- Monsieur le Président ! Est-ce bien vous, je ne rêve pas ? Vous êtes bien monsieur le Président, hein ?

- Lui-même !

- Oui, ben c'est bon, on le connaît votre prénom !

- Pourquoi êtes-vous énervé ? Que me reproche-t-on encore ?

- Vous n'avez pas oublié la maladie verte quand même ?

- Ah, ce n'est que ça.

- Que ça ?

- Eh bien oui, qu'est-ce qui prouve que j'en suis la cause, voyons ?

- Je ne sais pas, peut-être le sondage qui démontre que 99% des citoyens touchés par la maladie ont bu votre satanée boisson !

- Et que faites-vous du pourcentage restant ? Je suis sûr que c'est encore la faute des chinois, comme pour le réchauffement climatique !

- Non, si je dis 99%, c'est pour la forme, mais en vrai, il s'agit de la totalité. Et l'inverse est vrai ! Tous ceux qui ont bu votre invention sont tombés malades, ou pire, sont morts ! Qu'avez-vous à répondre à cela ?

- Je ne m'excuserai pas ! C'est aux citoyens de s'excuser !

- Et pourquoi donc, monsieur le Président ?

- Ça semble évident, non ? Je me casse le dos à leur faire plaisir, et je me fais huer ! Ils ont peut-être le droit de ne pas aimer ma boisson, et encore ! Mais de là à faire semblant d'être malade pour me montrer leur mécontentement, c'est un complot !

- Monsieur le Président, calm...

- Non, je ne me calme pas !

- Ah oui ?

- Ah non !

- On peut reprendre l'interview ?

- Allez-vous continuer à m'insulter ?

- Hmm... Certainement.

- Bon. Ça fera l'affaire. Qu'est-ce que vous voulez me poser comme autre question ?

- Il me semble que vous aviez dit vouloir réformer les lois. À quels changements pouvons-nous nous attendre ?

- Je me prononcerai à mon discours de demain, pas avant ! C'est une surprise, et cette fois, vous allez adorer !

- Je crains le pire...

- Qu'est-ce que vous avez dit ?

- Mais rien du tout, monsieur le Président !

- Mais arrêtez de m'appeler comme ça à la fin, suceur ! Je pars d'ici ! Où est la sortie ? (s'en allant)

- Mon..Monsieur ! Ce n'est pas raisonnable ! Revenez sur le plateau ! Nous n'avons pas encore fini de montrer que vous êtes une mer... Euh... un merveilleux président ! Mais ? Qu'est-ce que vous faites ? Reposez ce projecteur s'il-vous-plaît. Monsieur ? Vous m'entendez ? Non ! Ah ! Noooooooooon ! Mais non enfin ! Ça coûte cher ce genre d'équipements !

- Rien à foutre ! Demain, j'abolis le travail ! (claquant violemment la porte)

- Demain, j'abolis le travail ?

- Sauf votre respect monsieur, ce n'est pas vous, mais bien monsieur le Président qui va abolir le travail demain.

- Ta gueule Jean-Edouard !

- Et puis c'est Lui-Même !

- Il est encore là lui ?

- Sauf votre respect monsieur, c'est Lui-Même.

- Ta gueule Jean-Edouard !