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Bon, on est de retour dans le palais.
Je vais mettre un chapitre en plus avant lui. C'est juste que je poste celui-là parce que je l'ai écrit en premier. ça fait un moment que j'ai rien poster.
Excuse-moi.
J'ai trouver comment en venir à la fin.
là, c'est un chapitre un peu plus détente, si je puis dire.
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« Pour Jim, il me suffirait de parler avec une âme. Il y’en a tant à l’intérieure ».
Suan attendait que sa sœur revienne du monde invisible, l’oreille tendu vers les voix qui s’élevaient au-dessus de leur tête. Il y avait encore du monde à maitriser et sans nul doute des combats improvisés auxquels s’attendre.
La main fourrageant dans les poils d’un Tartanne d’un quart de taille, le jeune homme ne se préoccupait plus de sa nudité ou même du regard scrutateur de la brune sur ses fesses et son buste. Analoum n’avait pas les yeux dans la poche. Depuis quand n’avait-elle pas vu un homme dans son habille naturel ? La présence du matou le rassurait. Qui sait ce qu’Analoum aurait pu imaginer lui faire s’ils s’étaient retrouvés tous les deux.
— J’sais pas c’que t’as dans la tête, mais j’vais pas te bouffer. T’es pas du tout mon genre, précisa-t-elle.
Alors arrête de me regarder comme si j’étais un morceau de viande.
— Un morceau de viande ? Tu t’es vu ? Elle est où ta viande ? C’plus fort que moi. J’crois jamais avoir vu quelqu’un d’aussi maigre. Avec tout ce que t’as mangé en chemin, j’m’serai dit que t’allais…
— Grossir ? En moins d’une semaine ? Avec toute la marche qu’on s’est pris dans les pieds ? Avec la fatigue et les dangers à éviter ? Tu penses mal, Ana. Je viens d’en-bas, quoi que je sois devenu, quoi que j’ai toujours été. J’ai besoin d’un tout pour paraître en bonne santé. Mon corps n’est pas adapté, pour le moment à ton monde. Laisse lui le temps.
— T’sais que même avec de la chair, t’sera toujours pas mon genre ? Prend en conscience.
Elle s’appuya contre le mur, le plus loin possible de Tartanne et à distance suffisante de lui.
— J’t’avoue que j’aurais trop peur que tu me bouffes. Un mouvement de panique en toi, et je fini en buffet pour corbeaux. L’prend pas mal.
— Ce n’est pas le cas. Tu n’es pas vraiment mon genre, non plus.
— Ça, j’en doute pas. Par contre Shealn, oui ? J’m’serai pas douté que les grands pleins de muscle au visage juvénile c’était ton truc.
— Moi, non plus.
Pourquoi était-il facile de parler de ce sujet avec Analoum alors qu’à tout instant, ils pouvaient être repérer et tailler en pièce. Peut-être la légerté de l’échange dans un moment que Suan savait dangereux.
Je ne sais pas si je devrais continuer à y penser.
— De quoi ?
— De mon attirance évidente pour ce jeune homme. Je… je suis un homme. Je devrais continuer à préférer les femmes. Celles qui respirent la fragilité mais qui garde enfermait la fureur des tigresses. Une femme comme ma mère et mes sœurs me conviendraient bien mieux que Shealn…
— Ah ! Et pourquoi ?
— Parce que…
Il s’intérompit incapable de formuler une réponse sensé. Ici, dans le royaume des lianes, il n’avait plus à respecter les dictats du monde d’en-bas. Les courtisants n’étaient pas fait seulement pour les nobles ou les riches. En vérité, est-ce que deux hommes pouvaient vivre en grand jour ici ?
— À quoi t’pense si fort ?
— À si deux hommes peuvent s’aimer librement ici ? Enfin, avant tout ça…
— Avant… Oui. Il y a longtemps le royaume des lianes prônaient l’amour libre et le respect de l’autre. T’sais pourquoi les fruits et légumes sont si gros et si prolifiques ?
Suan secoua la tête.
— Parce qu’un jour une reine à décider d’arrêter la tuerie des autres animaux qui composaient notre alimentation. L’amour, le respect et la vie pour tous. Elle a fait fertiliser les sols pour que jamais personne ne souffre de la faim. Elle est même parvenue à donner le goût de la chair à un légume qu’on appelle la souris-jaune, à cause de sa forme et sa couleur. Moi, j’ai pas connue ça. Mais parents non plus.
