HORREUR

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Dehors, c'est la nuit noire et profonde : seule l'obscurité et les ténèbres règnent. Des petits bruits provenants du balcon et presques imperceptibles réveillent Maxime. À moitié endormi, il songe à peut être une chouette - ou bien un quelconque autre animal nocturne. Le garçon tente de se rendormir, et enfouit sa tête de l'autre côté de l'oreiller. Échec. Il y a toujours ces étranges grincements. Faute d'avoir entendu trop d'histoires d'horreur, l'inconscient de Maxime lui suggère que quelqu'un est en train de fouiller dans la maison.

Guidé par son instinct naturel, il se cache sous la couette, les yeux clos. Quelques minutes passent, le son persiste mais rien d'autre. Curieux, il tente d'entrouvrir les paupières : peu à peu des formes floues se dessinent dans les branchages et dévoilent la lueur des étoiles. "Surement une bestiole" On verra demain s'il trouve des traces.

La porte vitrée, légèrement entrouverte, s'écarte soudainement. Une ombre pénètre. Maxime a la chair de poule, sa peau frissone, il tente de demeurer immobile. Désormais, une seule pensée le traverse : Quelqu'un est dans la chambre. J'en suis sûr. Tous ses sens sont en alerte. Mais... rien. C'est toujours ainsi, on ne trouve pas les choses lorsque l'on s'y attend.

Plusieurs secondes. Ou minutes. Ou peut être des heures passent. Puis des craquements semblent provenir de la salle de bain. Maxime les entends à peine. Il essaie de réfléchir : depuis les vols d'il y a deux ans, le lieu est truffé de caméras. Ce serait suicidaire pour un cambrioleur de venir ici. Non, le garçon en est certain, c'est impossible de pénétrer ici.

Après cette poussée d'adrénaline, il lui fait quelque temps pour que son rythme cardiaque redescende. Et quand Maxime se sent à nouveau apaisé, en sécurité, la porte qui jouxte la chambre se met à grincer. Le chuintement passe furtivement au pied du lit, mais ce n'est qu'une sensation. Maxime, le beau brun, est un artiste et vous comprendrez qu'il ressent les choses. De toute façon, on ne voit rien. Et il n'ose pas allumer son téléphone, ou la lumière.

La présence s'est maintenant déplacée dans son bureau. On peut maintenant affirmer que c'est un humain. Une bestiole se serait dirigée dans la cuisine où traîne de la nourriture sur le comptoir. Mais il n'y a rien à tirer d'intéressant pour un animal dans des cahiers de notes de cours ou la Dropbox d'un Mac. Ce raisonnement n'avance pas beaucoup Maxime sur la nature de l'intrus.

Dans un vramdam, stylos et feuilles tombent à terre. Ensuite, des froissements de pages lui indiquent que la personne se trouve face à la bibliothèque. Puis, des tiroirs et placards sont ouverts. Maxime s'interroge : cet être fait trop de bruit. Pourquoi ? Que cherche-t-il ? Maxime a pu ouvrir les yeux lorsqu'il était dans son bureau. C'est un homme musclé, la tête droite, un guerrier - ou un boxeur. Il y a deux explications au fait qu'il ait pénétré ici : il est adroit ou invisible. Entre les deux explications, Maxime ne saurait laquelle est la plus inquiétante...

Et depuis le début, il y a quelque chose qui le tracasse. Maeve, son amie d'enfance est en colère contre lui. Un frêle souvenir lui rappelle qu'ils étaient amis il y a huit ans. Mais l'adolescence l'a transformée. Elle a quelque chose en plus. Elle est emplie de haine. Contre son père, contre les gens, contre la vie et maintenant contre moi. Peut être, plongée dans sa folie, a-t-elle engagé un tueur, ou son garde du corps ? Il serait aisé de sauter entre les deux balcons pour atteindre la chambre de Maxime. Le jeune homme tente de se convaincre qu'elle n'aurait jamais fait ça. Elle est réglo. Elle utilise des méthodes respectables.... mais il sait ce que la rancœur peut faire.

Maxime spécule et tremble. Doucement, il avance son bras pour attraper n'importe quoi, quelque chose pour se défendre. Quelque chose le frôle et passe furtivement près de lui. C'est un contact fugace qui chatouille la main du brun et lui provoque un frisson. Maxime est sur le qui-vive. Il déglutit et tente de rassembler son courage. Ses mains, poings fermés, tremblent. Le brun est seul face au danger. Une main attrape ses chevilles. Le jeune homme n'y tient plus. Enfin, il bondit pour appuyer sur l'interrupteur de la lampe et se retourne pour combattre.

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