–– Tu ne m’as toujours pas expliqué pourquoi on devait l’appeler Sandra, mais je veux bien t’accorder la faveur de la nommer Sandra… Mais en deuxième prénom, fit-elle, mutine.

–– Quelle obstination ! Mais c’est ce que j’aime en toi lui répondit Philippe en lui caressant le bras.

–– Bien puisque cette question est réglée, passons à la suivante.

–– Parce qu’il y en a une autre ? S’inquiéta-t-il.

–– Oh ce n’est que le début d’une longue suite, fit-elle en souriant. La première : est-ce que Sandra va-t-elle en pointillé s’immiscer dans notre vie et diriger celle de… et Élaine mit sa main sur son ventre.

Puis regardant attentivement Philippe dans les yeux, elle continua d’un ton grave.

–– Je veux que notre enfant grandisse dans un cadre stable sans… en montrant tout l’environnement autour d’eux. J’en ai assez de courir, de me cacher, promets-moi que tu feras tout ton possible pour qu’on parte d’ici.

Philippe avalait les mots en silence. Son esprit digérait toutes les conséquences des mots d’Élaine. Quitter Paris ? Partir ? Mais où ?

Comme à son habitude, une partie de son esprit s’envola dans une autre dimension.

–– Sandra ?

–– Oui ?

–– As-tu entendu ?

–– La communication est très bonne. Oui, j’ai parfaitement entendu. Ce que je comprends surtout c’est qu’elle ne m’aime pas.

–– Mais non ! C’est parce qu’elle ne te connaît pas. Elle ne veut que protéger le bébé. Saurais-tu m’aider ? Me trouver un endroit où les zombies ne pourront plus nous atteindre ?

Un silence qui lui parut interminable s’ensuivit.

Puis dans un crépitement il entendit à nouveau.

–– Oui, il se pourrait que je connaisse un endroit. Mais je ne sais pas si cela va plaire à ta belle…