de la laideur du monde et des atrocités de ceux qui sont considérer comme des monstres.

Or, je sais que la laideur est partout, même dans des endroits ou fleurissent les choses les plus pures.

Je ne crois pas au système carcérale, seul le meurtre m'a convaincu !

C'est pourquoi Célian va mourir.

J'aperçois l'horreur dans ses yeux que mon sourire sadique accentue sans doute, mais je m'en moque. Obsédé par la propreté, je lave mon scalpel dans une bassine en inox préparé à cet effet, avant de me diriger vers l'hallux de ce cher Célian.

Je coupe méthodiquement la peau tendre entre ses orteils et me délecte du silence morbide de la pièce. Il faut dire qu'avec le temps, j'ai pris conscience que les cris et les suppliques de ces loups sacrificiels me remplissaient de fureur.

J'ai toujours fais en sorte qu'il la ferme rapidement, parce que les entendre supplier pour leur vie en devenait fatiguant. De plus, mes méthodes se sont beaucoup affinées à mesure qu'avançait ma vengeance et je n'en éprouvais pas le moindre remords.

Saro continue ses pourvois sensuelles et moi, j'entaille, arrache, électrocute ; or, comme tous les autres monstres Célian me défrise. Cette petite merde n'a même pas été capable de tenir vingt-quatre heures. Putain, quelle déception !

Ce connard crève sans lutter. Ses yeux sans vie sont remplis de détresses, mais malgré cela son visage est d'une beauté terrifiante. Dommage que les circonstances récentes rende inenvisageable son exposition, les flics et la presse sont déjà suffisamment nerveux sans j'en rajoute. Malheureusement, il me faudra cette fois utiliser le crématoire familiale.

La journée passe rapidement et avant que je ne m'en rende compte, je me prélasse dans un des canapés de mon loft. Me débarasser du corps de ce déchet ne m'a prit qu'une petite heure et je peux de ce fait déguster mon Teeling Single Malt 33 ans d'âge en paix.

Enfin, c'est que je croyais mais en entendant l'ascenceur, je sais que ce ne sera plus le cas d'ici quelques minutes. Noah va débarder et étaler ses problèmes. Il est le seul autorisé à débarder chez moi sans s'annoncer ; même notre père Devil ne peut pas foutre les pieds ici comme ça.

A peine franchit-il le seuil que je sens son état de rage. Non qu'il soit du genre souriant d'habitude, mais cette expression de fureur pure qu'il trimballe ne me dit rien qui vaille. Sarcatique, j'essaye malgré moi de détendre l'atmosphère.

Faussement doucereux, je demande.

_ Que t'arrive t'il Taryn t'a laissé la queue pendante ou quoi ?

Je l'observe attentivement et constate que ma question ravive sa colère. Il semble que cette pute ai un rapport avec son état, mais je comprends vraiment pas pourquoi. Noah n'est pas su genre à s'attacher, il ne baise que des salopes ! Il a toujours affirmer être incapable d'assumer une quelconque relation avec autrui. A croire que c'est lui qui s'est fait diagnostiqué comme psychopathe notoire et non moi.

Amusé de la situation, je ricane et cynique au possible j'insiste.

_ Attends !? C'est vraiment le cas Blake?

Il secoue la tête de contrariété et me répond.

_ Non-putain, mais pour qui me prends tu?

Enervé, je rétorque sèchement.

_ Pour quelqu'un qui s'enfile Taryn ! Je t'ai déjà dit plusieurs fois de lâcher ce quartier pourri, et cette salope par la même occasion, mais tu t'obstines. A croire que le son de ton flingue t'a rendu sourd !

Après tout ce que nous avons vécu, je déteste le style de vie que mon frère s'impose. Ce connard peut se payer tout ce qu'il y a de mieux sur cette terre, mais il s'obstine à vivre comme les chiens que nous étions autrefois.

Personellement me rapeler que j'ai été laissé pour compte camé, sans-abris, une pute, forcé à s'enfiler des queues, comme à remplir des chattes me débecte. Me rappeler cette période me donne envie de gerber et reveille la bête sauvage en moi tapis dans l'ombre.

Instable, mon cher frère ne me laisse pas m'apitoyer sur mon sort et poursuit.

_ Vous vous êtes passé le mot ou quoi ?

Dans l'incompréhension totale, je l'interroge.

_ Que veux tu dire ?

_ Ce con de Teddy m'a presque que foutu en rogne, en vomissant le même discours. me sort-il.

Teddy ? Putain, j'ai toujours dit à cet enfoiré de Vahan de pas se servir d'enfant dans notre business. Je vais vraiment buter ce fils de pute.

Froidement, je réplique.

_ Que foutait Teddy chez toi ? Depuis quand Vahan envoie un gosse chez un taré comme toi ?

Noah n'est peut-être pas aussi dérangé que moi, mais c'est un salopard aussi doué que moi. Bordel, Vahan cherche vraiment la merde, même si mon frangin fini par me lâcher alors une explication plausible.

_ Depuis que Zik est en déplacement ! Si je suis un taré, par quel qualificatif dois-je t'identifier ?

Insensible, je souris et dit.

_ Par celui que tu voudras, après tout depuis le temps que je suis l'un des fils du diable, il est impossible pour moi d'être autre chose.

Noah me revoit une expression sévère.

_ Ne me sourit pas ainsi Slayd, je ne suis pas une de tes proies! Dire que certaines imbéciles le prenne pour une invitation sexuelle.

Je ricane davantage.

_ C'est ce qui fait mon charme ! puis creuse pour comprendre ce qui lui arrive. Blague à part Blake, même cet imbécile de Teddy ne comprends pas pourquoi tu crèche encore dans ce trou à rat ! Putain ce n'est pas comme si tu n'avais pas de frics, alors explique-moi pourquoi tu y es encore? Et surtout qu'est ce que tu fiche chez moi à deux heures du mat ?

Il soupire, souffle dans un mélange de colère et de dépit.

_ J'ai retrouvé cette salope de Lilia Cohen !

Alors là j'accuse vraiment le coup, je suis furieux. Nous, nous étions toujours promis de laisser le passé derrière nous. Je comprends enfin son état.

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