Chapitre 1 - Magnolia
Connaissez-vous les magnolias, cette belle fleur aux teintes toutes plus sublimes les une que les autres ? Elle a ouvert ses yeux pour la première fois dans le magnifique pays qu'est le Groenland. Cette petite fleur, s'est répandue dans le monde entier et a conquis le cœur de tous ceux qui l'approcher, en Asie plus particulièrement pour sa symbolique forte, une fleur qui désigne force et dignité.
C'était sa destinée, est pourtant, elle en a décidé autrement.
Quelques années après avoir découvert son amnésie, Amélia jeune fille d'à peine quinze ans décida d'en finir pour soulager sa peine et recommencer une vie où elle y sera à sa place.
C'est d'une simple lettre posée sur le rebord de la table de chevet, d'une chambre en bazar qu'Amélia a écrit ses derniers mots, ses dernières lettres, mais également ses dernières larmes.
"Ma vie venait de commencer, pourtant je n'avais plus aucune raison de vivre."
Si un jour je reprends vie sous la forme d'un magnolia cette fois je ferais tout pour poursuivre mes souvenirs, les assimiler, les déchiffrer, je veux en savoir plus.
Sur moi, sur toi, mais aussi sur eux.
C'est sur ses dernier mots, qu'Amélia vola de ses ailes blanches d'ange jusqu'au fin fond de la terre, elle y trouva l'obscurité, mais par ailleurs une source de chaleur réconfortante qu'elle ne connaissait pas jusqu'à maintenant.
La douce odeur d'une brise fraiche chatouille son petit nez, nostalgique est le mot qui lui vient à la bouche. Le vent frais lui caresse ses deux petites joues rosies par la chaleur de la couverture, mais comme c'est bizarre de pouvoir encore penser.
C'est comme si j'étais toujours en vie.
Cette phrase, je me la suis longuement répétée avant de finalement ouvrir mes yeux, mais au lieu de me trouver dans l'au-delà, je me trouve plutôt sur un lit d'hôpital une couverture jusqu'aux oreilles.
Je ne sais pas ou je me trouve, mais une chose est sur, c'est que je suis bel et bien encore en vie. Même si j'ai quelques bandages qui me cache certains membres de mon corps, je peux toujours sentir la chaleur emaner de celui-ci, une chaleur agréable comme celle de tout à l'heure.
J'ai été sauvée ? Mais pourquoi, par qui et comment ? Pourquoi est-ce que je me retrouve assise dans un lit qui n'est pas le mien, à contempler la vue qui n'est pas celle de chez moi.
J'étais pourtant décidée cette fois, décidée à en finir pour toujours, sans regret, ni remord.
Prête à faire le grand plongeon, je me retrouve maintenant prise au piège dans une cage sans issues.
Encore une fois, ma vie n'était que l'ombre d'elle-même, une simple copie de celle qu'elle devait être.
Continuer celle qui m'a tant volé est l'un des châtiments les plus terribles à recevoir, la colère du ciel pour avoir voulus terminer quelque chose qui venez sûrement juste de commencer.
Arrêter cette douleur qui depuis le premier jour ronge mon âme petit bout par petit bout, qui l'entortille tel une corde si solide qu'un beau celle-ci ne tiendra plus.
Alors que je continue à sombrer dans mes ténèbres, j'entends quelqu'un toquer à la porte de ma chambre. Un grand monsieur rentre dans la pièce, une blouse blanche sur les épaules et un carnet dans une de ses mains, il vient me voir pour savoir comment est-ce que je vais aujourd'hui, comme ci cela faisait une êternitée que j'étais là.
Après tout, ouvrir ses yeux ne veux pas dire que c'est la première fois.
Je ne suis pas à l'aise avec les docteurs, leurs blouses blanches et leurs odeurs de détergent me donne envie de les mettre tous à tremper dans une bassine de vinaigre et d'eau chaude.
Mais est-ce que j'ai vraiment le choix ? Le docteur s'approche de moi lentement puis me scrute de haut en bas, comme s'il essaye de me lire à travers. Son regard de vieux n'est rien contre ceux de l'extérieur, des regards remplient de jugement et de mépris, prêt à te jeter dans n'importe quelle meute pour assouvir leurs désirs.
Après tout qu'est-ce que j'en sais, je n'ai plus aucun souvenir, plus rien, le vide intergalactique.
Après une bonnes dizaines de minutes, le vieux crouton décide d'enfin ouvrir sa bouche, même si fermer c'était ce qui lui aller le mieux.
- Bonjour Amélia, comment te sens-tu aujourd'hui ?
- Je peux savoir déjà où est-ce que je suis avant de répondre à n'importe qu'elles de vos questions.
Le monsieur s'avance alors vers moi, puis s'assois tranquillement sur mon lit avant de m'expliquer ma venue ici.
- Tu te trouves actuellement dans l'hôpital "Mélancholia", c'est un hôpital spécialisé dans la psychiatrie et reconnu à ce jour comme l'un des meilleurs de sa section. Tu as été amenée ici suite à une atteinte à ta vie ainsi que celle de tes parents, tu as eux beaucoup de chance, car très peu de personnes arrive à s'en sortir, mais également avec si peu de séquelles. Cela fais maintenant 1 semaine qu'on te garde en observation, mais il me semble dû au récent examens que tu aurais très certainement un souci de mémoire qui t'empêcherai de te souvenir d'événements passé. Tu n'as pas à t'inquieter nous prendrons bien soin de toi.
Le docteur avis terminé sa phrase par un sourire qui me laisse penser que je vais très certainement rester ici pendant une période de temps qui n'est pas déterminable actuellement, mais qui je l'espère se terminera bien plus tôt que je ne le pense. Après, avoir pris quelques nouvelles de mon état de santé et l'avoir noté dans son carnet, le docteur me fais un petit signe de la main avant de partir pour une autre chambre. Sur ces mots, hors de question de rester planté là à rien faire, moi aussi j'ai envie de savoir dans quel endroit je me trouve par mes propres yeux.
Après, avoir guetté quelques minutes que personne n'était près de ma porte j'en profite pour en sortir discrètement sur la pointe des pieds, comme dans un film de détective. Cette fois-ci le détective n'a pas de chausson, car impossible dans trouvé dans la chambre, alors c'est pieds nus que je me balade à travers l'énorme bâtiment qu'est l'hôpital.
C'est un bâtiment si grand que n'importe qui de nouveau se perdrait facilement, mais avec un sens de l'orientation aussi explosé que le mien, c'était sûr que je me perde même dans un couloir que j'avais visité deux minutes au par avant. Mais cette fois, c'est différent, je n'ai pas l'intention de retourner dans cette chambre. A cette réflexion je marche tranquillement dans les quelques couloirs qui me font face quand mon pied heurte quelque chose, qui me fait clairement retenir un cri de douleur. Avant de regarder qu'est-ce que c'est, je vérifie que personne ne m'a entendu puis dirige mon regard sur la chose qui est étendue par terre, il s'agit d'un journal.
Un très beau journal d'une couverture en cuir marron d'une qualité exceptionnelle, à qui un tel bijou pourrais appartenir surtout sans un endroit comme celui-ci ? Après tout, premier trouver premier servi, alors je ramasse cette trouvaille magnifique et me dépêche de retourner dans ma chambre avant qu'on ne remarque ma disparition.
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