Chapitre 15. Aberto
- Medicamentos são apenas veneno, apenas veneno ! Alberto répétait cette phrase en boucle, et arpentait les rues de Paris, sans rien voir de ce qui l'entourait. - Oune m'empoisonne, je tou dis Gabriella. Le Nouzinan, et l’Haldol cé que de la merda ! Ca fait oune mois que l'on m'avertit sur mon portable! Et il faut que je tou dise, ça fait oune mois que j'ai tout arrêté !
- Mais qui t'a averti mon Alberto? Qui t'a averti ?
- L'hôpital, cé l'hôpital de Sao Polo, lou directeur lui-même ! J'y croyais pas trop. Mais depuis cou matin, oune voix me le répète sans arrêt dans ma tête, sans arrêt, qu'il faut que je les rejoignent, tout de suite
- Rejoindre qui ? On est à Paris, mon Alberto !
- Ils ont besoin de moi. Je dois tou laisser Gabriella !
- Comment ça ils ont besoin de toi ! Tu es en vacances à Paris, Alberto !
- Je tou dis qu'ils ont besoin de moi ! Jou le sais !
- Ils t'ont appelé ?
- Non, mais jou le sais! Continue ta visite sans moi. Il faut que je les contacte. Ils ont besoin dou moi tout de souite !
Alberto se retourna sur le champ, sans un mot, sans un regard à sa femme, et parti à la recherche du métro. Il retrouva rapidement une bouche de métro, et disparu dans les entrailles de la capitale.
A 18h La RATP annonçait la fermeture de la ligne 1 du métro parisien "Château de Vincennes-La Défense" ; à 20h30 la ligne 5 "Bobigny-Place d'Italie" ; à 22h la fermeture pour le lendemain matin du RER ligne "A".
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