Chapitre 40

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Le retour chez Gabriel fut un mélange d'éclats de rire étouffés et de pas maladroits sur le trottoir. Elias et Gabriel, légèrement éméchés après une soirée de célébration, se tenaient par la main, s’appuyant l’un sur l’autre pour ne pas trébucher. L’air frais de la nuit faisait rougir leurs joues, mais leurs cœurs étaient chauffés par l’amour qui semblait s’intensifier à chaque instant.

— Je crois que je n’ai jamais été aussi heureux, murmura Elias en titubant légèrement, un sourire éclatant sur les lèvres.

Gabriel le tira doucement vers lui, déposant un baiser sur son front.

— Moi non plus. Et ce n’est que le début, répondit-il d’une voix douce mais empreinte de promesse.

En arrivant à l’appartement de Gabriel, la clé tourna difficilement dans la serrure, chacun riant de leur maladresse. Une fois à l’intérieur, ils s’effondrèrent sur le canapé, leurs corps encore agités de rires incontrôlables.

— C’est dingue, Gaby… Je n’arrive toujours pas à croire que tu sois à moi, murmura Elias en passant une main sur la joue de Gabriel, ses yeux brillants d’émotion et d’alcool.

Gabriel, sentant la sincérité dans sa voix, captura doucement ses lèvres dans un baiser tendre qui se transforma en quelque chose de plus intense. Le monde autour d’eux semblait s’effacer, ne laissant que leur amour brûlant, un feu qui les consumait lentement.

Ils s’étreignirent avec une passion que seules des années d’amour silencieux et de désirs accumulés pouvaient alimenter. Gabriel guida Elias vers la chambre, leurs baisers devenant de plus en plus impatients. Chaque geste était empreint de tendresse, chaque mouvement une déclaration muette de leur amour.

La lumière douce de la lune traversant les rideaux dessinait des ombres sur leur peau alors qu’ils exploraient leurs corps avec une lenteur presque sacrée. Chacun prenait soin de l’autre, s’arrêtant pour murmurer des mots doux ou laisser échapper un soupir. Ils unissaient leurs corps dans un ballet d’émotions, un moment intime où plus rien d’autre n’avait d’importance.

Lorsque leurs respirations se calmèrent, Gabriel resserra son étreinte autour d’Elias, leurs corps enlacés comme s’ils ne voulaient jamais se séparer.

— Tu es incroyable, murmura Gabriel, caressant doucement les cheveux d’Elias.

Elias, un sourire satisfait sur les lèvres, répondit d’une voix ensommeillée :

— Toi aussi… et c’était parfait.

Le silence paisible de la nuit fut interrompu par une question murmurée dans l’obscurité.

— Tu crois qu’on vivra toujours comme ça ? demanda Elias, sa voix remplie d’une douceur rêveuse.

Gabriel réfléchit un instant avant de répondre, son ton empreint de certitude.

— Non. On vivra encore mieux. Un jour, on aura une maison rien qu’à nous. Pas un appartement, mais une vraie maison, avec un jardin immense.

Elias leva légèrement la tête, intrigué.

— Et dans ce jardin, il y aura quoi ?

— Un grand cerisier, répondit Gabriel sans hésiter. Et peut-être un petit coin potager. Je t’imagine déjà râler parce que tes tomates ne poussent pas aussi vite que tu le voudrais.

Elias éclata de rire, le son résonnant doucement dans la pièce.

— Et un chien. Il faut qu’on ait un chien, ajouta-t-il. Un grand. Peut-être un golden retriever.

Gabriel acquiesça, son sourire se faisant plus tendre.

— Oui, un chien. Et peut-être… des enfants ? murmura-t-il, presque timidement.

Elias resta silencieux un instant, réfléchissant à cette idée.

— Des enfants… Oui, pourquoi pas ? Deux peut-être. Ou trois. Mais il faudra qu’on soit sûrs qu’ils aient la meilleure vie possible, répondit-il, ses mots empreints d’une sincérité nouvelle.