Le visage d’Analoum se voila d’une ferme intention de restituer à son royaume ses anciennes valeurs, mais pour l’heure, il faudrait marcher dans l’incertitude.
Leur échange s’arrêta comme il avait commencé.
Xin-Shen réapparu tremblante, le regard brillant d’une peur indéchiffrable.
Suan la souleva et la porta. Il se doutait qu’Analoum le regardait encore. Qu’imaginait-elle à chaque fois qu’il faisait ce genre de geste ?
— Ça va aller. Ne va plus là-bas, tant que nous sommes ici.
La fillette hocha la tête en reniflant.
— C’est terrible, Suan. Tous ces pauvres âmes à jamais enfermés et chantant les mêmes suppliques.
Il lui caressa la tête conscient qu’il devait avancer et terminer ce pourquoi il était revenu.
Tuer ou convaincre.
Mais il savait, dorénavant, que l’un des de choix ne lui octroyait pas les combat qu’il devrait engagé. Les femmes-machines entraperçu dans la tête de Trysol lui donnaient la chair de poule.
Calme-toi et dis-moi à quoi ressemble Jim. Nous n’avons pas le temps d’attendre plus.
Xin-Shen comprit où il voulait en venir, mais ça ne retirait rien à la frayeur dans ses yeux.
— Elle a les cheveux très courts, une couronne qui semble plus légère que ce masque sur son visage. Il n’a aucune expression, comme si cette Jim avait la mort dans l’âme. C’est ce que les fantômes du palais m’ont dit. Elle dort très peu, aussi et arpente les couloirs en parlant aux murs. Je crus comprendre que la solitude et l’isolement, l’ont rendu folle.
— Bien. Nous verrons bien. Cela ne reste que les paroles d’âme en peine.
— Et s’il s’avérait qu’ils ont raison.
— Je ne sais pas. Nous aviserons.
Ou nous mourrons… pensa-t-il.
— Je ne laisserai personne te tuer Suan, s’annonça la voix de Tartanne dans sa tête. Je ferais en sorte que tu ressortes vivant d’ici.
Le jeune homme haussa les épaules pour toute réponse. C’était un « nous verrons bien » plus qu’un mouvement de légèreté.
Il briffa Analoum sur le compte rendu de Grenouille. La femme tira son épée de son fourreau et se plaça derrière lui.
— Xin-Shen, lança-t-elle. Amène-nous en premier vers la reine Meave.
La fillette fixa son frère, les sourcils froncées de terreur.
— La zone est cernée de ses femmes-machines. Regarde ce qu’elles ont fait à Trysol. De devrions-nous pas chercher Jim ?
Suan secoua la tête.
— Ana a raison, nous aurons plus de chance de tuer que de convaincre.
— Ce n’est pas dit. Jim est, j’en suis certaine, désespérer. On peut faire tout croire à une personne qui souffre.
— Pas toujours. Certains ont tellement souffert qu’ils ne croient plus personne. Tu es là et je suis là. On a l’occasion de les repérer et les attaquer par surprise. Si ce que Tartanne m’a expliqué plutôt, leur manque de chance était du fait qu’il ne pouvait prévenir son groupe qu’avec sa gestuelle. Toi et moi, nous communiquons.
— Pour le moment…soupira la fillette en fixant le couloir devant elle.
La lumière y jaillissait.
— Marchons jusqu’à elles, alors, s’inclina-t-elle.
Suan posa ses mains sur ses épaules et embrassa le sommet de sa tête pour lui donner du courage.
Pourquoi faisait-il ça déjà ?
Avoir la sensation que son existence valait plus que des mains dans la boue et un estomac vide.
Le temps d’un instant, il songea à Shi-Huan et en forçant sur son image, il la vit enroulé dans une natte et portait comme une enfant chérie. Une femme la berçait comme on calme un nourrisson. Mais cette femme n’était pas leur mère. Suan eut la certitude qu’elle le serait, cependant, pour sa petite sœur. Même loin d’elle, il avait ce lien, ce pouvoir qu’il avait encore bien du mal à gérer. Cette fois, il ne s’évanouie pas, il marchait derrière grenouille, son hallebarde en main.
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