Partie 8 - 2
Quelques mois plus tard, nos préoccupations étaient ailleurs. Heureusement, les graines déposées par le Markind 55 Cancri nous offraient plus que le nécessaire. Le camp embryonnaire Alpha se bâtissait rapidement. Nous n’avions pas abandonné l’utilisation de la robotique, loin de là. Mais tous les protocoles avaient été revus et corrigés par nos ingénieurs en automatisme et robotique. Cependant, plus un seul MART-MKD ne viendrait fouler le sol itionnais. Le dernier présent sur le Markind fut désarmé et lentement recyclé. Mon aversion pour les robots s’était renforcée et je refusais fréquemment d’utiliser leur assistance dans mes missions. Personne ne m’en fit le reproche. Nous redevenions petit à petit ce que nous étions : des scientifiques et des spécialistes en tout genre.
Le futur de la lignée 55 Cancri s’écrivait enfin. Nous en étions tous les personnages principaux. Notre part, nous allions enfin pouvoir la donner. Il faudrait encore quelques années avant d’entendre des rires d’enfants entre les habitations. Nous avions peut-être besoin de plus de temps qu’il n’en fallut sur Belgi. Mais le traumatisme des ces moments, certes courts dans l’histoire de l’établissement de notre colonie, marqueraient à jamais les archives de l’humanité.
Dans ce monde de roche et accidenté, il y avait des îlots de vie, des vallées fertiles. Quand, je la croisais la première fois, je compris tout de suite. Elle n’avait rien de ce qui m’avait subjugué chez Ingrid Arcourt, pourtant elle devint mon tout. Ensemble, nous avions accompli le rêve de tout colon : fonder un nouveau foyer.
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