Prémices
A cils neufs j'en pense que nous écrirons ensemble. A regard neuf nous mélangerons nos plumes, telles deux serpentines qui s'enlacent et s'embrassent, peut être même s'embrasent. Telles une danse du plumage, nous allons laisser nos écrits jouir dans les volutes. Este-vous prêt, près à écrire, à corps et âme? Si je vous entraine dans mes pas, pourriez-vous suivre la cadence? Seriez-vous près à la mener, cette danse? Vous m'avez tendu la main pour me prendre mes mots, et je vais vous les arracher et vous les extirper, telle la dernière goutte de sueur perlant sur un front. Elle glisse, cette goutte, comme mes mots afin que je vous envoutes. Si vous avez un doute, ne vous en faites pas, je vous écoutes. Et d'aventure si vos pas sont trop durs, m'envelopperez-vous, bienveillant, pour que je ne perde pas la cadence? Quelles sont les formes, que vous préférez? Les sentiriez-vous, à ce moment? Doute.
Qui de nous deux, sera en transe? Résisterons-nous à cette belle danse? Je le veux à cil qui s'hisse, retranscrire avec vous. De cil à cil, mélanger nos prémices, s'ils s'hissent.
(Gueguette)
Quel chemin me traçez-vous ? Vos mots font déjà briller, entre mes mains fébriles et mes cils humides, une ode chaleureuse dont je me défends, pour ne pas succomber à ma folie et susurrer à la votre, l'ardeur de mes délices.
Alors nous nous mélangerons, puisque telle est notre dessein, les lettres et les doigts, les syllabes et les bras, les mots et volitions, nos sens insensés et coeurs égarés. S'ils s'hissent, que nos prémices promises s'immissent dans le flux de nos préliminaires à nos épilogues pour en composer l'églogue. Et nous danserons nos mots, jusqu'à ce qu'ils ne s'éffarouchent, se portent à notre bouche, dans ceux, tus de notre couche, jusqu'à ce qu'ils se touchent, jusqu'à ce qu'ils nous touchent. Je guiderai vos pas, quelque soit la forme des figures que vous m'inspirerez, car le cavalier ne guide qu'où la cavalière a décidé d'aller...
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