Frakkastígur
Une épaisse couverture
engourdit l’atmosphère
Les lampions au zénith
condensent la clarté jaune
Une tasse
À nouveau
Remplie de jazz macchiato
Irradie lentement
Des spirales de détente
Dehors,
La chanson de l’air
Gifle les flaques d’eau
Toiture d’église
Lanterne éclose
De maison grise
En façades roses
La rue débouche sur l’océan
Au loin,
Les montagnes blanches
Ont trouvé refuge
Sous un ciel humide
Avenue Frakkastígur
Limitée à trente
Le vent s’en moque
Il dévale la pente,
Chahutant les panneaux
La truffe palpitante
Une silhouette touffue
Entraîne sa vieille compagne
Dissimulée au chaud
Dans du polyester
Debout sur la table
Un ficus téméraire
Chaussé d’un vase rouge
M’ouvre ses bras verts
Dans mon casque d’écoute
Un professeur émet
Des connaissances pointues
Phosphorescentes,
Les diapositives
Glissent sur l’écran
Ainsi que les ombres
Projetées dans l’angle
Par les phares de voitures
Quatorze heure,
L’ordinateur ronronne
La lumière se dérobe
Installée proprement
À ma place fétiche
Le velours bleu sombre
Coule sur mes chevilles
Parées de souliers blancs
Attentive au monde,
La concentration
Semble m’avoir quittée.
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