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La pénombre ne lui aspirait que de la méfiance depuis son enlèvement derrière les noyers. Elle ne savait pas comment affronter la sournoiserie et la perversion qui s’y dissimulait, et sans Suan a ses côtés, une peur qu’elle n’arrivait pas à dompter commencer à réapparaitre. Le souvenir de la caverne où sa geôlière l’avait séquestré avant d’en faire sa poupée et de la tuer, se raviva dans sa mémoire. Un tremblement parcourut son spectre. Xin-Shen regarda tout autour d’elle persuadait qu’on la regardait. Une autre âme errante. Elle accentua sa vision, passa entre la ligne des vivant et l’entre deux et vit l’impensable. Des centaines de corps spectral fiché sur les murs gesticulaient l’implorant de les aider. Leur voix comme un écho assourdissant répétait de façon discontinue : sors-nous de cet enfer ! Laisse-nous voir les ténèbres de lumière. Celle qu’elle peinait à voir par-delà la corde suspendue au ciel, mais bien trop courte pour qu’elle puisse se hisser jusqu’au pays des morts.

Si son cœur battait encore, il se serait arrêté d’avoir trop bondit dans sa poitrine. Xin-Shen ferma les yeux sur les expressions déchirantes qui peignaient le visage de chacun de ses hommes et couru vers la lumière à peine perceptible loin dans la cavité du palais. Elle enjamba la ligne de l’entre deux et chercha à nouveau les chemins vers les geôles. Elle en distinguait trois dans les profondeurs de l’édifice. Ce n’était plus très loin, elle avait encore à tourner sur deux couloirs dont un plafond de torche semblait mettre à distance la chevelure au-dessus. Elle n'avait croisé pas âme qui vive, mais savait chaque couloir piégé. Les murs dissimulaient la mécanique de chacun et les squelettes éparpillés de ça de la, lui évoquait des sauvetages ratés. Il fallait prendre garde en posant ses pieds. Elle savait déjà qu’elle rôle elle tiendrait prochainement. Suan la suivrait et répéterait chacune de ses phrases comme un perroquet.

Les deux couloirs passés, elle s’enfonça à nouveau dans un noir profond. Celle sa vision fantomatique lui permettait de se diriger sans se perdre. Elle captait la chaleur de chaque chose autour d’elle et les vibrassions de la pierre communicante avec l’air. Sur un chemin en spiral, Xin-Shen sentit le souffle du gouffre recracher une odeur cadavérique. Elle n’osa pas regarder ce qui se trouvait en bas en usant à nouveau de sa vision du monde d’entre deux. L’oppression qu’elle restait la força fixer les vivants dans leur quartier. En quelques pas, elle trouva la première porte. D’une forte concentration, elle appela l’âme de Shaeln qui ne se rendit pas visible. Il n’était pas dans celle-ci, alors Xin-shen se rendit devant la seconde et reproduisit l’action. L’âme de Shaeln avait un jolie nuancé argenté. Aussitôt, la fillette rebroussa chemin. Elle rejoignit les couloirs, quand un hurlement s’élança jusqu’à elle et fit onduler l’eau, qu’elle-même ne pouvait faire bouger. Son corps se statufiant. Elle resta inactive pendant un long moment, jusqu’à oser diriger son regard derrière elle. Le calme retomba, mais déjà le son clapotant de l’eau l’inquiéta. Elle leva lentement sa tête vers le plafond de feu et de cheveux, quand elle aperçut des gouttes se répandre à la surface de l’eau. D’un écrin carmin, elles se noyait, dissipant l’horreur qu’elles évoquaient à l’enfant. Le clapotement s’intensifia et les gouttes venaient de partout à la fois. C’était suffisant pour que Xin-Shen prenne ses jambes à son cou et rejoigne son frère au plus vite. Peut-être le dissuaderait-elle d’aller plus loin après avoir sauvé les prisonniers. N’était-ce pas ce qu’Analoum et Trysol voulaient de lui ? Retrouver leur frère ? Une fois tous sorti et Shaeln libéré, Suan n’aurait qu’à suivre le jeune homme, pensa-t-elle.