Devant le comptoir vide, Élaine réfrénait son impatience, elle ne pouvait cependant prendre le risque de s’aventurer à l’extérieur sans un minimum d’indications. Au bout de cinq minutes, qui lui parurent interminables, une femme vint, son apparence impeccable choquait avec son regard vide, son visage livide et ses traits tiré. Élaine sur le point de l’interroger, fut soudainement interrompue par un son strident provenant de la rue. La femme se figea et Élaine crut qu’elle allait s’évanouir, mais se rattrapant de justesse au comptoir, elle reprit contenance pour tourner les talons et partir dans la pièce derrière elle.

Élaine se retrouva démunie et désorientée.

Elle décida de sortir.

À l’extérieur, des gens couraient pour regagner leur maison tandis que d’autres parlaient de façon hystérique à leur téléphone. Personne pour la renseigner ! Elle remonta la rue essayant de se rapprocher de la Basilique en essayant d’éviter les gens qui remontaient en sens inverse.

Devant la Basilique, elle fut interloquée devant la scène devant elle.

Certains étaient agenouillés, d’autres prostrés et beaucoup levaient les bras au ciel comme implorant un secours divin.

Une anxiété proche de l’angoisse vint tordre les boyaux, Élaine s’empressa de chercher sur son téléphone des informations.

Les titres des articles défilaient « Catastrophe dans les rames de métro », « Panique parmi la population », « Incompréhension des parisiens »…

Mais aucun article n’expliquait ce qui se passait.

Un bip lui parvint.

« Voulez-vous télécharger maintenant Town Survival ? »