Jacques, le cinquième.
« Bonjour, désolé de vous déranger, je crois que je me suis trompé. »
Je suis surpris, je tombe sur une voix féminine.
« Bonjour, vous cherchez qui ? Nos collaborateurs sont tous en réunion, les appels sont renvoyés au standard pour ne pas déranger. »
« Je voulais parler à Jacques. Si je vous laisse mon numéro, pourriez vous lui transmettre ?. »
« Ce sera fait, il s’est affiché. Jacques est le directeur. De la part de qui ? »
« Il ne me connaît pas. J’ai besoin de certains renseignement, vous pouvez lui dire ça. »
« Aucuns soucis Monsieur, je pense qu’ils auront fini pour midi, il vous rappelle dès qu'il a fini, je lui transmet. »
« Bonjour Monsieur, Jacques à l’appareil, c'est à quel sujet ? »
« Merci d’avoir appelé. Vous ne me connaissez pas, mais nous avons une connaissance en commun, Marie Cécile. «
Quelques seconde de silence, j’entends des pas et une porte claquer.
« Effectivement, je la connais. Vous êtes qui exactement? »
« Pour faire simple, elle a connu, ou connaît une personne que je recherche pour un problème familial. Ce n’est pas vraiment elle qui m'intéresse, mais savoir si elle peut me donner des nouvelles, cela m’aiderait beaucoup. »
« A titre privé ou professionnel ? Je peux lui transmettre votre numéro si vous voulez, elle décidera. »
Banco !! Enfin quelqu’un qui est en cours directement avec elle, il ne faut pas que je le brusque.
« C’est simplement privé, j’ai tenté plusieurs fois un certain numéro, mais elle ne répond pas, ou alors ce n'est pas le bon. »
« Je sais que les numéros inconnus la gênent. Je peux lui laisser un SMS, elle me répond si elle en a envie, je l’ai rarement au téléphone, sauf si l'on doit se voir . »
Je sens que ça ne va pas dans le bon sens.
« Et dernièrement ? Je suis un peu indiscret sans doute. »
« Il y a quelques mois, je ne sais plus vraiment. Nous devions dîner ensemble. »
Je ne peux pas lui demander de l’inviter pour moi, il ne va pas comprendre.
« Serait il possible dans ce cas, si j’abuse, dites le moi, de savoir comment et pourquoi vous la connaissez. Peut être avez vous rencontré la personne que je cherche. »
« J’ai un peu de temps, je vais vous expliquer. Mais ça va être bref, je ne la vois que par intermittence depuis quatre ou cinq ans. Je pense que vous savez que je dirige une société qui distribue des produits naturels, c’est ainsi que je l’ai croisée dans un salon d’exposition. »
Je tourne dans ce salon à chercher de nouvelles idées, mais à part du réchauffé, tout est semblable a l'année dernière. Beaucoup de visages et d'entreprises que je connais déjà, je fais un dernier tour et je m'en vais, j'en ai vraiment marre, il n'y a rien à faire de nouveau.
J'aperçois au loin, au comptoir d'une société que je connais, une superbe blonde avec toutes les formes qui me vont.
« Re-bonjour, Francis, je fais un dernier tour et je m’en vais. Quelques contacts depuis tout a l’heure ? »
« Non, pas vraiment, cet après-midi on verra. »
Je dévisage la blonde qui me fait face, je sais que j’ai un certain succès, je tente le coup.
Je n’entends pas la réponse de Francis, et je me jette avant qu’elle ne s’en aille.
« Bonjour Mademoiselle. Je distribue également des produits naturels si ça vous intéresse. Je vous laisse ma carte, c’est mon numéro personnel pour suivre les clients et clientes, personnellement. »
Elle se met à rire, Francis est hors jeu, il a compris et s’éloigne.
« Vous êtes un bon commercial, c’est une bonne entrée en matière. Je ne suis ici que parce que j’ai reçu une invitation, mais le naturel m’intéresse. »
Elle avait de la classe la fille, juste dans mes goûts, il fallait que je sorte le grand jeu.
