Joie
Joie, c’est ce qu’elle voulait leur montrer, son côté joyeux, insouciante auquel elle aspirait, mais comment faire lorsqu’on ne sait plus le faire ? Et pourtant en elle ça bouillonne, c’est là, juste là sous sa peau, prêt à crever la surface. Elle a des bulles de joie, de rire et de fou-rire, d’humour, prêtes à éclater, l’une d’entre elle l’a fait il y a quelques semaines. Sa fille lui a dit quelque chose, et elle est partie dans un fou-rire, un éclat de rire franc, clair, rempli de joie. Le son à ses propres oreilles la choqua, elle mit ses 2 mains sur sa bouche, les yeux ronds, fixant sa fille éberluée. C’était quoi ça ?
Elle sentit un voile se déchirer, une lame de bien-être s’engouffra en elle posant sur ses cicatrices un baume réparateur. La joie qu’elle avait ressentie, elle ne voulait pas la perdre, mais ne savait pas comment faire. Ce qu’elle ne remarqua pas tout de suite, c’est qu’elle commença à distiller sa joie auprès de personnes virtuelles et pourtant réelles.
Elle se rendit compte qu’elle pouvait rire des blagues, de l’ironie, de l’humour noir, de l’auto-dérision que des anonymes mettaient dans des textes, des commentaires, un journal, et y répondre. Elle ne savait pas toujours identifier le genre d’humour qu’elle jetait peut-être maladroitement sans y réfléchir - bah oui, quand on utilise quelque chose sans avoir le mode d’emploi, on peut se prendre des gamelles ;-) - mais ce n’était pas important. Une vanne s’était ouverte, amenant d’autres bulles cachées au fond d’elle remontant à la surface, elle commençait à poser des touches de rire, de noirceur, de sensualité, de bonheur et ne comptait pas s’arrêter là...
Alors Merci à ces personnes ( certains ce reconnaîtront ) qui sans le savoir lui rende sa jovialité.
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