La Crépuscule de l’Humanité
L’être à la longue barbe
Blanchie et recourbée,
Car vieillie et ployante
Sous le poids de l’immortalité
Tourne inlassablement et immanquablement
Du bout de ses doigts chimériques et fantastiques
Les longues pages jaunies et cornées
Du Grand livre de l’Humanité
Un épais rideau sorti d’outre-tombe
D’une grisaille aux tons des plus sombres
Ainsi que d’une opacité perfide
S’apprête à prendre une forme insipide
La pluie, goutte après goutte,
Tombe inlassablement et immanquablement
Brouillant ainsi la ligne imaginaire
Qui jadis séparait mer et terre
L’horizon n’existe plus,
La terre devient une immensité d’eau
La vie terrestre n’existe plus
Ce grand océan est devenu son tombeau
Cette histoire est un dessin perpétuel
Avec en toile de fond, les ficelles
Tenues de manière ferme et stricte
Par le grand marionnettiste
Il est maintenant temps d’ouvrir un nouveau chapitre
Il est maintenant temps de conter un nouveau mythe
En espérant cette fois-ci que l’humanité sera pardonnée
De ses erreurs, de ses péchés
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