« On peut en discuter si vous voulez, je vais boire un café avant de partir, si j’abuse de votre temps, je m’en excuse. »
« Non, pas du tout, je viens juste me renseigner. Un café et m’asseoir me feraient du bien, je marche depuis des heures, je vous suis, je ne connais pas ici. »
Nous avons réussi à trouver une place de libre dans le restaurant/traiteur du hall d’exposition, je commande au serveur deux cafés.
« Je suis désolé, nous ne servons plus de boissons à cette heure, nous allons commencer les repas . »
J’ai regardé la fille avec mon air de chien battu, j’attendais un miracle.
« On peux déjeuner, ça ne me gêne pas, je suis assise maintenant et j’ai du temps. »
Marie Cécile, je l’ai appris pendant que nous mangeons, une fille toute à croquer il faut que je me surpasse. Elle n’a fait aucunes difficultés pour rester, je crois que j’ai ma chance, j’ai parlé bien sûr de ma partie, elle m’écoutait en posant des questions, je voyais bien que quelque chose se passait, elle me fixait dans les yeux quand elle me questionnait et moi je regardais le vert de ses pupilles, en débordant un peu, j'imaginais le reste j'avais de l'appétit. J'ai certaines expériences des choses qui m'amusent mais là je crois, mais je peux me tromper, que chacun se doutait de ce que l'autre voulait, la discussion en pure forme de politesse devenait un moyen de savoir qui fera le premier pas, j'en suis presque convaincu. Elle me dit fréquenter quelquefois un salon de beauté en centre ville, c'est là qu'elle a récupéré l'invitation, je me dit doucement qu'elle n'a besoin de rien, quelquefois mon regard je ne peux l'empêcher, glisse sur son décolleté tout ce qu'il y a de plus sage, mais je relève les yeux comme si je réfléchis à la question qu'elle pose, et je vois qu'elle sourit, je suis persuadé qu'elle sait ce qu'elle expose et que le tout me plaît ou alors elle me joue le rôle de l'ingénue, je vais avoir du mal si mon instinct s'égare, ce n'est pas la première que je crois mal juger, certaines n'osent pas mais adorent séduire, à moi de faire en sorte que ça aille plus loin.
Il a bien fallu quitter la table à un moment, j’ai payé sans qu’elle ne proteste un peu, et nous nous dirigeons vers les portes de sorties, je ne savais toujours pas comment prolonger le moment, je n'avais pas en tête de raisons pour la revoir, tout au moins quelque chose qui paraisse anodin, il fallait rester dans le cadre d'une rencontre hasardeuse et polie, je ne tiens surtout pas à passer pour un rustre qui saute sur tout ce qui bouge, même si c'est ce que fais, mais j'ai de l'apparence.
Nous sommes debout aux portes du hall d’expositions, et là j’avoue que je sèche un peu, je ne sais plus trop comment rattraper le coup tout en restant dans la normalité, je ne vais pas lui faire une proposition comme ça, la décence s'impose, je vais lui faire peur et passer pour un rustre.
Je lui rappelle ma carte, et je fais semblant de chercher du regard vers où je me suis garé, je lui laisse du temps pour qu'elle réfléchisse, je suis en train également de chercher la manière de pouvoir la revoir, je n'ai pas envie de lâcher une si belle occasion, c’est elle qui prend l’initiative à mon grand étonnement quand je lui tends la main.
« Je vous rappelle si besoin, j’ai été très intéressée, j’ai quelques courses à faire. A bientôt sans doute. »
Je la suis du regard, joli régal des yeux, je n'ai pas pu faire plus. J’ai compris ses appels, elle a répondu aux miens, me reste plus qu’à attendre qu’elle se décide, si je ne me trompe pas et si sa dernière phrase me laisse comme un message, j’avoue qu’elle me plaît bien, pour quelques temps du moins, à moi d’assurer. Elle me semble juste un peu naïve, mais ce n’est qu’une impression, à moins qu’elle en joue, ce qui est possible aussi.
Il ne s’est passé que deux jours.
