Difficile entretien

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Chauve, portant sur l’oreille droite, une boucle d’oreille serpent vert. Il nous sert de sa main droite qui possède au possible autant de bagues que sa voisine. Je n’ai pas le temps de tout étudier qu’il ressert sa veste de velours bleu nuit. Toutes ces couleurs m’intriguent et je suppose qu’elles ont une signification.

— Enchanté cher visiteurs. Le garde m’a expliqué votre requête.

— Oui Monsieur. C’est pour ma petite fille.

— Allons discuter dans mon bureau. Venez.

On passe par l’escalier pour mener à un couloir sombre qui dénote du bas. Le bois d’ébène avec des lanternes éclairer à la bougie. Est-ce fait exprès de nous perdre ?

Il passe devant des bureaux fermés jusqu’à la salle d’en face. Plus lumineuse, ovale avec une bibliothèque murale autour de la porte en bois clair. Il nous invite à nous installer dans des fauteuils en cuir bleu devant son bureau tout aussi cohérent avec la pièce. Lui a un fauteuil bleu également mais plus grand.

On a vu sur une court intérieur végétaliser avec une géante fontaine et même un café en bas.

— Bien, avant de passer à la paperasse. Savez-vous notre rôle hormis l’établissement des pièces d’identités ?

— J’étais venu, il y a plus de trente ans pour déclarer mon fils avec mon épouse. Mais, c’était dans une autre rue. Je ne sais plus laquelle…

— Je comprends. Le bâtiment était désuet, on l’a rasé. Et vous jeune fille, connaissez le Grand Ordre ?

— Non Monsieur.

— Une évidence ! Pourquoi ai-je donc posé cette question idiote ? Soit, veuillez me donnez-moi votre pièce Monsieur ?

— Oui, tenez. Je m’appelle Lance Briack.

L’homme contrôle la convocation ainsi que la carte. Il tape sur son ordinateur avant de valider.

— Merci Monsieur Lance. Vous avez donc soixante-six ans, vous êtes né sur Ceta dans la constellation Z23 en 5555. Pourquoi être parti ?

— L’exploration tout simplement et l’envie d’écrire des livres éducatifs notamment. Depuis mes vingt-deux, je ne suis jamais revenu. Malheureusement, dix ans après être arrivé sur Terre, là où j’ai posé mes bagages, tout était fermés, vous savez pourquoi. Entre temps, grâce à une demande au ministère des naissances de la Terre, j’ai pu venir ici en famille.

— Je comprends. Oui, tellement de choses ont changé depuis. Il faut savoir, qu’à votre époque, chaque nation, chaque race avait leurs règles. Et parfois, des guerres arrivaient comme vous l’avez effleuré.

— Surtout les Hangors…

— Oui... Ils ont mis du temps à signer la paix. Bref, c’est à partir de là, que d’autres nations ont suivi finalement le mouvements. Enfin, la grande majorité des deux cents connus. Quelque uns sont des classer comme dangereux. Et pour gérer ces dissidents, on a donc créé il y a maintenant six ans, le Grand Ordre, oui, c’était extrêmement long pour trouver notre meilleur moyen de contrôle. On avait tester énormément d’autres systèmes jusqu’à voir que celui, fonctionne plutôt bien, pour le moment.

Il sort d’un tiroir, un document qui représente la répartition des représentants de chacun peuple sur une schéma de l’assemblé.

— Ici, c’est moi. Élus par les chefs parmi dix candidats. Je m’appelle Vidias. Je suis celui qui gère les décisions, les rédigent pour une publication avec relecture par mes hommes de mains que j’ai choisis. Celui qui écoutent, conseillent et met de l’ordre justement dans l’Univers. Chaque peuple à le même taux de représentant, à savoir dix. Elus tous les dix ans, renouvelable deux fois. Voter par leur citoyens.

— C’est bien comme... Enfin c’est une bonne idée.

— Merci jeune fille.

Mon grand-père n’a pas l’air du même avis.

— Et c’est vous qui faite la justice ?

— Non. Cependant on a mis en place une justice test, quand ils se passent des injustices ou des crimes, délits d’une race à une autre. Ça a commencé cette année d’ailleurs. Evidemment chaque peuple garde là leur. Pourquoi ?

— Juste une curiosité.

— Je comprends. Sinon, un autre service gérer par un confrère, est dédié aux déclarations des décès, ici. D’autres questions ? Non ? Alors, ne perdons pas de temps.

Il range la feuille et reviens à l’ordinateur. Il reprend l’interrogatoire sur mon grand-père :

— J’ai créé son dossier après vous avoir retrouver. Je vois que cependant, que ses parents sont bien décédés en 5610. Andrew Lance, né le 4 août 5580 et Bertie, née le 2 novembre de la même année. Votre femme, Mavilla Puentonis née en même temps que vous est décédé en 5583.

