https://www.youtube.com/watch?v=62CmjkDZAq0

La voix chaude qui a inspiré ce texte.

Adam Cartwright rentre chez lui fatigué mais heureux : il va enfin retrouver l'amour de sa vie. Après le repas, lui et Francesca s'installent dans l'arrondi de leur pièce principale. Dans l'espace faiblement éclairé, Adam attrape sa guitare, fixée au mur et la pose sur ses genoux. Il passe la lanière autour de son cou et vérifie qu'il est dans le bon ton. Il sourit à Francesca et fait descendre sa main droite sur les six cordes, au-dessus de l'ouverture ronde faite dans le bois. De ses doigts sortent un son chaud et enrobé, qui font de lui l'homme le plus heureux et sa voix grave monte doucement ; sort de sa gorge en une balade lente et étirée.

Francesca dévore des yeux son époux, qui joue de la guitare, seulement pour elle. Elle boit chacune des phrases qu'il projette sur une envolée de lignes mélodiques. Elle respire , inspire au rythme des saccades qu'il imprime aux cordes. Elle en a des palpitations, elle sent vibrer chaque parcelle de son cœur, et en plus, maintenant, elle sent bouger le petit être qui se développe dans ses entrailles. Elle sent, de manière totalement animale, à quelle point Adam fait usage de ses doigts avec autant de talent qu'il en a dans d'autres circonstances. Elle a pu expérimenter à quel point il sait caresser avec dextérité, tant de fois elle a été tenue dans ses bras.

Adam colla son corps à son instrument. Son ventre, parfaitement plat, bien musclé contre le bois, ses bras le long du manche, son dos un peu arrondi lors des moments forts de la chanson, comme pour mieux encaisser le choc... La sensualité dans toute sa splendeur!

Francesca, sur un coussin, savoure la sérénade romantique que lui sert son époux, sa façon bien à lui de lui déclarer son amour ; elle sait que chaque accord lui est dédié. Envoûtée par le côté mystérieux de son époux, elle tend le bras, pour repousser la petite mèche de cheveux qu'il a sur le front,

L’énergie vibratoire de la musique la pénètre, au moment où elle touche son visage. Doucement, elle caresse la joue, tendrement, elle sourit et incline la tête au rythme de la balade. Un tourbillon de sens qui donne tant de plaisir. Adam si mystérieux, si attirant, si sensuel, si séducteur…

« Adam Cartwright, je suis ta captive ».

La guitare, la voix caressent la peau, elle en a des frissons. La magie opère ! Mélodieux, c’est enivrant à souhait. La douceur qu'Adam met dans sa façon de jouer , s’infiltre dans le corps et va nourrir chaque cellule. Francesca sent qu'Adam joue d'une façon spéciale, il joue différemment. Dès lors, la musique ne s’écoute plus, elle se ressent jusque dans les entrailles… et la vie est décidément magnifique. LA vie est belle, la vie se donne, elle va donner la vie. Chaque note jouée par Adam est une parole d'amour renouvelée. Une énergie qui circule. Ils s' aiment, ils ont envie d'aimer et Francesca a envie d'entendre l'amour dit, chanté sous toutes ses formes, des plus idéalisées aux plus censurées ...

« Over and over I pick the smart intellectual kind. It happens over and over.
When all along, I've been hoping to find a different kind of girl.
I love a quiet girl. I love a gentle girl, warm as sunlight, soft, soft as snow.
Her smile a tender smile. Her voice a velvet voice. Sweet as music, soft, soft as snow.
When she is near me, the world's in repose.
We need no words. She sees. She knows. But where is my quiet girl?
Where is my gentle girl? Where is the special girl who is soft, soft as snow?
Somewhere. Somewhere. My quiet girl.

Langoureusement, les yeux fermés, Francesca se laisse emporter , doucement comme une onde. Au travers des doigts de son compagnon, volent des accords frivoles et audacieux. Adam sait rendre la musique sensuelle ; de par cette liaison charnelle entre lui et son instrument, beauté en courbes, qui lui rappelle le corps blanc de sa femme, amplifié par une maternité magnifique. Ce subtil dosage entre énergie et sensualité sublime ces quelques minutes qu'ils passent en tête-à-tête , pour quelques semaines encore, et Adam en fait un instant magique d'une rare beauté.

****

Et la nuit qu'ils passent ensemble est douce, ils se font l'amour en s'enveloppant dans les draps, avec des gestes plein de délicatesse. Chaque caresse semble partie pour durer éternellement. A peine Adam effleure-t-il le haut de son épaule ou le creux de sa nuque et elle frissonne de désir. Parfois, Francesca avait juste envie d'un câlin, d'un baiser. Mais, cette nuit, elle eut droit à plus que ça, une merveilleuse attention. ..

