Une autre comme moi...

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  • Tu fais chier mec ! Je déteste ce genre de soirée à la con.
  • Fais pas ton délicat Louis, tu viens et tu la fermes !
  • Non mais t'es un dingue de me parler comme ça toi !
  • Je m'en fous okay ? Ça fait des mois qu'elle est partie ! Réveille-toi amigo ! Ce soir, je viens chercher à 20h30, sois prêt ! Tu vas te remettre en selle !
  • Non mais Nic...
  • Je veux rien savoir ! Un peu de gel et des habits près du corps, tu les feras toutes tomber !
  • J'achète de la corde et une goulotte là, tu vois ? Je ne suis pas à l'aise dans ces fringues ni dans ces fêtes, Nic je ...
  • 20h30 amigo !

Puis, il raccrocha sans me laisser finir ma phrase. Merde alors ! Il m'emmerdait à sans arrêt vouloir me caser à tout prix. Une fois chez moi, je m'affairai à réparer ma goulotte puis je rangeai mon garage et mon cellier. Je retournai la maison : grand nettoyage de printemps. En vérité, Nic m'avait stressé pour la journée, voire même pour la semaine !

Soudain, j'entendis sa voiture freiner devant l'allée. 20h30 déjà ?

Je montai avec lui et supportai ces remarques sur ma tenue.

  • Nous miserons sur ton charme naturel poto !
  • Poto ?

Il s'arrêta devant une maison à quelques patés de la mienne.

  • Mais t'es sérieux là ? Tu m'emmènes chez quelqu'un qui habite tout près de chez moi ?
  • Tu la connais ?
  • Non, mec ! Mais merde, c'est presque ma voisine !
  • Pense pas à ça ! De toute façon elle est pour moi cette gazelle !
  • Non mais tu te tapes tout le quartier mec ?
  • Et alors ? Moi au moins je me morfonds pas pour une connasse qui me brise le cœur. Regarde-toi tu es tout .... mou !
  • Tout quoi ? m'énervai-je en claquant la portière.
  • Eh amigo, vas-y mollo avec ma caisse ! me dit-il en me remontant le col de mon polo. T'as pas les moyens ! En selle mon poulet !

Je le vis me présenter des tas de filles vulgaires et dégueulasses. Au bout de deux heures, j'avais vu le string de chacune d'entre elle. J'en pouvais plus et cherchai à m'éclipser dans une autre pièce. Au bout du couloir, je vis une porte avec une lumière qui s'en dégageait. Je regardais dans l'entrebâillment et je vis une tête dépasser d'un canapé et des chaines qui étaient zappées.

Je m'appuyai contre le mur et refléchis deux secondes. Cette pièce me semblait idéale pour finir la soirée. Je rentrai doucement et vint près du canapé !

  • Oh putain ! s'écria-t-elle en renversant son saladier de popcorns.
  • Oh merde, désolé je ...
  • C'est bon, c'est rien ! s'énerva-t-elle en ramassant son bien dispersé. Tu m'as fait peur, mon gars ! T'es qui toi ?
  • Moi c'est Louis. Et toi ?
  • Moi c'est Louise.

Nous éclatâmes de rire.

  • T'en peux plus c'est ça ?
  • Comment t'as deviné ? m'étonnai-je.
  • C'est écrit sur ta tête et puis dans tes fringues aussi.
  • Mes fringues ?
  • Allez, viens, je te fais une place ! Popcorn ?
  • Grave ! dis-je en plongeant ma main dans le saladier comme un gosse. On regarde quoi ?

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