45. Déception paternelle.

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Marie tendit les bras à Daphnée qui s’y écroula. Charles, de son côté, rejoignit son fils.

— Tiens, Olivier, un peu de glace.

Sans regarder son père, il tendit la main et intercepta le gant de toilette rempli de glaçons.

— Olivier, qu’est-ce qui t’es passé par la tête pour déverser autant d’insanité à Bertrand !

— Ta gueule papa, j’ai pas besoin de leçon de morale de ta part !

Choqué, Charles ne sut que répondre.

— Je ne te permets pas de m’insulter, mon fils.

— J’en ai rien à foutre de ce que tu me permets ou pas, je suis adulte, je fais ce que je veux, tu piges ?!

— Non, je ne pige pas ce que tu fais, Olivier ! Tu vas être père et tu te comportes comme un être totalement irresponsable ! Daphnée est en pleurs, que lui as-tu dit ?

— Oh, celle-là, elle m’emmerde ! Qu’est-ce qu’elle avait à inviter Adèle et son connard de Bertrand ?

— Mais, Olivier, comment parles-tu d’elle… Je suis choqué !

Sur le même ton, Olivier continua son analyse de la situation,

— Qu’est-ce qu’elle avait à contacter Adèle ?! Ouais, encore un sale coup de Marine, c’est elle qui a foutu mon couple en l’air !

— Olivier, c’est toi qui as menti à Daphnée ! Et pas qu’un peu !

— Si elle n’avait pas rencontré Marine, on serait encore ensemble.

Dépité, Charles tenta de raisonner son fils.

— Mais, les faits sont là, Olivier ! Ce n’est pas en rejetant la faute sur Marine ou sur Daphnée que tu pourras te réconcilier avec elle !

Agacé, Olivier lâcha, sans regarder son père,

— Pff, ça me fait chier tout ça !

— Quoi « tout ça »?

— Ça me fait chier de tout le temps devoir m’empêcher de vivre pour correspondre à ce que veut cette putain de société !

— T’empêcher de vivre ?

Charles était abasourdi par le discours de son fils qui lui répondit, sur un ton amer,

— Ouais, m’empêcher de vivre ma vie !

— Olivier, Daphnée porte ton enfant, est-ce que ce n’est pas ça, ta vie ?

Olivier le regarda enfin puis sembla réfléchir avant de lui lâcher, abruptement,

— En fait, je crois que j’en ai rien à foutre de ce bébé. Elle avait envie d’en faire un, j’ai suivi, ça me paraissait être dans l’ordre des choses, mais finalement, c’est à cause de ce mouflet que Marine a fait un retour dans ma vie et qu’elle a foutu le bordel actuel.

Horrifié, Charles articula péniblement,

— Quoi, maintenant, c’est de la faute du bébé, si je te suis bien…

— Oh mais arrête ! Toujours à interpréter les choses !

Olivier souffla longuement puis dit à son père,

— Bon, ils sont encore dans le living ? Je passe par devant, j’ai pas envie de les recroiser ! Et qu’on me foute la paix, je vais réfléchir au sens de ma vie dans ma chambre.

Il planta son père sur la terrasse, ce dernier était sidéré par le discours de son fils et s’attendait au pire s’il continuait à penser de la sorte ; qu’allait-il encore faire comme bêtise ?

***

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