~L'Homme~
Dans l'aéronef, elle arriva à la deuxième page:
Les plantes prirent en pitié ce faible animal et elles semèrent en lui un peu d'imagination.
L'animal évolua et avec les siècles, il devint de plus en plus faible, mais il survécut grâce à d'innovantes stratégies de fuite.
Constatant que tout semblait paisible, les plantes se reposèrent et les animaux les aidèrent à se multiplier. Ce fut alors que les animaux commencèrent à se poser des questions.
Inconsciemment, les plantes avaient trop offert à ce pauvre bipède qui en vint à penser qu'il était au-dessus des autres, qu'il regardait maintenant avec mépris.
Ne se voyant plus comme un animal, il se couronna de ce nom étrange: «l'Homme».
Fier de ce nouveau nom, l'Homme, assis, le menton sur son poing, regardait au loin, où il semblait y voir une nouvelle liberté.
Après avoir pensé, il se leva du haut de ses deux jambes, rassembla quelques animaux et, ensemble, ils partirent secouer le joug des plantes.
Douces et aimantes envers tous, les plantes vivaient dans un monde d'harmonie et de bonheur. Elles perdirent, sans même se battre, et l'Homme, jaloux et craintif, les priva de leur imagination et de bien plus.
Quant aux animaux ayant suivi l'Homme – toujours affamés de vengeance – ils se mirent à manger haineusement les végétaux. Pour les autres, restés fidèles aux plantes, l'Homme – vicieux – fit germer en eux la discorde, si bien, qu'ils se mirent à s'entre-dévorer sans raison.
Se dispersant au gré des vents, les hommes essaimèrent sur la Terre. Ils se mirent à nourrir des villes qui grandirent en petits États surmontés d'étendards aux mille nuances.
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