Chapitre 4
- Peut-être, mais quitte à nous transformer un par un, nous refusons d’être séparés de Genesis. Vous êtes notre roi ! Et nous vous sommes fidèles !
- Votre altesse, nous sommes conscients de ce que vous tentez de faire, mais nous ne pouvons accepter. Le Clan Genesis est avant tout une famille. Si nous voulons courir le risque, alors il en sera ainsi.
Magmar émit un grondement.
- Très bien, si tel est votre choix. Magmar est d’accord avec vous, alors je me dois de l’être. Maintenant que cet incident est écarté, vous pouvez vous retirer. Allez vous reposer.
- À vos ordres !
Tous se dispersèrent.
- Oh, Sasuke ?
- Oui, votre majesté ? Demanda l’homme.
- Où en est le dispositif des rampes ?
- Nous avons bientôt terminés. Les pouvoirs des Originaux sont bien utiles. Le Brutal creuse les tunnels et les cheminés sans difficultés et les autres sont plutôt costauds.
- Très bien.
- Nous avons observés la carte. Étant donné la distance qu’il faut parcourir pour aller d’un district à l’autre, il serait peut-être intéressant de créer un système motorisé.
- Tu peux être plus précis ?
- Nous pourrions créer des rails reliant les rampes à un point commun. D’ici, vous monteriez sur la planche de fer qui vous emmènerait par exemple à la cheminée de Troste. De ce même raille, vous pourriez aller à Stohess, à Shiganshina… vous comprenez ? Le problème, c’est que nous n’avons pas d’énergie utilisable.
Le Roi des Magmariens le regarda. Il se tourna.
- T’en pense quoi ?
Magmar le regarda.
- Il pense que son sang pourrait être une source d’énergie.
- Votre majesté !
- Magmar sait ce qu’il fait. Après tout, il peut faire de prouesses capables de lui seul.
- Oui, c’est vrai. S’installer juste sous la Ville Centre des Murs était peut-être la meilleure solution.
- Bien sûre. Nous avons galérer au début, mais maintenant… Regarde ça.
Sasuke observa. C’était à présente une sorte de petite ville souterraine qui s’étendait devant lui.
- Et nous avons encore de la place. Allez, va te reposer, maintenant.
- Mais… j’ai encore tant de travail !
- Peut-être, sauf que travailler tard ne sert à rien. Tu veux pouvoir aider au Clan ?
- Oui !
- Alors voici le marché : tu travail comme tu veux, mais à partir de maintenant, fini les nuits blanches, fini les soirées enfermé dans ton bureau. Vous avez tout cet espace ! Utilisez-le ! Fais-toi des amis, va au café. Eh oui, tu croyais pouvoir échapper aux yeux de mon ami ?
Sasuke sourit légèrement.
- Très bien. A demain, votre altesse.
L'homme parti. Le Roi se tourna.
- Eh bien, ces gars-là m’épatent. Ça te dérangerait d’être de garde ce soir ?
Magmar secoua la tête.
- Merci l’ami.
Le colosse le regarda.
- Non, je ne peux pas retourner là-bas. Nous avons encore tant de choses à faire. Je dois devenir plus fort… Je n’ai pas été là lors de la reprise de Shiganshina. Nous devons donc empêcher Frieda Reiss de continuer sur la lancée de son cousin.
Magmar cligna des yeux.
- Oui, un jour, tout cela prendra fin, vieux frère. Je te le promets.
Le titan hocha la tête et parti. Le jeune homme retourna dans la petite grotte qui lui servait d’habitation. Il se coucha par terre et soupira. Il leva les yeux vers le plafond. « Suis-je vraiment différent d’il y a trois ans, ou est-ce seulement que le monde a changé » ?
- Votre altesse ?
C’était la jeune Haruka, âgée d’à peine quatorze ans.
- Toi, t’aime bien venir chez moi, hein ?
- Pourquoi portez-vous ce masque ?
Il était vrai qu’en effet, le jeune homme portait un masque semblable à celui de Magmar qui recouvrait une grande partie de son visage. A vrai dire, il n’y avait que sa bouche qui était à découverte.
- Tu sais, Haruka, certaines choses sont comme elles sont. Cette nuit-là, je suis mort. J’ai été tué par un homme que je considérais mon ami, mais qui se trouvait être la plus grosse enflure que ce monde ait jamais porté. Il m’a brisé, et aujourd’hui, je tente de recoller les morceaux. Magmar est là, mais… Nous ne serons plus jamais les mêmes.
- Je m’en doute… Il parait que Magmar et vous êtes puissants. Et que vous êtes unis comme des frères.
- Magmar est mon meilleur ami. Je lui dois tellement. Il m’a sauvé plus d’une fois, tu sais ?
Elle hocha la tête.
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