— C’est exact.

— Ce qui est étrange, c’est que vous n’ayez aucunement mentionner de certificats médicaux mentionnant les raisons. J’ai conscience que dans l’ancien temps, ce n’était aucunement obligatoire, cependant, aujourd’hui, ça l’est. J’imagine que vous n’avez pas ces papiers ?

Pourquoi il se tend ? L’homme ne lui fais aucune pression. Je saurais sans doute enfin au moins une vérité ! Moi qui n’avait jamais eu le droit de voir leurs corps de mes parents…seulement leurs cendres que chaque famille emporte avec elle dans des fioles en collier. Je les portes tout le temps cachés sous ma chemise blanche. Mon grand-père lui, à décider de la laisser en porte-clés.

— Non, Monsieur. Je n’en jamais eu l’occasion car ce n’était pas nécessaire.

— On doit mettre le fichier à jour.

— Oui…

— Il y a un problème grand-père ?

— Non…Tu veux pas aller au toilette ?

— Tu rigoles j’espère ?! On est là pour moi à la base ! Et depuis sept ans, j’attends des vérités ! Alors, crache le morceau, pour moi et Monsieur. Ensuite, on parlera dehors !

— Si tu y tiens…Après tout, je ne fais pas que revenir…je…

— Où aller où ?

L’homme change de ton et devient plus sérieux voir inquiétant comme au début. Mon grand-père essaye de se faufiler.

— Je ne cherche aucune vengeance, aucune querelle. Juste des explications. Pour ma femme, c’est un cancer violent qu’il l’a emporté. Un de ses champignons mutant passant par le nez, les poumons…Ne voulant pas contaminer les urgences ni les pompes funèbres, j’ai procéder moi-même à…enfin voilà. Et pour ses parents c’est…

— Nom de la maladie ? Combien de temps ?

— Biroska quand notre fils à eux deux ans donc un an de maladie. C’était difficile à vivre...

L’homme imperturbable note tranquillement et revient encore à la charge. Mon angoisse augmente d’un cran. Mes souvenirs avec mes parents, leurs rares présences en journées et leurs soudaines disparitions, remontent et j’ai du mal à écouter.

— Votre fils et belle-fille. Si cela concerne un crime, on peut vous aider.

— Je ne sais rien et tente depuis sept ans à comprendre.

— Détaillez merci.

— Un soir, je n’avais pas de nouvelle alors qu’ils devaient revenir d’une soirée en amoureux au bord d’un lac. Je suis allé sur place …et…

Il me fixe et moi aussi. Pas la peine, j’ai compris. Je tourne mon attention sur mes bottes.

— Et ?

— Ecoutez, Ambrise n’as pas besoin de savoir ça. Elle est encore affectée par leurs disparitions et moi aussi.

— Et ?

— Ok…criblés de balles dans leurs voiture modèle coccinelle des années 1960…une réédition…

— Bien. Pas plus ?

— Non…

— Ambrise donc ?

— Oui Monsieur

— Date de naissance ?

— Le 9 février 5601 à Lankes

— On s’en fiche du lieu. Ok. Je vais vous prendre en photo, ne souriez pas.

Il prend d’un autre tiroir, un stylo caméra et en une seconde c’est fait.

— Merci. Je vais vous la sortir dans quelques minutes.

— On m’a dit une heure ?

— C’est le max en cas de soucis, après il faut compter le temps de l’échange. Je reviens.

On n’échange aucun mot mais on s’est qu’il y aura des explications. Enfin, il me dépose la carte et une feuille de remise à signer.

— Une signature ici ainsi que sur le document. Vous savez que la photo se met à jour automatiquement et que la pièce est à vie ?

— Oui Monsieur.

— Merci pour la signature, je garde le document pour mon registre. Je vous raccompagne à la sortie.

Avant de quitter la grande porte d’entrée, il annonce comme une intimidation à mon grand-père en souriant :

— Le Grand Ordre sait tout de tout le monde et les secrets doivent rester sceller. Si on élimine des races, c’est qu’elles sont nuisibles Monsieur Lance. Il faut savoir que même dans nos familles, il y a des traîtres. Vous êtes toujours dans la bonne maison. On est tous là pour s’entraider et surveiller. En attendant, si j’étais à votre place, je vous conseille de continuer vos explorations scientifiques. Parcourir les vastes complots mèneront à votre perte. Bonne journée Monsieur et Mademoiselle.

Il nous ouvre et on s’éloigne de plusieurs rues jusqu’à un restaurant fermé mais dont on s’assoit quand même en soufflant sur la terrasse. C’est moi qui ouvre le bal.

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