« Bonjour Jacques, c’est Marie Cécile. Vous vous souvenez ? »
« Les jolis yeux verts, bien sur. Bonjour, comment allez vous ? »
« Merci, c'est gentil, ça vous dirait de dîner en ville, ce soir ou une autre fois. Vous m’avez invité, je suis obligé de vous rendre la pareille. »
« Ce soir m’irait très bien, vous me dites simplement l’heure et le lieu. »
« Bien, je vous envoie l’adresse par SMS, pour huit heures. »
Nous nous sommes retrouvé dans un restaurant de banlieue à l’heure dite, maquillée juste ce qu’il faut, habillée un peu moins qu’il ne faut, elle est vraiment à croquer. Si c’est pour me séduire, c'est trop tard, je n’attends de sa part qu'une autre heure et le lieu adapté.
Le repas n’est qu’une formalité, je n’en ai pas vraiment souvenir, nous sommes passé assez rapidement au tutoiement, une barrière en moins vers le but qui m'anime.
Elle venait du Nord et s'était installé avec son mari dans une grande maison en banlieue, ça ne me posait aucuns problèmes ce ne sera pas la première fois qu'une femme dans son joli genre, promène ses atouts pour changer d'air. J'en ai connu certaines, et j'avoue que ce n'est pas pour me déplaire, pas d'attaches, pas d'amour, juste du sensuel, chacun regagne sa liberté qu'il n'a jamais perdue, je commence à comprendre pourquoi elle va si vite, mais ça m'intrigue un peu, d'habitude c'est moi qui insiste et je n'ai pas eu à déployer un temps de séduction. Tout le temps du repas nous en sommes resté aux généralités, je ne lui parle pas trop de mon travail, justes quelques incursions dans le domaine du bio, j'achète et je revends les produits à la mode, c'est l'attente du moment j'y crois modérément, mais ça je ne lui dit pas. Elle me parle de sa vie, tout en moins en surface, à vrai dire je m'en fou, mais j'écoute poliment, un mariage qui naufrage, elle qui reste toute seule pendant que lui voyage, du temps à s'occuper mais surtout à rien faire, elle a très peu d'amis, juste des connaissances, il lui arrive de l'accompagner pour des repas dans des cercles fermés, juste pour faire le couple, lui arrange ses affaires, elle n'a jamais rêvé de ça, une potiche qu'on promène.
Elle a envie d'autre chose, ça je le comprends bien, mais je n'irais pas plus loin qu'une petite parenthèse, je ne lui déplais pas je crois qu'elle le comprends, même si on ne parle pas de ce qui fait rêver, je reste très courtois j'ai raté certaines choses en voulant aller vite, j'ai mes affaires à faire pour ne pas m'encombrer,
Comme convenu, elle paie à la fin du repas, tout en espèces, ça m’a étonné. Nous somme debout à la sortie du restaurant, un peu comme il y a quelques jours mais là, c'est un peu plus précis, nous savons tous les deux que ce n'est qu'un début.
« Tu m’offres un dernier verre quelque part pour finir cette soirée agréable ? »
J’étais un peu embêté, je sors très peu le soir, je n'avais vraiment aucune idée ou l'on pourrait aller, les filles que je sortais d'habitude, après plusieurs repas, il fallait mettre les formes, on finissait au lit, mais c'était convenu au fil de nos rencontres, en règle générale c'est moi qui le propose et on allait chez moi goûter le dernier verre qui servait de raison. J'avoue que maintenant, je suis pris de vitesse, son mélange ingénue, pas toute à fait innocente me posait un problème, je ne savais plus comment la gérer, si je le lui propose directement que va t elle en penser, et si je ne dis rien de concret je rate quelque chose et je passe pour un goujat doublé d'un abruti qui ne sait ce qu'il veut, je tente, je me jette, c'est bien la première fois que je me fais mener.
« Tu sais, à cette heure, ça va être compliqué, sinon chez moi, j’ai quelques digestifs. Tout ce qu’il y a de plus honnête, rassure toi. »
« Je suis rassuré, sinon, je ne serais pas là. Je vais te suivre en voiture. »
Tout s’est fini au lit, comme prévu, je crois ne jamais en avoir douté, mais il a toujours un risque.
