Chapitre 6: Le mariage arrangé.
«Le mariage, la confiance n'y est pas. Il faut des témoins, comme dans les accidents»
- Coluche.
Annabelle se rendit dans les profondeurs de la Terre sous la forme d'une comète rouge flamboyante. Arrivée sur une place faiblement éclairé, elle se transforma en humaine et patienta quelques instants. Elle fut rejoint par d'autres personnes vêtues de longues tuniques blanches, parcourus pour certains de flammes, d'autres d'électricités ou encore d'obscurités. Annabelle troqua sa robe pour le vêtement que portent actuellement les divinités. Elle sourit et les salua tous un par un. Elle s'exclama.
— Une guerre va bientôt éclaté au sein des forces de l'Eau.
— Comment le sais-tu ?
Une femme s'avança. Ses traits étaient marqués par la fatigue et l'inquiétude. Annabelle lui fit un sourire sincère.
— Par ton ex-mari, ton beau-fils et son propre père.
— Maëlys..., s'inquiéta la même femme qui se révéla être la mère de la princesse.
— Elle va bien. Du moins, pour la situation qu'elle est actuellement entrain de vivre. Et comme prévu, Max va bien s'en servir comme une arme, la rassura Annabelle.
— Le pauvre idiot, il a vraiment cru qu'on ne l'apprendrait jamais, ricana un homme.
— C'est sûr qu'organiser un mariage entre deux membres de clans différents.. Ce n'est guère discret, marmonna une personne dans l'assemblée.
— En quoi consiste ce plan ?, demanda une jeune voix grave.
Tout le monde se tourna vers la voix. Laure trembla en voyant la personne. Elle lui répondit.
— Que fais-tu là Alexandre...
— Ce n'est pas le sujet, riposte l'homme inconnu.
— Il a raison. Laure, nous connaissons son lien avec Maëlys et ses pouvoirs, ne parlons pas de ça maintenant, dit Annabelle.
Alexandre inclina la tête avec un sourire narquois, ses yeux bleu glace fixèrent Laure. La déesse tigre marcha et expliqua le fameux plan.
— Max et Alan ont organisé un mariage entre leur enfant, Louis et Maëlys. Ils espèrent que tout deux tomberont profondément amoureux et que Maëlys fera tout pour son époux, quitte à défendre leur cause et leur clan.
— Hum, se contenta de dire Alexandre, les traits durs dus à la colère.
— Leur plan est basé sur du hasard non?, demanda un homme.
— Non, expliqua Alexandre. De cette union va naître des enfants. Max a bien cerné Maëlys, elle veut une grande famille et fera tout pour ça. Quitte à tout sacrifier...
Il sourit avec douceur. Il se tourna vers Laure et ajouta.
— Maëlys est sur le point de se marier. Tu devrais y aller.
La mère de la mariée hocha la tête et disparut dans un léger bruit.
***
Maëlys se tenait devant sa robe, le visage triste. Le jour J était arrivé bien trop vite et en plus de cela, sa mère manquait à l'appel. Elle mit la robe avec lenteur, trop angoissée et dépitée. Malgré sa tristesse, elle ne peut qu'avouer que sa tenue était magnifique. Cette dernière était près du corps, et s'évadait légèrement après la taille. Le bustier était simple et guère décolleté. Il s'agissait d'une robe pure et sans de décor artificiel. Une fois après l'avoir mis et après avoir resserré le corset, elle s'installa devant sa coiffeuse et attendit que l'on vint lui boucler ses cheveux pour ensuite les réunir dans un parfait chignon. Quelques instants plus tard, une personne entra dans la chambre. Maëlys dit d'un ton froid.
— On doit toquer avant d'entrer.
— Tu es devenue une parfaite petite princesse ma chérie.
Maëlys tourna vivement la tête, se releva et se jeta dans les bras de sa mère qui lui rendit son étreinte. Laure la regarda avec des yeux émerveillés et la complimenta.
— Tu es magnifique, Maëlys. Laisse moi te coiffer.
— Avec plaisir, maman.
La princesse s'installa et sa mère commença son travail. Elles discutèrent durant un long moment. Environ une heure plus tard, Maëlys était fin prête pour son mariage. Elle ne put retenir quelques larmes. Elle ignorait si cela était due à sa tristesse ou à l'émotion. Sa mère et elle se rendirent dans une salle immensément grande et bondée de monde. Tout le monde se turent à son arrivée. Laure alla s'installer près de Max et lui lança un regard hostile. Maëlys s'avança dans l'allée, une musique douce raisonna. Louis sembla subjugué. Il sourit et à l'arrivée de sa future femme, il lui murmura.
— J'ai de la chance que la femme que l'on m'a promis est d'une beauté divine.
Elle lui sourit poliment. Ils se prirent les mains et se regardèrent droit dans les yeux. Un homme se mit devant eux et commença son discours.
— Nous sommes réunis en ces lieux pour unir deux êtres. Maëlys Black, princesse d'Astramo et unique héritière de ce royaume, fille de Max d'Astramo et Laure Black, née le 20 avril 2016. Louis Turin, prince de la Magie et l'héritier, fils de l'empereur de la Magie Alan Turin, né le 30 septembre 2015. Avant de commencer les vux, quelqu'un s'oppose-t-il au mariage ? Qu'il se lève ou se taise à jamais.
Un silence régnait dans la salle. Maëlys fixa Louis, les sourcils froncés. Sa mère n'avait pas été évoqué. Pourquoi? Le prête poursuivit.
