CHAPITRE 80
Lélia est allongée contre sa couette roulée en boule, son cœur tambourine violemment dans sa poitrine lui donnant presque la nausée. Cela fait une demi-heure qu’elle pleure à chaudes larmes.
Elle ne comprend pas la réaction de Matt qu’elle trouve démesurée ni ce qu’elle a fait de mal.
Ce qui la rend triste c’est le fait de voir son homme pas bien et qu’il soit parti faire un tour.
Lélia s’assoit et allume la petite lampe de chevet. Sur la table est posée la gourmette de son homme, elle décide de la passer autour de son poignet au dernier maillon car elle a le poignet plus fin que son homme.
Cela la réconforte d’avoir un peu de lui sur elle, elle se met à cogiter.
Elle ouvre la fenêtre et les volets pour avoir un petit peu d’air frais et retourne s’asseoir dans le lit.
Lélia se refait un petit flashback de sa relation avec Matt. Elle se rend compte qu’il à toujours été là pour elle et qu’il l’a sorti à maintes reprises de certaines galères pas possibles. Elle fait le point sur toutes ses conneries.
Elle réalise alors qu’elle a agit égoïstement pour son propre plaisir et qu’elle lui a fait faire des choses dont il n’était pas consentant se fichant de ce qu’il ressentait à ce moment là tant qu’elle elle prenait son pied.
Lélia y est allée beaucoup trop fort avec Matt malgré qu’il lui disait non. Il l’avait fait parce qu’il est amoureux d’elle et avait peur que les choses dérapent.
Et elle n’a pas su être à son écoute et prendre en compte ses désirs et ses limites. Matt aime le sexe comme tout homme mais il est évident qu’il est beaucoup moins ouvert qu’elle sur les différentes pratiques sexuelles et ça il va falloir qu’elle l’accepte et qu’elle s’en contente.
À présent, c’est à elle de rassurer son chéri et de lui faire reprendre confiance. C’est à elle d’être là pour lui et d’être à son écoute. Elle va devoir lui prouver qu’elle l’aime pour ne pas le laisser s’échapper.
Trois heures ont passé et le lit est toujours vide et froid, Lélia ferme volets et la fenêtre et s’enveloppe sous la couette. Le stresse qu’elle subit la fait trembler et lui donne terriblement froid.
Son visage est baigné de larmes, ses cheveux sont décoiffés et elle fait peine à voir.
Elle ne peut retenir un violent et puissant sanglot.
Méganne est allée aux wc, elle passe dans la cuisine à ce moment là et perçoit les pleurs et gémissements provenant de la chambre de leurs amis.
Elle ouvre la porte de la cuisine et la referme discrètement, elle traverse le palier et écoute à travers la porte de la chambre de Lélia.
C’est bien des pleurs qu’elle avait cru entendre, elle pose ses doigts le long du bois de la porte et s’écrie d’une petite voix : - Lélia tu es toute seule? ( son amie lui répond que oui ) je peux entrer?
Pas de réponse, Méganne entre quand même et trouve Lélia dans un état pitoyable.
Elle se jette sur elle pour la prendre dans ses bras. Leurs deux corps sont blottis l’un contre l’autre.
Leurs seins sont collés.
Méganne : - Que s’est il passé ?
Lélia : - Matt s’est barré, nos petits jeux lui ont déplu, je n’aurai pas dû....
Méganne : - Rien de mal à s’amuser t’inquiètes pas ça va lui passer.
Lélia : - Je ne l’ai jamais vu autant énervé. J’ai peur qu’il ne me pardonne pas. Je l’aime tellement ce mec.....
Méganne : - Lui aussi est accro il ne te lâchera pas comme ça, une bonne discussion demain vous fera du bien. Laisses le se calmer et tout ira bien.
Lélia éclate en sanglots : - Il a laissé son portable ici je ne sais même pas où il est Még.
Méganne : - Il est grand il ne va rien lui arriver et il reviendra tout seul. Il faut que tu dormes ça te fera du bien. Tu veux que je reste avec toi?
Lélia lui fait signe que oui. Toutes les deux s’endorment l’une contre l’autre.
Annotations
Versions