Gabriel se pencha pour capturer les lèvres d’Elias dans un baiser doux mais prometteur.

— On leur donnera tout ce qu’on peut. Tout l’amour que nos familles nous ont donné, et même plus, murmura-t-il contre ses lèvres.

Elias hocha la tête, ému par la vision claire de leur avenir que Gabriel peignait avec tant de précision.

— Et toi, tu feras quoi pendant qu’on élèvera nos trois enfants et qu’on s’occupera du chien et des tomates ? plaisanta Elias.

Gabriel rit doucement, caressant son visage.

— Je passerai ma vie à m’assurer que tu sois heureux, répondit-il avec sérieux.

Elias le serra un peu plus fort, son cœur débordant de gratitude.

— Alors, je n’ai besoin de rien d’autre, murmura-t-il.

Ils s’endormirent finalement, leurs rêves tissés ensemble dans un tableau parfait de ce que l’avenir pourrait être. Quand le soleil se leva, baignant la pièce d’une lumière dorée, Elias ouvrit doucement les yeux pour trouver Gabriel déjà éveillé, le regard fixé sur lui.

— Bonjour, mon fiancé, murmura Gabriel, un sourire amoureux illuminant son visage.

Elias sentit son cœur s’emballer à ces mots et sourit en retour.

— Bonjour, mon futur mari, répondit-il.

Ce matin-là, sous les rayons du soleil et les promesses de l’avenir, ils savaient qu’ils étaient prêts à tout affronter ensemble.

Alors qu’Elias s’était endormi, blotti contre lui, Gabriel restait éveillé, ses doigts traçant distraitement des cercles sur la peau de son dos. Le silence de la nuit était apaisant, mais l’esprit de Gabriel était envahi par une série de souvenirs. Chaque instant qu’ils avaient partagé défilait comme un film, un mélange de moments joyeux et de défis qu’ils avaient surmontés ensemble.

Il se souvenait de leur première rencontre, ce jour où Elias l’avait bousculé dans le couloir de l’école en s’excusant mille fois. Gabriel avait ri, amusé par la maladresse du jeune homme. Puis, il y avait eu leurs premières conversations, les rires partagés, et cette complicité naturelle qui s’était rapidement installée entre eux.

— Qui aurait cru qu’on en arriverait là ? murmura Gabriel pour lui-même, le cœur gonflé d’émotion.

Il repensa à l’accident qui avait bouleversé leur vie. À ces jours où Elias avait perdu espoir, à ces nuits où Gabriel avait veillé à ses côtés, refusant de le laisser sombrer. Il se souvenait des promenades silencieuses où il décrivait le monde pour Elias, de ces moments où ils avaient redécouvert ensemble la beauté des choses simples.

Gabriel réalisa combien chaque épreuve avait renforcé leur lien. Ils avaient ri, pleuré, et grandi ensemble. Il se souvenait de la pluie d’étoiles qu’ils avaient regardée, de leurs discussions sur l’avenir, et de cette promesse tacite qu’ils s’étaient faite : être là, l’un pour l’autre, peu importe les obstacles.

— Chaque étape nous a amenés ici, murmura-t-il en embrassant doucement le sommet de la tête d’Elias.

En regardant Elias dormir paisiblement contre lui, Gabriel sentit son cœur se serrer. Il était envahi par un amour si profond qu’il lui semblait presque irréel. Elias était plus qu’un simple compagnon pour lui ; il était sa lumière, celui qui donnait un sens à tout ce qu’il faisait.

— Merci de m’avoir choisi, Elias, chuchota-t-il, sa voix à peine audible.

Il resserra son étreinte, comme pour s’assurer qu’Elias ne lui échapperait jamais. À cet instant précis, Gabriel savait qu’ils étaient invincibles ensemble. Peu importe ce que la vie leur réservait, ils continueraient à avancer, main dans la main, bâtissant l’avenir qu’ils avaient si souvent rêvé, un avenir rempli d’amour, de promesses et de sérénité.

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