On s'est retrouvé plusieurs fois, c'était le même schéma, d'abord au restaurant et ensuite dans le lit, jamais ça ne variait, peu de choses à se dire, je lui ai fait comprendre qu'elle n'était pas la seule, je suis un cavaleur qui change souvent d'horizons, je ne suis pas vraiment sûr qu'elle m'ait bien compris parce que c'est toujours elle qui revenait à la charge, elle m'a dit une fois, si jamais tu as besoin, tu m’appelles et je viens, j'ai bien compris besoin, mais j'avais ce qu'il faut avec d'autres personnes, je n'ai plus appelé.
Elle a insisté plusieurs fois les semaines qui ont suivies, mais j'étais occupé, soit par mon travail ou par d'autres demoiselles, je ne reste jamais avec les mêmes personnes, on n'avait rien convenu, on n'avait rien promis, un moment de détente sans que l'on aille plus loin.
Il arrive quelquefois quand j'ai du temps à perdre, et personne avec qui, j'accepte de dîner mais il est assez rare avec la même personne, et très peu avec elle, il n'y a rien à faire j'ai eu ce que je voulais. Je n'ai rien contre elle, elle est plutôt charmante pas du tout déplaisante, mais j'en ai fait le tour, très jolie à mon bras mais elle ne vaut que ça, je vois bien les regards d'autres qui me regardent, mais elle à un coté qui me semble agaçant, centrée sur les soucis de son mariage raté, ce n'est pas mon problème j'ai déjà donné et je continue à payer, pas pour me retrouver une autre fois enchainé.
Une fois elle est venue aux portes de mon bureau, je ne m'y attendais pas, je me suis laissé attendrir elle s'était mise en frais, nous sommes allé dîner.
Tout le repas s'est passé sur la complainte de sa vie, la jalousie des uns les reproches de son mari, son manque de but dans la vie, elle cherchait une épaule pour pouvoir s'épancher, elle me racontait tout pour que je la prenne en pitié, je ne sais plus ce que j'ai dit, je n'ai pas tout écouté, sans doute un truc du genre, j'ai besoin d'une amie, pas besoin d'une maitresse, ça s'est fini chez moi comme d'habitude, je me suis laissé faire. Pour qu'elle me laisse tranquille, j'ai mis son numéro sur la liste des indésirables, je vois ses messages, mais je n'ai plus ses appels, elle à dû s'en apercevoir, parce que ça c'est calmé au bout d'un certain temps.
Une des dernières fois que je l'ai eu, je suis obligé d'écouter mes appels, elle me laisse un message complètement affolée, son mari est devenu violent, elle est terrorisée, et elle a besoin d'aide, j'avoue que j'ai craqué, je la rappelle aussitôt.
« Marie-Cécile, c'est moi, que se passe t il ?»
Elle décroche toute en pleurs, j'avoue que j'ai eu mal au cœur, je n'ai aucuns contentieux avec elle mais s'il faut l'aider, je suis là, je ne supporte pas la violence faite aux femmes.
« Il a failli me frapper, je me suis enfuie, je me cache à l'hôtel, je ne veux pas qu'il me retrouve, il faut que tu m'aides, je ne sais pas quoi faire. »
Entre ses reniflements, j'ai cru comprendre qu'il a levé la main sur elle, de ce que j'ai cru discerner, tellement elle bredouillait, je lui promets de venir pour qu'elle m'explique tout, quitte à aller avec elle porter plainte, je ne vais surement pas la laisser toute seule, surtout qu'elle me parle de suicide. Elle à pris une chambre d’hôtel assez loin en bord de plage, en bout de l'autoroute, pour mettre le plus de distance possible, elle me donne l'adresse. Le temps d'expédier le courant, je prends un minimum d'affaires, et je pars la rejoindre je ne peux pas laisser faire, ce n'est plus la même histoire. je lui laisse un message " je suis là vers vingt heures".
