Tes iris se sont cachées, derrière tes cheveux tombant, et tes lèvres se sont serrées autours du levier que tu excelles à piloter. Ma ceinture détachée, je mérige comme ton protégé, puisque que mis à nu, tu t'imposes comme une pilote de haute voltige.

Je suis la ligne droite que tu brigues, entre certaines de tes lèvres, tu es la parabole à laquelle j'aspire, entre les miennes. Et tous deux, ne faisons plus qu'un, dans ce vol en trois dimensions, sur ce grand huit qui nous mène aux quatre coins du monde, aux travers de nos cinq sens. Toi le six, moi le neuf, unis dans l'un des sept pechés capitaux, je plane parmis les saints et voltige entre tes seins, pendant que les anges s'installent entre nos soupirs.

Dans le périmètre de mon siège, tu aspires mon aire, traçant des sinusoïdes exponentielles du bout de tes doigts. Alors je mesure à l'infini, le désir qui nous a rapprocher, du centre de notre gravité, toi l'abscisse, moi l'ordonné, et le plaisir qui nous a dépouillé de notre gravité...

Dans ce vol parabolique, vollent nos corps mélangés, et s'affolent nos esprits dérangés, nous laissant seuls passagers jubiler de notre virée...

Que nous réserve l'atterrissage ? Combien de temps durera le voyage... ? Il y aura-t-il une escale ? Nous nous sommes volés la pudeur et donnés de l'ardeur, vais-je me libérer de mes fanstasmes enrobés, pour te dérober les tiens et faire de nos joutes allégoriques, deux réalités qui se jouxtent, deux corps qui se touchent, deux coeurs qui découchent ...?