La visite chez le gynécologue confirma la grossesse qui évoluait bien. Rassurée, Adèle serra la main que Bertrand tenait et lui sourit après le doux baiser qu’il déposa sur ses lèvres.

Une fois de retour chez Adèle, le couple était sur un petit nuage.

— Donc, tu en es à treize semaines de grossesse et c’est un petit gars… Tu vois, je l’avais senti, que c’était un « Junior » !

— Arrête ! Non, tout, mais pas Junior !

Elle caressa son ventre et souffla,

— Ça va commencer à se voir Bertrand… D’ici quelques semaines, je commencerais à le sentir bouger.

Elle ferma les yeux, elle sentit poindre des larmes. Elle repensa au bébé qu’elle avait perdu l’automne passé. Bertrand la prit dans ses bras et la rassura.

— Adèle, ne t’inquiète pas, nous avons bien vérifié tout cela avec le médecin, tu es guérie de la chlamydia, tu es en bonne santé, le bébé est en bonne santé. L’échographie était nickel.

Elle soupira en étouffant un sanglot. D’une petite voix, elle lui dit :

— Je sais Bertrand, mais j’ai peur, tu sais, peur de perdre ton bébé. Si ça devait arriver, je ne me le pardonnerais jamais.

Il resserra son étreinte et lui dit :

— Mais arrête Adèle, tout va bien se passer, il est bien accroché.

Il passa sa main sur le ventre d’Adèle, qu’il caressa tendrement. Il l’embrassa, d’abord doucement, puis, plus fougueusement, lorsqu’il sentit qu’Adèle prenait activement part à ce baiser.

Une fois repu de cette tendresse et de cet amour qui les liait de plus en plus intensément, le couple se regarda dans les yeux. Adèle lui souffla :

— Je t’aime Bertrand, je t’aime tant, mon ami, mon amour…

Bertrand nicha sa tête dans le cou d’Adèle et lui glissa, au creux de l’oreille :

— Et moi donc, tu es l’amour de ma vie, Adèle, tu es celle que j’attendais depuis toujours.

Adèle l’enlaça. Elle avait envie de fusionner avec lui, intensément. Elle le dévora de baisers et l’invita, par ses caresses, à ce qu’il la rejoigne dans son envie… Il ne se fit pas prier.

Une fois leurs sens apaisés, affalés l’un sur l’autre, sur le divan qui avait subi leurs ébats, ils discutèrent de leurs projets.

— La semaine prochaine, nous serons mariés, j’ai hâte que tout le monde sache que tu es enceinte.

Il caressa l’un de ses seins, qu’elle sentait plus tendus ces dernières semaines, puis ajouta :

— Ils s’arrondissent…

— Oui, j’espère juste que le décolleté de la robe que j’ai achetée ne sera pas trop serré…

— Mmh, je suis curieux de découvrir cette robe.

Elle se mit à rire tout d’un coup. Bertrand, ahuri, lui demanda :

— Qu’est-ce qui te fait rire ? Le fait que je veuille voir ta robe ?

— Non ! Moi…

— Toi ?

— Oui, moi, en robe de mariée, enceinte de six mois… Note, c’est peut-être mieux à six mois qu’à huit mois de grossesse !

Bertrand acquiesça,

— Oui, c’est vrai… Mais, quoi ? Tu préférerais une cérémonie après l’accouchement ?

Elle soupira puis lui avoua :

— Je ne sais pas. En fait, pour moi, nous serons mariés la semaine prochaine, civilement, officiellement. En été, c’est plus pour la façade, non ?

— Oui, c’est pour la famille plus élargie, les amis, les connaissances. Si je te comprends bien, l’union civile te contenterait, c’est ça ?

Elle sourit et lui fit un clin d’œil avant de lui répondre :

— Oui, c’est ça, mais Camille attend un grand mariage pour faire plein de photos…

Bertrand leva les yeux au ciel et précisa :

— Elle en aura déjà du mariage civil. Qu’est-ce qu’elle a ? Elle est super excitée par ce mariage, plus que nous, je trouve !

— Oui, je trouve aussi, mais, je pense que c’est simplement parce que ta fille t’aime, Bertrand.

Il lui caressa la joue et lui souffla, avant de l’embrasser à nouveau,

— Elle m’aime, elle t’aime, je t’aime… Tout le monde s’aime. J’aime ça, mon amour.

Ils s’abandonnèrent à nouveau à l’apaisement de leurs sens.

***