Ils se tenaient tous sur le mur, stupéfaits. Devant la grande porte se tenait un géant d’au moins trente-cinq mètres. C’était Magmar ! Mais son aspect avait changé. Son masque était quelque peu différent. Il avait des pointes à l’arrière des joues et ses oreilles rigides s’étaient transformées en sortes de cornes pointues. Leur extrémité tirait sur l’orange. Sa mâchoire inférieure était protégée par une sorte de lèvre rouge rigide et il avait un menton orné d’une grande pointe. Son visage était à présent déformé d’une sorte de rictus qui cachait ses dents. Il avait des lames dorées sous les coudes et sur les genoux. Il semblait porter des chaussures à talon munies de deux griffes. Il avait des pointes d’or recourbées vers l’avant sur chaque phalange de ses mains et une autre sur le poignet, mais recourbée vers l’arrière. Il portait comme une armure noire. Ses ailes avaient disparues. Les yeux du titan étaient plus foncés, tout comme ses cheveux. La forme de ses tibias évoquait celles des pattes arrière des animaux.

- Je rêve ! S’exclama Jean. C’est quoi cette saloperie ?

- C’est Magmar, dit Mikasa. Mais…

Celui-ci leva les yeux. Il avisa le groupe ainsi que les soldats. Il émit une sorte de grondement. Alors, il fit demi-tour et fila à vive allure.

- La vache, dit Conny.

Magmus avisa le colosse qui disparaissait au loin.

- Kiunju est bel et bien vivant, dit Sokia. Je l’ai vu dans son regard.

- Oui, dit Vroen. Mais dans ce cas, où est-il ?

Magmar courait. Il croisa plusieurs Titans qui l’attaquèrent, mais ils furent mis au sol presque aussitôt. Bientôt, il arriva devant un grand trou. Il sauta dedans. Lorsqu’il se réceptionna, il suivit le tunnel. Alors, ses yeux étincelèrent.

Kiunju tourna la tête.

- Le voilà.

Il sorti de sa petite grotte et s’avança vers l’un des tunnels. Magmar se montra. Il avisa son Détenteur.

- Alors mon vieux ? Que se passe-t-il là-haut ?

Le colosse cligna des yeux.

- Je vois…

- Votre Altesse ! Votre Altesse ! Cria une femme.

Celle-ci accourait.

- Que se passe-t-il, Minerva ?

- C’est Alain et Zoé ! Ils… ils ont été enlevés !

Le jeune homme fronça les sourcils.

- Ce doit être un coup de Frieda. Ce n'est pas la première fois que ça arrive…

- Mais là n’est pas le problème, mon Roi.

Elle tendit un papier. Kiunju le lit. Alors, il le broya entre ses doigts. Il semblait furieux.

- Espèce d’enfoirée…, dit-il. Là, c’est la goutte de trop ! Magmar, appelle les Originaux, tout de suite !

Le colosse ouvrit alors les mâchoires et poussa un rugissement strident. Bientôt, les quatre Magmariens déboulèrent, accompagnés de leurs Détenteur.

- Frieda Reiss a enlevé deux de mes enfants, dit-il. Qu’on les kidnappe passe encore, mais qu’on chante, ça je ne pardonne pas !

- Que se passe-t-il ? Demanda Hasuka.

- Alain et Zoé sont retenus prisonniers. Frieda dit que si nous voulons les revoir vivants, nous devons leur livrer Magmar.

- Mais pourquoi ? Elle est seule, non ?

- Non. Elle à son service plusieurs Primordiaux, dont Sieg et Pieck.

- Sans parler de tous leurs soldats.

Magmar gronda.

- Vous quatre, avec moi. Ils s’en sont pris à des membres de Genesis, et ça…

Magmar prit Kiunju sur son épaule.

- En avant.

Les cinq Magmariens se mirent en route, guidés par le colosse. Kiunju était furieux.

Frieda se tenait devant ses otages. Les deux jeunes gens étaient inconscients et en mauvais état.

- Décidément, c’est trop facile. Nous aurions dû y penser plus tôt.

- Mais je ne comprends pourquoi vous avez faits ça, dit Kenny. En les kidnappant, c’est tout Genesis qu’on se met à dos.

- Peut-être, sauf que le Roi des Magmariens fera surement tout pour récupérer ses membres. Il viendra seul. Je le lui ordonné via la lettre.

- C’est un plan bien risqué, dit alors Sieg. Je ne pense pas qu’on puisse le battre. Même avec l’aide de Reiner.

La femme sourit.

- Les Lances Foudroyantes volées au Bataillon feront l’affaire. Tout le monde est prêt ?

- Oui, dit alors Pieck. Les soldats se tiennent prêts.

- Parfait.

Ils se tenaient dans un vieux château abandonné. Les portes étaient grandes ouvertes.

- Madame ! Un inconnu approche !

Frieda tourna la tête. Un jeune homme s’avançait. Ses yeux bleus sombres scintillaient. Il portait un masque et semblait furieux. Il s’arrêta à la porte. Les soldats ne bougèrent pas. Le jeune homme serra le poing. Ils étaient là, juste derrière.