Groupe 4 : Victor - Arthur - Ozalee

Le trio composé d'Ozalee, Arthur et Victor avançait dans la bonne humeur. Ozalee trouvait cela bien étrange que dans une compétition où autant d'argent était mis en jeu soit aussi tranquille. Mais elle ne s'en plaignait pas, se contentant de suivre ses deux camarades.

Devant eux, le chemin était déjà tout tracé. A suivre les cours d'eau, ils ne leur manquait jamais de quoi se désaltérer et Ozalee trouvait cette méthode révolutionnaire. Elle aurait bien aimé l'imiter une fois de retour dans le désert des Navajo, mais elle savait pertinemment que le désert en était un par manque d'eau, justement.

Alors, l'amérindienne profitait simplement de la facilité de leur progression. Sous leurs pas, seulement de la terre battue par les pas de divers animaux, les traces étaient recouvertes par un humus humide et collant sous leurs baskets. Les yeux clos plus longtemps que nécessaire, Ozalee s'imprégnait au mieux de cette ambiance sereine malgré la compétition.

Un peu en avant, les deux garçons bavardaient de tous et de rien, se chamaillait, pariait sans enjeux. Les observer était tout aussi rafraîchissant pour l'étrangère que ce changement soudain d'environnement. Même si elle ne comprenait pas totalement l'intégralité de leur conversation, elle ne pouvait s'empêcher de sourire aux bribes qu'elle réussissait à déchiffrer.

— Je suis vraiment outré que tu ne croie pas en notre réussite totale et écrasante ! S'indignait Victor, la main sur le coeur en un geste théâtrale.

— Ce n'est pas ce que j'ai dit, pourquoi tu veux toujours tout déformer ? Soupira Arthur feignant d'être atterré par la mauvaise foi de son ami.

— C'est quasiment pareil ! « Je ne suis pas certain qu'on ait une si grande avance sur les autres » ... C'est pareil que de dire « Je ne pense pas qu'on va gagner » . Mon pauvre Arthur ! La victoire, c'est avant tout dans la tête ! Reprit Victor toujours en avançant sur le chemin tracé.

Tout autant amusé qu'exaspéré, Arthur secouait la tête.

— Tu veux gagner, mais je te rappelle que dans les autres groupes, il y a des personnes avec des instincts de traque et de chasse plus développés que ceux d'un sorcier dans ton genre.

— Un sorcier dans mon genre ? Répéta Victor, dont la fierté venait d'être titillé.

— C'est ce que j'ai dit. Tu peux nous rappeler quelle objet tu as récupéré depuis le début de l'aventure ?

Vexé, Victor se contenta d'hausser les épaules, le menton en avant, prêt à faire preuve de mauvaise foi.

— Un Leader n'a pas besoin de tout faire par lui-même. Je vous guide depuis le début pour que vous puissiez avancer sans encombre. Sans moi vous seriez complètement paumé.

A ce moment de la conversation, Ozalee ne pu retenir un petit rire moqueur derrière sa main. Elle venait de comprendre la phrase de Victor, tout comme elle laissait les deux garçons s'enfoncer dans la jungle tandis que leur chemin déjà tracé venait de bifurqué en deux embranchements.

Elle les laissa avancer quelques pas avant de finalement les siffler. Elle leur montra alors leur erreurs et les deux hommes turent leurs différents pour prendre le chemin qui se rapprochait encore de l'eau potable.