Bien le bonjour ! Comment allez-vous donc depuis tout ce temps ? Personnellement je me porte très bien. Comme l'indique le titre de ce nouveau chapitre, je vais vous parler de mon histoire, enfin, seulement si vous voulez la connaître. Mais curieux comme vous êtes vous seriez prêts à lécher mes bottes pour savoir, je me trompe ? Ahah, je plaisante. Mais je vous préviens. Je risque d'annoncer des choses qui ne seront dévoiler dans le livre bien plus tard, alors si vous ne voulez pas être... Comment disent les humains déjà ? Ah oui, spoiler, et bien passer votre chemin et revenez plus tard.

Pour commencer, je suis né d'une façon assez spéciale. Ma mère est morte lors de l'accouchement et elle était seule ce jour-là. Aucuns autres elfes n'avaient voulu l'aider. Le père de son enfant n'était pas bien vu dans cette communauté.

J'ai grandi, pendant une grande partie de mon enfance, élevé par de simples fermiers. J'avais appris très jeune à les aider avec les bêtes et les différentes cultures qu'ils produisaient. Mon vocabulaire était calqué sur le leur et mon caractère également. Je méprisais la haute société, crachant sur les nobles et humiliant leurs progénitures. Je ne me courbais jamais devant ces nobles snobinards, comme je le disais.

Plusieurs fois, j'avais fini devant un juge, mais étant trop jeune, j'avais été innocenté à chaque fois. Ceux qui m'élevaient me réprimandaient devant ces gens mais quand nous n'étions que tout les trois ensemble, ils me félicitaient mais me répètaient de me calmer tout de même.

Ce n'est qu'à mes cent vingt-ans que j'ai rencontré mon vrai père. Au début, je ne voulais pas y croire mais mes parents adoptifs m'ont alors tout avoué. Ils m'avaient retrouvés seul, au milieu de bêtes sauvages. D'après eux, je mordais beaucoup et ils m'avaient recueillis à l'âge de dix ans.

Mon géniteur m'a emmené à Ostaria et je regardais de travers chaque elfe qui me semblait être un noble ou bien un simple bourgeois. C'est à ce moment là que j'ai rencontré le jeune prince, et actuelle Roi, Il'thel. Il était assez turbulent et son caractère m'avait plu. Malgré ça, avec sa tenue de gros snobinard, je l'avais insulté et craché dessus. Bon, ça a fini en bataille générale mais je l'avais emporté de justesse. Il fallait dire qu'il était déjà très fort à son âge !

Comme mon père était mal vu, il a fait en sorte de me laisser de quoi vivre aisément à Ostaria avant de partir et de ne plus jamais revenir. Je lui en ai voulu mais j'ai fait en sorte de toujours avoir suffisament de pièces pour pouvoir m'acheter des vivres ou bien des ustenciles. Sauf qu'il a bien fallu me trouver un travail.

Comme mon charme, à l'époque, était déjà immense, les femmes m'embauchaient très facilement. J'avais débuté en tant que forgeron mais j'avais cassé énormément d'armes en peu de temps, donc on m'a mis à la porte.

Je me suis retrouvé cuisinier, préparant les mets et les revendant au village. Malheureusement, je me lassais et la paye n'était pas très bonne alors je suis parti.

Je m'étais essayé aux Elfes protecteur mais non. Je ne me sentais pas à ma place parmis eux. Je ne voulais pas rester avec ces individus avec lesquels je me bagarrais souvent avec ou bien les insultais comme ils ne cessaient pas de rire de mes origines.

Je n'avais plus eu aucunes demandes de travail après. C'est en croisant la famille royale et le prince que l'idée de devenir garde m'est venue à l'esprit. Je devais juste trouver un bon moyen de prouver que je serais le meilleur.

Comme si le Dieu des cieux m'avait entendu, peu de jours après, alors que la famille royale faisait une balade en forêt, une embuscade eut lieu et les bandits menacèrent le Roi et la Reine de leur voler leur seul héritier s'ils ne leur donnaient pas une somme extravagente.