Près de deux heures de route, j'arrive dans sa chambre, elle est roulée en boule sous la couette, elle à les yeux rougis, je m'approche du lit, elle se tourne vers moi et elle ouvre le lit dans son simple appareil.
« Viens avec moi je t'en prie, il faut qu'on me câline, j'ai besoin d'oublier. »
« Je passe sur pas mal de détails, mais au final, de ce que j'ai compris, elle s'est vraiment engueulée avec son mari, ça c'est une chose certaine, mais combien de couples ont ce genre de discussions musclées, ça n'a pas dû lui arriver assez souvent, surtout si elle folâtre avec des mecs dans mon genre, mais ça c'est une remarque gratuite, je ne sais pas grand chose de sa vie, le peu me suffit.
Suite à sa prise de bec, il ne l'a pas vraiment touchée, elle n'avait aucunes marques, il a sans doute dû la pousser un peu, elle a pris quelques affaires se sentant contrariée et m'a attirée ici, dans cet endroit de bord de plage, je venais de me faire avoir.
Elle est têtue comme une mule, j'ai essayé de discuter avec elle, lui faire la morale, lui faire comprendre que je n'ai besoin de personne, elle ne semblait pas amoureuse, simplement je lui résistais, c'est l'impression que j'en avais, je ne sais pas comment mieux le dire, je suis reparti le lendemain après m'être servi, mais je pense qu'elle aussi.
Je n'étais pas vraiment fâché, la première fois qu'on me fait ce genre de coup, plutôt de la compassion pour une personne qui voit la vie d'une drôle de manière, j'ai continuè à mettre de la distance, plus d'appels, je lis ses messages, j'y réponds quelquefois quand c'est neutre, mais c'est vrai, je l'avoue elle me fait sourire par défaut quand il m'arrive de repenser à tout ça, on peut la fréquenter, mais surtout pas la connaître, il y a trop de choses en vrac dans sa tête. Il m'arrive de recoucher avec elle, une ou deux fois par an, ça fait cinq ans que je la connais, mais ça ne va jamais plus loin, bonsoir, bonjour, et ça s'arrête là, on n'est jamais revenu sur tout ça.
Il y a un an de ça, j'ai reçu un message, pas le dernier, mais je m'en souviens très bien, elle me disait avoir rencontré un garçon beaucoup plus sérieux que moi. Je pense qu'elle voulait me rendre jaloux, mais vous avez très bien compris ce que j'en pense. je ne demande que ma tranquillité, avec elle impossible. Je lui ai répondu finalement, que nous n'avions jamais été ensemble, mais elle voulait me voir pour qu'on en discute, j'ai dû répondre dans le vague, mais je reçois encore des messages.
Si vous voulez, je peux la contacter pour lui demander, je n'en ferais pas plus, je tiens à rester neutre. »
« Vous êtes très aimable, savez vous ou elle habite par contre ? Ou son nom de famille ? Tout ce qui peut m’aider. »
« Je suis vraiment désolé, ce n’est pas à moi de faire ça, je me dois de respecter son silence, surtout que j'en sais assez peu, et si elle ne veut pas répondre, je lui accorde au moins ça, mais ce sera tout, je sais que si je la vois encore, ça se termine toujours pareil. Pas que ce soit désagréable, mais elle se fait des idées à chaque fois. Elle a un coté naïf ou innocent, peut être que sidérante serait le mot exact, j'ai un certain mal à la déceler complètement. Je lui enverrais un petit mot si vous me donnez le nom de la personne que vous recherchez. Vous avez pu le comprendre, nous étions en vase clos, je ne connais personne de ses amis, c'est assez étrange d'ailleurs, mais tout est étrange avec elle. »
« Je vous remercie du temps que vous avez pris. Je vais me débrouiller pour le reste, n'en faites rien, ne parlez pas de moi, je ne voudrais pas qu'elle s'affole. Au revoir Monsieur. »
J’avais une drôle de facette de la demoiselle. Je venais de tomber sur la seule personne qui aurait pu m'aider mais qui ne le fera pas, et il était le seul qui ne voulait pas la voir, ou tout au moins, qu'a sa convenance.
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