#4 Powder

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Papa est au volant, maman sur le siège passager, moi derrière... Il y a aussi Marina, une amie de mes parents.

Nous arrivons en voiture dans ce pays d'Afrique.

Nous sommes perdus.

Deux hommes Noirs viennent à notre rencontre.

Bizarrement, papa s'arrête et nous sortons tous du véhicule.

Je vois à quelques mètres de nous une étendue d'eau et une baignoire très blanche ; devant se trouve une falaise de terre rouge. Il y a au sol deux récipients : une énorme casserole propre et vide ainsi qu'une plus petite à manche où une sorte de poudre très prononcée de couleur violette luit au fond.

  • Ramenez-les vos bâtons (ce n'est pas le terme employé, mais je ne m'en souviens plus) !

C'est mon père. Il semble très agacé. Je me joins à eux. Deux autres hommes à la peau très hâlée s'approchent tenant des sortes de massues à la main.

  • On veut qu'elle vienne avec nous.

L'homme me pointe du doigt.

Moi ?

Mon père et ma mère contestent. Moi, je veux m'enfuir. Je regarde la falaise. Il y a plein de bonnes prises. Je pourrais facilement l'escalader...

Je ne sais ni quand, ni comment, c'est très flou, mais je réussis à dévier de la surveillance des quatre mâles et commence à grimper avec une coupelle de pigments jaunâtres dans la main. Je ne sais pas ce que c'est, mais ça semble précieux et important.

La terre est sèche et dure mais solide. Je suis pratiquement arrivée au sommet lorsque je me décide à toiser le sol.

Marina se détache à son tour du groupe et entame son ascension. Elle prend la grande casserole.

J'ai peur pour mes parents... Où est maman ? Je ne la voit plus !... Marina me touche le pied et me dit d'avancer. Je croise le regard de mon père qui a subitement levé la tête. Les hommes nous repèrent et celui qui semble être le chef demande à deux de ses confrères de nous poursuivre. D'un grand geste, mon père écarte les autres bien décidé à monter à son tour. Je l'entends hurler... de douleur. Je me retourne. Ils lui...

  • Ne regarde pas et cours ! me crie Marina.

Je rate la dernière prise et mon genou heurte le sol dur, et je m'effondre. Marina me rattrape et me jette (littéralement) devant elle. Je me relève (tel un chat) et nous courons de toutes nos forces.

  • Ghana ou Cameroun ?

Il y a deux drapeaux séparant deux chemins

Libye (maintenant que j'y repense, c'était plutôt celui du Nigéria... d'ailleurs je ne sais pas pourquoi elle a dit cela en parlant de celui de gauche qui était en fait celui du Ghana, ni comment j'ai réussi à comprendre... enfin bref.) !

Je saute la marche (pas clair pour mon non plus désolée... en fait il y a une sorte de marche avant de pouvoir passer la "frontière" donc voilà...) la devançant de très près, sûrement ralentie par la volumineuse casserole. Je me rapproche d'elle et pose ma coupelle parmi ses pigments violets.

Là, nous devons passer dans un tube de plaches en bois... (vous savez quoi, maintenant que j'y repense, je trouve que ça ressemble beaucoup à cette émission un peu nulle de "survival" que j'ai été forcée de regarder et que j'ai fini par aimer... ça enlève tellement de crédibilité à mon rêve... lui qui était vraiment bien en plus... T^T) À peine sorties de cette épreuve, nous tombons (alors ça, je pense que c'est en référence à un jeu que j'aimais énormément lorsque j'étais petite qui s'appelle "Super Princesse Peach" sur DS... Il y avait un Boss très chiant (qui ressemblait à une chouette, ou à un hibou... as you want) qui me faisait tout le temps tomber... et je mourais (ne vous inquiétez pas, j'ai fini par le battre)). Et nous aterrissons sans blessures. Mais la plus grande majorité de nos pigments étaient tombés et irrécupérables.

Avons-nous réussi ? Cet endroit semble si calme... Devant, une vaste plaine d'eau. Et une baignoire.

Marina court.

J'essaye de la suivre en vain. Je suis fatiguée, c'est comme si j'avançais au ralenti. J'ai si mal aux pieds... Et les hommes ne sont toujours pas... prise d'un élan de panique, je crie.

  • Vite aide-moi ! Je n'arrive plus à courir ! S'il te plaît !

Elle revient sur ses pas et me prend la main.

Nous arrivons dans la baignoire.

Il y a une autre femme... Elle est brune avec une frange peu épaisse et des yeux verts très perçants. C'est comme si elle nous attendait. Elle ne dit rien, mais nous dévisage gentiment.

Marina commence à chanter.

Nous allons naviguer... sur une (fucking) baignoire.

Lorsque cette dernière se pose (comme par magie) sur l'eau la brune entame son histoire.

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