Adam verse dans ses mains de l'huile d'amande et doucement, très lentement, se met à lui masser le ventre. Sa main large ouverte décrit des cercles lancinants sur la peau tendue.

« mais Adam, que.... »

Il lui intime le silence en lui mordillant l'oreille ;

« Je viens simplement te rappeler combien tu es importante pour moi, combien tu es belle. »

Francesca se laisse faire. Adam est derrière elle, accroupi contre son dos ; de ses bras , il l'entoure et ses mains poursuivent leur danse sur le ventre rebondi. Puis hardiment, il monte vers les seins. Elle laisse échapper un long soupir de contentement. Adam lui fait vraiment du bien. Câlins calmes et tranquilles, après avoir connu les câlins fougueux et dynamiques. Mais Adam ne veut pas brusquer la future maman. Il veut savourer autrement leur intimité, comme deux anges amoureux. Leurs corps commencent à s'enflammer, Adam reçoit autant qu'il donne, Francesca se laisse bercer. Il n'y a que de l'amour dans leurs gestes et dans leur cœurs, c'est un amour rempli de douceur; leurs deux corps enlacés, après le concert sensuel d'Adam, vont se rejoindre et s'embraser de chaleur. Ils n'ont l'un pour l'autre, qu'un seul regard, celui de l'amour, celui si présent et qui grandit en eux, dans le corps de Francesca, dans le cœur d'Adam qui la voit s'épanouir jour après jour.

Adam lui demande de ne pas parler ; lui demande de ne rien dire. Il lui dit de laisser parler ses mains ; et les mains d'Adam se mettent à dire qu'il n'y a rien de meilleur que les caresses pour partager toute la tendresse qui est la leur. Adam pourrait les laisser parler pendant des heures. Des caresses sur ce corps qu'il désire ardemment, sur son corps merveilleusement plein, ses mains, ses lèvres vont s'activer. Sur le dos de sa bien aimée, lentement ses mains vont s'égarer, Adam se laisser griser par la douceur de cette peau laiteuse ; de la base du cou jusqu'au creux de ses reins, légèrement son doigt cherche chemin. Francesca ressent chaque caresse, qui est déjà la promesse d'un grand instant de plaisir. Sa voix se trouble, sa peau frémit, elle ondule et se tortille sur leur lit. Adam la fait s'allonger sur le côté, un coussin moelleux accueille son ventre rebondi, et lui, maintenant, pose ses yeux sur le bas de son dos. Ebloui, amoureux, il regarde, ses mains sont le prolongement de sa pensée, sur les sublimes rondeurs, elles s'aventurent encore un peu plus. Un doigt un peu plus coquin s'immisce dans le vallon. Tout ceci est trop bon pour en rester là, déjà un aimant les attire vers le bas. Adam se fraye un passage dans son intimité. Elle écarte légèrement les cuisses ; Adam la pénètre doucement, goûtant le bonheur d'être un homme. Adam donne un rythme chaloupé, il se retient, laisse aller ses mains, ils attendent l'instant.

Après avoir parcouru de ses mains, ses courbes et ses formes, après avoir caressé sa peau et l'enflammer du bout de ses doigts, après avoir laissé monter lentement le désir et la passion, après l'avoir fait frémir de plaisir et avoir enflammé ses yeux, ils sentent la vague de plaisir déferler dans leur corps, une puissance qui les chavire. Francesca a laissé ses yeux se fermer, elle a laisser Adam la caresser, elle a laissé ses mains dans les siennes, pour qu'à jamais il la retienne. Elle a laissé ses lèvres à moitié ouvertes, pour laisser échapper le long soupir d'extase, elle a laissé les doigts d'Adam dessiner sur sa poitrine gonflée, auréolée de cette vie en bourgeon; et tout doucement, leurs deux âmes se sont unies. Le ventre impérieux de la jeune femme s'est éveillé encore un fois, ses reins, bien qu'un peu douloureux par le poids de l'enfant, se sont cambrés en un appel, ses cuisses se sont ouvertes au désir de voir courir sur la peau ses longs doigts de musicien. Fesses lovées contre lui, elle a écouté le chant de ses paumes, expertes; ruisseler sur sa nuque. Son souffle dans ses cheveux l'a attisé. Adam, dans l'écrin des bras de sa tendre aimé, atteignit l'explosion de l'orgasme, tous ses sens comblés, comblé par le désir brûlant qui courait dans ses veines, par le feu de la passion qui couvaient dans celles de sa reine. Un indescriptible frisson les a secoués tous les deux, les a ébranlés. Leurs corps épuisés, après avoir vibré de plaisir, ils se reposent, sans bouger, ils restent s'enlacer pour se redire "je t'aime" et s'endormir l'un contre l'autre.