Ma belle-ami
Lune, ma belle amie ! Tu me suis depuis ma tendre enfance, tu connais mes secrets et mes peines. Je t'ai souvent insultée en plein milieu de la nuit, nourri de ta lumière, dévorée du regard tel de sensuels préliminaires.
Mais aujourd'hui tu m'as abandonnée, tu t'es eclipsée . Sans un au revoir, ni même un adieu d'ailleurs.
Seul, dans la pénombre, je pleure. Accompagné de Lucifer l'étoile du matin.
Il me raconte à quel point la vie peut être cruelle, comment il s'est retrouvé déchu, poignardé, les ailes arrachées, enfermé par Dieu et sa milice d'anges.
Mais lui aussi fini par m'abandonner
Donc si j'ai compris
Ni le paradis ni l'enfer ne veulent de moi.
Solitude éternelle.
Heureusement, il me reste la flamme du briquet.
Pour allumer ma clope.
Elle au moins ne m'a jamais abandonnée, me réconforte quand je pleure, m'écoute....
dans ma folie auto-destructrice, je me conforte.
Et parfois, oui... Parfois
Je me laisse le temps de rêver, de fantasmer.
Je rêve de partir loin de tout, devenir un aventurier.
Écrire un bouquin à bord d'un cargo,
Parcourir le globe à la découverte de nouvelles civilisations.
ou même devenir un punk à chien
Parcourir l'Europe dans un camion avec mon rottweiler et ma fiancée.
Guidé par ce sentiment de liberté
Qui me colle au basques depuis l'enfance !
Ah.....
Fin du rêve; le soleil se réveille, je me prépare un café, je roule ma clope.
Et je pars à la fac.
Triste monotonie .
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