16. Triste anniversaire.

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Le même jour, alors que Bertrand avait prévu de déjeuner avec Adèle, au calme, chez elle, il la surprit, la larme à l’œil, regardant vaguement les gens passer dans la rue, depuis la fenêtre du second étage.

Il posa une main rassurante sur son épaule puis l’enlaça en passant ses bras autour de sa taille. Adèle éclata en sanglots, il la retourna face à lui et la colla à son torse, tentant de la réconforter en la berçant doucement.

Le sanglot passé, Adèle se reprit et lui dit,

— Désolée, je crois que j’avais besoin de pleurer. Ça va passer.

— Adèle, tu pleures si tu en as envie, je te l’ai déjà dit, je serais toujours là pour toi.

— Oui, tu es toujours là pour moi, merci Bertrand.

— Si tu as envie d’en parler, n’hésites pas, je comprends, ces jours-ci te seront probablement pénibles, mais je suis là, pour toi.

Étonnée, Adèle lui demanda,

— Tu sais pourquoi je suis si triste ?

— Oui, enfin, je crois.

En s’essuyant les yeux, elle l’interrogea,

— Tu crois quoi, Bertrand ?

— C’est la période où tu aurais dû accoucher, non ?

— Oui…

Ses sanglots reprirent de plus belle, elle s’accrocha au corps de son ami, mouillant sa chemise avec ses larmes. Lui, l’encourageait à laisser sortir toute cette tristesse.

Une fois calmée, elle lui dit,

— Merci Bertrand.

— De rien ma douce. J’appréhendais cette période. Je ne savais pas comment tu allais réagir. Tu l’attendais tellement ce bébé…

— Oui, il avait donné un autre sens à ma vie, surtout après la rupture… Mais, tu te souvenais de la date ?

— Oui, tu m’en avais tellement parlé que je n’aurais pas pu l’oublier, tu ne t’en souviens pas ? Nous avions prévu de nous balader dans le parc d’en face avec le bébé, en espérant qu’il ne fasse pas trop froid début novembre.

Avec un demi-sourire, mais une pointe d’amertume, elle lui dit,

— Toi au moins tu t’en souviens, Olivier, lui, n’en a strictement rien à faire… Il la connaissait aussi, la date.

Bertrand soupira,

— Écoute, il ne t’a donné aucun signe de vie depuis la fausse-couche, Adèle, ça montre bien le peu d’intérêt qu’il a pour toi et pour ce que tu peux ressentir, non ?

— C’est vrai, il n’en a strictement rien à faire de moi… Comment ai-je pu être si aveugle ?

— Tu étais amoureuse, Adèle, tu ne pouvais pas le voir…

Il la guida vers le salon et resta à la réconforter.

***

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