Quand l'obscurité atteint son paroxysme, lorsque je sens l'émotion monter en moi, lorsqu'une plume touche ma main, lorsqu'un clavier effleure mes doigts: ainsi vient le voyage intérieur, j'expulse, et propulse toutes pensées hors de moi, tout mot se sifflant à mon oreille comme une évidence.
Quand un mur se dresse au dessus de moi, quand je me sent trop petite, trop insignifiante, je glisse ma main sur une feuille et les mots me rappellent que mon être et son ressenti comptent, que malgré mes petits doigts tout frêles, quelque chose de plus grand est à l'intérieur, impatient de sortir....
Quand mon imaginaire ne tient plus en place, que tout ses personnages cherchent leurs sièges, je les ramasse au bout de mon stylo. Ma tête oublie vite et semble trop petite pour tous les contenir, encore est venu le temps d'extérioriser.