Au petit matin je suis le premier levé, je descend après avoir néanmoins enfilé quelques vêtements. J’abandonne Jean qui ronfle comme un sonneur, c’est en partie lui qui m’a réveillé d’ailleurs.

Je prend un petit déjeuner plutôt copieux, je me régale. Alors que je suis sur la fin de mon déjeuné j’entend toquer à la porte. Je ne sais qui c’est et je craint d’ouvrir à n’importe qui. Je m’approche néanmoins de la porte. A nouveau des coups sur la porte.

- Moi timidement : Qui s’est ?

- XXX : Ouvre s’il te plait !

- Moi : Dites moi qui vous êtes !

- XXX commençant à s'impatienter : Ouvre je te dit !

- Moi : Dites moi qui vous êtes sinon j’appel la police !

- XXX : Mais c’est moi andouille !

Je n’aime pas ces façons de faire je me recule de la porte et cesse de répondre. Je me rapproche du téléphone me préparant à devoir appeler la police pour signaler ce visiteur indésirable. Je suis pas très à l’aise face à cette situation.

Je ne reconnais pas la voix de la personne qui est derrière la porte, elle est masculine mais jeune. J’ai un doute, j’ai déjà entendu cette voix mais j’ignore complètement où. Toujours tétanisé par la peur je ne bouge plus.

- XXX : Putain mais ouvres espèce d’andouille !

- Moi fébrile : Mais qui c’est !

- XXX : T’es même pas fichu de reconnaître ma voix ?

- Moi : Putain mais non !

- XXX : C’est Thibaut !

- Moi ouvrant la porte : Espèce d’andouille tu m’a fait flipper !

- Thibault : Roooh mais t’es grave quand même !

On s’enlace comme de bon amis. Il est quand même con avec la porte je n'avais pas reconnu sa voix, puis il faut dire que ça faire presque six mois que je ne l’ai pas vu. Il a changer d’ailleurs, physiquement il est toujours blond aux yeux vert émeraude et plutôt grand par rapport à moi. Maintenant il semble bien plus musclé et bronzé le gars !

- Moi : Excuses mais tu aurai pu prévenir ….

- Thibault : Ah oui et comment tu n’a pas de téléphone je te rappelle !

- Moi : Ouai mais déjà te présenter quand je te le demande !

- Thibault : Excuses moi si t’es pas fichu de reconnaître ton meilleur pote !

- Moi : Ta voix a changée ! Et avec la porte ….

- Thibault : Bref, on va ptetre pas s'engueuler pour ça !

- Moi : Non tu as raison allez viens installe toi on va papoter !

Thibault et moi nous installons je lui sers un jus de fruit, je suis sincèrement content de le retrouver. Thibault, a des parents assez aisés, il partent régulièrement en déplacements pour leur travail. Parfois même Thibault part une année complète pour suivent ses parents à l’étranger. Malgré ces longues périodes où l’on ne se voit pas Thibault et moi restons de très bons amis. On s’écrit même des courriers et des mails.

- Moi : Mais au fait qu’est-ce que tu fou là si tôt ?

- Thibault : Bah je rentre de voyage, il est si tôt que ça ?

- Moi : Tout juste huit heure. Tu rentre de ou ?

- Thibault : On est partie en Inde.

- Moi : Putain ste chance !

- Thibault : Mouai on a pas arrêté de marcher.

- Moi : Ah bon ?

- Thibault : Ba y’a Népal pas loin disons mes parents on voulu y allé. On a marché quasi non stop.

- Moi : Sur combien de jours ?

- Thibault : douze jours !

- Moi : Oh putain c’est intense..

- Thibault : Ouai surtout qu'à des moment on était super haut et qu’on manquait d’air.

- Moi : A combien vous êtes monté ?

- Thibault : Un truc comme cinq mille quatre cent….

- Moi : Ah oui quand même !

- Thibault : Ouai.

Thibault me raconte longuement ces vacances, il a plein de cicatrice d'ampoule a force de marcher, il a l’habitude apparemment. Il me raconte les moments de calvaire et les bons moments également.

On se parle également de l’année scolaire, cette année nous n'étions pas dans le même lycée. L’an prochain il doit revenir dans mon lycée j’espère qu’on sera dans la même classe. Il a vécu des choses marquante aussi puisque apparement un élève de sa classe s’est suicidé. Je suis choqué d'apprendre cela.

Mais visiblement Thibault l’a bien vécu, il ne le connaissait pas tellement mais quand même ca doit faire bizarre de voir disparaître quelqu’un de sa classe.Enfin Jean se lève et nous rejoint, il est dans le pâté comme souvent, mais il salue Thibault avant de se faire un petit déjeuner. On le laisse déjeuner en discutant de notre côté de choses plus futiles.

- Jean : Au fait Pierre, m’en vais tout à l’heure !

- Moi : Ah bon où ça ?

- Jean : Devine !

- Moi : Tu va chez ton pote ?

- Jean : Oui c’est ca !

- Moi : On va vous appeler les inséparable !

- Jean : On a entrainement aujourd’hui.

- Thibault : Ah tu fais toujours du foot ?

- Jean : Ouai !

- Thibault : C’est cool, vous faites toujours des matchs avec des équipes d’autre villes ?

- Jean : Ouai et on se débrouille bien cette année.

- Thibault : Cool, et tu joues toujours en défense ?

- Jean : Oui je joue défenseur droit.

- Thibault : Ok cool !

Je regarde Jean et Thibault discuter foot un long moment. Puis Jean remonte s'habille, il redescend avec son sac de sport et se barre en nous saluant. Dès que Jean referme la porte à clé, je fais part à Thibault de mon enlèvement, je ne lui raconte pas mes histoires avec Philippe bien sûr. Je lui raconte toute les étapes par lesquelles je suis passées. Il est effaré, et très surpris de voir que finalement je le vit plutôt bien.

Il comprend que non ce n’a pas été facile de remonter la pente. Je lui passe les détails mais je lui apprend que j’ai eu quelques rendez vous au psy. Thibault est toujours choqué et ne se remet pas d’apprendre mon malheur. Je le rassure, j’ai bien remonté la pente, je lui apprend alors qu’en plus maintenant je sais qui est le “méchant”.

Il est stupéfait en apprenant qu’il s’agit du proviseur de mon lycée. Je le laisse le temps de digérer l’information, puis je lui révèle que l’un de mes deux compagnons de “cellule” est mort également. Il compatit à ma douleur, je lui raconte pendant un moment mes ressentis, il voit bien que oui je suis un peu affecté par cet événement. Je ne suis pas anéanti fort heureusement, mais il est vrai que je suis attristé par cet événement.