— Bien. Maëlys Black, souhaitez-vous prendre pour époux Louis Turin ici présent ?
— Oui, je le veux, répondit-elle le regard dur.
— Louis Turin, souhaitez-vous prendre pour épouse Maëlys Black ici présente ?
— Oui, je le veux, répondit-il sur le même ton.
— Je vous déclare mari et femme. Vous pouvez embrasser la mariée, mon prince.
Louis s'approcha de sa femme et lui fit un chaste baiser. La salle applaudit poliment. Maëlys se dirigea vers sa mère qui la prit dans ses bras. Elle lui sourit, les larmes au yeux. Laure murmura.
— Même si ce n'est pas le mariage que je t'aurai imaginé, je suis heureuse pour toi. Par ailleurs, merci de m'avoir pardonné, ajouta-t-elle la voix remplie de sous-entendus.
— Oh, ce n'est rien, lui répondit-elle en comprenant ses allusions. Par ailleurs, veille à ne pas trop torturer papa, ajouta-t-elle avec amusement.
— Oh, ça je ne te promets rien !
Maëlys rit au regard meurtrier de sa mère envers son père. Son rire se stoppa nettement quand son regard tomba sur James, son ancien petit-ami. Celui-ci s'approcha avec une femme à ses bras et lui fit un baise-main tandis que sa compagne fit une révérence. Il fit les présentations.
— Princesse Turin, je me présente, James Bown et voici ma femme, Jeanne. Nous sommes ravis d'être présent à votre... Mariage.
— Enchantée de faire votre... vos connaissances, répondit-elle sur un ton hésitant en voyant le regard dur de James et les yeux naïfs de Jeanne.
Maëlys comprit que Jeanne ne savait rien de son mari et d'elle. Elle fit un sourire narquois et ajouta d'un ton mielleux.
— Cela fait longtemps que vous êtes mariés ?
— Oh depuis quelques jours seulement, s'exclama Jeanne, le visage remplit de bonheur.
— Je vous souhaite que du bonheur, ironisa Maëlys sous l'air coupable de James.
— Je suis ravi que vous ayez pu venir, James et Jeanne, dit soudainement Louis.
Le prince prit Maëlys par le bras et poursuivit.
— Néanmoins je dois m'excuser, je dois emprunter notre jeune mariée. Nous devons aller sur le balcon nous présenter en tant que mariés.
Le prince et la princesse sortirent de la salle. Durant le court trajet, Louis dit d'un ton sanglant.
— Tu as bien discuté avec lui ?
— Il m'a seulement présenter sa femme et crois moi je n'ai pas été plus ravie que toi. Puis, émettons le fait que je veuille lui parler. Qui es-tu pour m'en empêcher ?
— Je suis ton mari désormais, que tu le veuilles ou non.
Ils ouvrirent une fenêtre et regardèrent la foule qui les acclama soudainement. Elle scanda.
— Vive les mariés ! Vive les mariés !
Elle les regardait avec beaucoup d'admiration et d'envie. Le couple leur fit des signes. Maëlys prit la parole.
— Cher peuple d'Astramo et à toute la population magique de ce monde. Je vous remercie de votre présence. Je vous fais vux de protéger de tout cur les terres que nous connaissons, quoiqu'il devra advenir.
— Moi et ma femme vous donneront tout ce qu'il vous faudra pour suivre. Force et respect !, conclut Louis sous un tonnerre d'applaudissement.
Louis entraîna Maëlys dans une salle où la fête semblait être présente. Des gens dansaient, d'autres buvaient et riaient. La musique était fort entraînante. Maëlys commença à se détendre. Louis lui fit une révérence et lui demanda.
— M'accordez-vous cette danse ?
— Avec plaisir, prince.
Le couple fit une danse des plus magnifiques qui se transforma en une des plus sensuelles à la fois. Maëlys fut agréablement surprise du talent de son mari. Elle prit énormément de plaisir et lorsque ce moment prit fin, les spectateurs sifflèrent et tapèrent dans leur main. Leurs parents s'approchèrent d'eux et Max fixa attentivement Louis. Il grimaça et le sermonna.
— Ne te donne plus en spectacle de la sorte avec ma fille.
— Excusez-moi, monsieur.
— Je tiens à te dire, mon fils, que je suis très fier de ta prestance. Malheureusement je ne peux pas dire autant de ta femme, s'agaça Alan.
— Que dîtes-vous, Alan ? Maëlys a été fantastique !, s'égosilla Laure.
— Fantastiquement lamentable, je vous l'accorde, rétorqua l'empereur.
— En attendant, elle est bien plus intelligente que vous le pensez.
Tout le monde se tourna vers l'intruse. Annabelle les fixait, les bras croisés, un sourire amusé. Elle fit un mouvement de la tête et partir rejoindre un petit groupe de personnes qui semblaient hostiles envers Max, Alan et Louis. Ces derniers semblèrent fortement contrariés et ne rétorquèrent rien.
Quelques heures plus tard après cet incident, la fête continuait à battre son plein. Maëlys riait et dansait avec plusieurs nobles tandis que Louis parlait avec plusieurs diplomates. Soudain, quelqu'un cria. Tout le monde se tourna vers la source du bruit et la musique cessa brusquement. Maëlys sentit ses membres se glaçait et son esprit se vidait. Elle ne pensait plus et contentait de fixer le corps qui venait de s'écrouler au sol, du sang commença à apparaître autour du cadavre. Qui l'avait tué ? Et pourquoi ?
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