Chapitre 6. Alberto
- Allez viens Alberto, on a encore plein de chose à visiter !
Alberto ne bouga pas, et resta figé devant son smartphone.
- Alberto, Alberto ! Tu es avec moi ? On a encore l'hôtel de ville et le jardin des Tuileries à visiter !
Alberto releva lentement la tête. - Tou te rends compte que lé pharmacies dou Paris ont disparu sur cette "TownSurvival" ! J'aurais pas dou loader cette appli !
- Tu as encore assez de médicaments, c'est pas grave ! Allez viens, on se bouge, le métro est à deux pas !
- Attends je vais quand même sur Maps pour les localiser. C'est important quand même ! Je ne vais pas retourner à Sao Polo pour mes médoc quand même !
Tout en consultant son écran, Alberto suivi sa femme Gabriella, et s'enfonça dans les entrailles du métro parisien station "Les Halles". Tout le long du trajet, Alberto resta vissé sur son écran, consultant les plans de Paris, et surtout les messages bizaroïdes qui lui parvenaient de plus en plus fréquemment, tous traduit en Portugais ! Arrivé à l'hôtel de ville, il releva enfin la tête, suivit sa femme comme un caniche, les yeux hagards, et comme sonné, se mis à psalmodier en portugais :
- Medicamentos são apenas veneno, apenas veneno ! Medicamentos são apenas veneno, apenas veneno!
Gabriella se retourna, affolée, pris son mari par le bras, et tous les deux rentrèrent à l'Hôtel de ville qui était resté ouvert exeptionnellement pour les visiteurs étrangers. Dix minutes plus tard, Alberto sortait seul, en courant, les yeux fixes, et se dirigea, au hasard, à travers les rues de Paris, suivi par sa femme, qui souflait derrière lui, comme un phoque.
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