21 Février 2018 – 08h08
Appartement de Alexandre Seguin
La lumière du soleil filtrant au travers des rideau de mon salon me réveillèrent aux alentours de huit heures du matin. J’ouvris les yeux doucement, grognant en sentant une méchante migraine me marteler les tempes. Je m’extraiyai difficilement du cocon de chaleur constitué de la couette et de Gabriel, toujours endormi à mes côtés. Je ne pus m’empêcher de sourire, en brossant les cheveux qui lui tombaient dans les yeux en arrière. J’embrassai sa joue avant de me diriger difficilement vers ma salle de bain. Je pris un doliprane et sautai dans la douche. Je me brossai les dents, et mis en route la cafetière avant de me glisser de nouveau dans la couette. Je parcourais le corps de Gabriel du bout des doigts, essayant de tout retenir. Je m’attardai sur la cicatrice positionné sur son flanc droit. La cicatrice laissée par le pieux en fer qui avait failli le tuer. Un frisson de peur cette fois le long de mon dos. J’avais vraiment failli perdre Gabriel ce jour-là.
_ Salut !
La voix encore pleine de sommeil de Gabriel me surprit. Je levais les yeux et le trouvais qui m’observais. Je continuais à toucher la cicatrice du pouce.
_ La police a trouvé ceux qui ont fait ça ?
Je posais la question d’une voix rauque et Gabriel se pencha pour embrasser mon front.
_ Oui. Je connaissais mes agresseurs.
Je fus surpris d’entendre ça, je pensais que l’attaque de Gabriel était un vol ayant mal tourné. Je demandais :
_ Comment ça ?
Gabriel soupira et passa une main dans ses cheveux avant de répondre.
_ C’était le copain de l’un de mes collègues. Il a cru que Julien et moi couchions ensemble dans son dos et cela ne lui a pas plus.
Décidément, il y avait vraiment des cas dans le monde.
_ Tu as porté plainte ?
_ Non, Julien m’a demandé de ne pas le faire. Il a rompu avec le gars et j’ai une ordonnance restrictive contre lui, il n’a pas le droit d’approcher à moins de cinquante mètres de moi.
Personnellement, j’aurais préféré savoir le coupable derrière les barreaux, mais c’était à Gabriel de prendre la décision.
Je laissais Gabriel prendre une douche à son tour, décidant de nous préparer un bon petit déjeuner à base de toast, d’œufs au plat et de bacon. Et bientôt nous étions tranquillement installés dans ma cuisine. Comme Gabriel ne semblait pas décidé à aborder le sujet qui me taraudait, je me lançais le premier :
_ Gabriel… On fait quoi maintenant ?
Gabriel posa sa tasse de café sur la table devant lui et s’essuya les lèvres avant de parler :
_ Je t’aime vraiment beaucoup Alexandre, plus que comme un simple ami, mais je ne peux pas te donner ce que tu veux.
Je sentis mon cœur se briser en mille morceaux à ces mots. Je restais immobile et silencieux.
_ Je ne suis pas dans une position où je peux sortir avec quelqu’un….J’ai des dettes et jusqu’à ce qu’elles soient totalement remboursées, je ne veux pas de relation.
Je hochais la tête, je pouvais comprendre, mais je refusais d’abandonner sans me battre pour ce que je désirais plus que tout au monde.
_ Tu ne veux pas essayer au moins ? Voir où cette relation nous mène ?
Je détestais entendre le ton suppliant de ma voix, mais je ne quittais pas Gabriel des yeux. Celui-ci était perdu dans la contemplation de sa tasse, la faisant rouler doucement dans ses mains. Puis il releva la tête. Il avait pris sa décision et je retins mon souffle.
_ Je ne peux pas être exclusif…pas d’engagement sur le long terme.
J’étais près à accepter n’importe quelle conditions pour le moment. Je savais que je ne voulais que Gabriel et n’aurais pas l’utilité de la clause de non-exclusivité, mais si cela pouvait rassurer Gabriel alors j’étais près à céder. Pour le moment. De plus, avec l’emploi du temps de Gabriel au garage et ses petits boulots sur le côté, je ne voyais pas vraiment où il pourrais faire des nouvelles rencontres. Je souris en direction de Gabriel, et posais un doux baiser sur ses lèvres, savourant le goût unique de Gabriel mélangé au café.
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