J'étais là, je les avais suivis en cachette. Je n'ai pas raté l'occasion. Comme mon don était déjà très puissant à l'époque, je les ai terrassés assez rapidement, devant les yeux surpris de tous. Je m'étais ensuite tourné vers la famille et leur ai souri avant de m'incliner humblement, mon poing sur le coeur.

C'est à ce moment-là que je suis devenu garde rapproché de la famille royale et commandant des armées. Même si j'avais dû prouver ma loyauté de très nombreuses fois. Mes origines n'aidaient pas.

Et il faut bien avouer que ce n'était pas l'amour fou entre moi et Il'thel. On se faisait régulièrement des crasses mais quand je lui ai sauvé la vie une seconde fois, une sorte d'amitié débuta. Au début, il me vouait un grand respect qui était réciproque. Puis les choses évoluèrent.

On s'entendait à merveille et cela aidait beaucoup pour prises de décisions. On se considérait presque comme des frères. Mais au fond, je savais que je ressentais plus bien plus. Quand il trouva une épouse fort belle et avec qui nous nous entendions très bien, j'avais eu beaucoup de mal à assimiler la nouvelle.

Pour le mariage, j'étais venu mais je me sentais délaissé, abandonné par mon seul ami. J'avais retrouvé le dégoût que j'éprouvais pour les nobles, et, malgré le fait que mon vocabulaire avait évolué, je répètait inlassable des injures envers eux, peu importe mon rang.

J'en voulais énormément à Il'thel. Ce n'est que quand nous avons passé une soirée ensemble que ma rancoeur s'éteignit. Les années passèrent et le couple eut un merveilleux enfant, Drisfin. Déjà bébé, il était d'une beauté incroyable.

J'avais laissé mes cheveux pousser alors le jeune nourisson s'amusait beaucoup avec. J'étais comme son oncle et je le considèrais comme mon propre neveu. Je passais beaucoup de temps avec lui quand je ne faisais rien de mes journées.

Quand il grandit, on pouvait voir tout l'amour qu'il me portait, ce qui me valait les crises de jalousies de mon ami. Il m'empêcha de le voir quand son fils déclara haut et fort que quand il serait adulte, il se marirait avec moi.

C'était dur de ne pas le voir mais des fois, je pouvais l'apercevoir courir par-ci, par-là. Ses cornes ainsi que sa queue avait poussé et il était totalement ingèrable. C'est pourquoi je pus de nouveau m'occuper de lui.

À la mort de la Reine, Il'thel rejeta immédiatement la faute sur son fils, le chagrin lui faisant perdre la tête. Pour le consoler, je l'avais emmené boire. Nous avons abusé sur le Vin des Nains alors nous avons finis bourré et en rentrant au château, nous avons commis l'irréparable.

Je m'étais jeté sur lui, l'embrassant à pleine bouche et il ne me repoussa pas. Nous avons finis par pratiquer le jeu de la chair, ma virginité me fut volé à cet instant. Le matin, en me réveillant, je fus d'abord très embarassé en me retrouvant nu dans les bras du Roi et par mon mal de crâne ainsi que de la souffrance que j'éprouvais vers mes hanches. C'est en voyant la tête de Drisfin nous fixer sans rien dire que j'ai paniqué avant d'user de mon pouvoir pour envouir au plus profond ce souvenir.

J'étais parti rapidement de la chambre, et j'avais évité le Roi très longtemps avant qu'il ne me prenne à part et me fit par de ses souvenirs de cette soirée avant de poser une dernière fois ses lèvres sur les miennes en me disant que cela n'avait été qu'une erreur et qu'il ne fallait que personne ne soit au courant.

J'avais alors finis par l'enfouir moi aussi très loin dans ma mémoire, faisant mon rôle de garde à la perfection. C'était très rare quand nous refaisions cette erreur, parfois pour nous amuser, parfois juste pour oublier le reste.

Aujourd'hui, j'ai honte de savoir que je ne suis pas attiré par les femmes, mais bel et bien des hommes. C'est pourquoi je n'avouerais jamais mon homosexualité et que je répèterais inlassablement que c'est une chose dégoûtante.

Pfiouuu, ça datait trop ce défi ! Mais je suis revenu ^^