Récit d'un bipolaire
de Woody
Plus que quelques mètres et on y sera, tu vas pas me lacher maintenant ?
Tu sais pas ce que c’est toi, de sentir tout ces regards posé sur moi, ils me jugent, me veulent du mal.
C’est dans ta tête tout ça.
Pour toi c’est facile. Tu comprends rien comme d’habitude. Ce que je ressens c’est réel. Cette raideur dans ma nuque, mon cœur qui s’emballe, le nœud dans ma gorge. Ca aussi c’est des conneries ?
Tu me fatigues à chaque fois c’est la même histoire, je te traine comme un poids mort depuis des années. Tu me parles toujours de ce que tu veux faire, de ce que tu veux être mais quand faut prendre des décisions il n'y a plus personnes.
Tu te souviens de cette épisode de Rick et morty. Ton semblant de prise de conscience. Tu veux rester un jerry toute ta vie ?
Personne ne te poussera, avance vie,rie,aime,pleure.
Ca paraît tellement simple dis comme ça. Mais si seulement j’étais pas si mal à l’aise en permanence, je pourrais vivre pleinement.
Avec des MAIS et des SI t’iras jamais nulle part.
Le monde en a bien rien à foutre que tu sois mort ou en vie.
Si dans la mer tu ne te débat pas elle te boira
Si dans le froid tu ne t’abrite pas il te mordra.
Accepte que tu n’as aucun contrôle sur quoi que ce soit.
Adapte toi.
C’est vrai t’as raison. On peut y aller.
Voila on y est.Rien de tout ça n’est réel.
Agissons par étape. Contrôle ta respiration, inspire profondément, garde ta respiration quelques secondes et rêlache tout lentement. Focalise toi sur la sensation. Concentre toi sur cette fumée qui t’emplit et te possède. Ne la combat pas laisse la entrer.
Inspire, expire encore et encore. Ca va passer.
Voila j’y suis, je la sens dans ma gorge,prendre possession de ma nuque, mes épaules se raidisse à son contact. J’ai l’impression d’avoir activé une fonction primitive dans mon cerveau. Comme une voix qui me dit ne reste pas, rentre chez toi. Là-bas tu es en securité.
Je pense que c’est le cortex reptilien qui te parle. Un système de survis qui te dit que si tu t’isoles tu ne seras pas blessé. Comme un animal qui aurait senti un danger. Un signal d’alarme fort et suffisamment violent pour te faire décamper.
Mais qu’est ce que je dois faire alors ? Si je sors je souffre, si je reste je souffre ? Si tu savais à quel Point je suis fatigué.
Je le sais, et je serais la pour t’aider.
Parfois je me demande à quoi bon faire tout ces efforts. Je suis dans une cage ou je me suis moi-même enfermé. Une prison d’ont je possède la clé.
Oublie ça cinq minutes, on y est presque.
C’est vrai t’as raison.
Bon aller, c’est simple prend tes affaires et marche. Allumer le casque, balance des grosses basses.
Ca va le faire. Il y a un 500 mètre jusqu’à la plage à tout casser.
Ne fixe pas les gens dans les yeux,balaye du regard.
Merde,pourquoi ce trottoir est aussi étroit, je vais devoir la laisser arrivé a son niveau.
Pourquoi elle me regarde comme ça, je la vois ce décaler sur le côté. Comme si je lui faisait peur. Pourtant je ne pense pas avoir fait quelque chose d’anormal. Est-ce que c’est ma corpulence ma taille qui l’intimide, mes vêtements ? Ou est ce que je suis juste chelou. C’rst comme si elle savait qu’il y avait quelque chose qui allait pas chez moi.
J’aimerais tellement être NORMAL.
Lâche pas t’y est presque.
N’oublie pas. Ce n’est qu’un ressentiment.
FOCUS.
C’est vrai, j’y suis presque.
Voila, le sable, les mouettes, le vent la mer. Tout est parfait. J’en ai rêvé toute la semaine. C’est terminé.
Ça me paraît tellement ridicule, la difficulté que j’ai rencontrer pour en arriver la c'est surréaliste. Il y a des problème tellement plus grave dans ce monde.
Ne minimise pas tes souffrances,chacun ses épreuves
Une victoire est une victoire.
Je vais me reposer un peu, relâcher la pression, j’en ai vraiment besoin toute cette charge émotionnelle. J’en peux plus.
Maintenant.
C’est juste moi, le soleil et la mer.
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