Je suis là
Mon chere Coeur,
Tu es ma mère, ma sœur et ma fille. La personne dont mes yeux ne peuvent se passer. Mais je ne suis pas dupe. Je déteste tes défauts mais détesterais encore plus qu’ils ne soient pas là. Tu n’es pas parfaite, tu es vivante. Tu tournes et voles. Et je soufflerais le vent pour que jamais tu ne te reposes. Tu rythmes tout. Le vent et chacunes de mes respirations. La joie, la peine, la souffrance et la douleur. Reste et ne part pas. Tu ne me l’as jamais dit. Mais je le sens. Alors pourquoi me suis-je éloignée ? Après toutes nos tempêtes, je pars dans le calme plat. Marchant à reculons, les souvenirs contrent ma descente. Ce jour-là, dans la forêt, je l’aurais détruit pour toi. Que tous soient prévenus, celui qui osera ne faire couler qu’une seule de tes larmes sera réduit en cendre. Aurais-tu fait de moi un être de passion ? Je préfère la raison, les explications. Mais quand, arrivée, au bout de la pente, je me suis retrouvée dans l’antre des démons, je n’ai pu que regarder là-haut, dans l’espoir de te voir. Le soleil m'a de nouveau ébloui. Beau, tellement beau.
Je regrette d’avoir oublié, d’avoir oublié que tu es tout, d’avoir oublié que je ne suis rien.
Je t’aime encore.
Je t’adore toujours.
Ton Amie.
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